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Rose Hip Rose (T1 à 4)
Toru Fujisawa
Pika

Shôhei Aiba, jeune lycéen, a une passion, disons, malsaine : photographier des culottes de lycéennes. Il cherche des filles naïves, les traque dans les trains, puis, il revend ses clichés à un site Internet. Malheureusement, sa nouvelle victime, Kasumi Asakura, ne se laisse pas faire et lui confisque sa carte mémoire. Intrigué, il va la suivre et là, surprise, il découvre qu’elle appartient aux forces spéciales et il va vite se retrouver entraîner dans des conflits qui le dépassent de trop.



No Murder Angel et Boody Angel

Vraiment, l’année scolaire prend une drôle de tournure pour ce pauvre Shohei : il se fait confisquer sa carte mémoire contenant toutes ses photos de petites culottes – bon, pas de quoi être fier- par la jeune Asakura, mais comble du comble, la petite peste aux talents d’acrobate incontestable se retrouve dans sa classe et devient sa voisine. La totale galère. Mais sous ses air de donneuse de leçon, Kasumi Asakura est la véritable identité – quoi que…- d’un des meilleurs membres des forces spéciales de la ville de Tokyo, la « No Murder Angel », l’ange non exterminateur, connu sous le nom de code de Rose Hip. A l’opposé d’Asakura se situe Natsuki Kuonji, surnommé « Bloody Angel » et sa meilleure amie, qui déboule – littéralement parlant – dans sa vie après des années d’absence. Leur duo est quelque peu atypique, la première mesurée et tentant de ne blesse personne, la seconde trompe la mort et tirant à tout va

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Alice

Asakura n’avait, avant le retour de Natsuki, aucun souvenir de son enfance. Elle se rappelle seulement avoir toujours appris à se battre après la mort de ses parents. En fait, elle découvre avoir fait partie d’un groupe de jeunes tueurs d’élite en compagnie de Natsuki, sensée être son ex meilleure amie. Ce groupe portait le nom d’Alice et il ne lui reste, de ce temps, qu’une photo.
Mais le groupe a retrouvé une activité : celui qui dirige les attentats sur Tokyo, surnommé le Berger et chef du tueur connu sous le pseudonyme du Bélier, n’est autre qu’un ancien membre d’Alice, avec une rose tatouée sur la main. Et le Berger ne va pas tarder à faire parler de lui. Libérant le Bélier en détruisant le commissariat où il était emprisonné, il menace de tuer toujours plus de personne tant que le Japon ne sera pas purgé de ce qu’il considère être les ordures du pays, les politiques, les policiers et la Rose Hip. Et pour prouver leurs mauvaises intentions, le Bélier prend en otage rien d’autres que la mairie de Tokyo et Shohei.
Asakura part dans le nid de ses ennemis, cet immeuble préparé à son attention, avec des otages comme cadeau de réussite. Mais surtout, elle va devoir faire face à son véritable passé après la blessure de Natsuki. Les souvenirs de son endoctrinement et son entraînement par le groupe terroriste Alice remonte à la surface et son vœu de ne plus tuer quelqu’un en prend un sacré coup dans l’aile. Sa soif de vengeance va-t-elle prendre le dessus sur ses bonnes résolutions ?

Les aventures annexes

La fin du troisième et l’intégralité du quatrième tome ne sont composés que d’aventures annexes mettant en scène Asakura et Natskui. Une pointe d’écologie dans la première histoire du 4ème tome : des politiciens corrompus tentent de faire taire un photographe et son modèle qui ont découvert une décharge illégale de déchets chimique. La seconde histoire est en fait à l’origine de la série et nous montre les tâtonnement de Fujiwara pour créer son héroïne

Une excellente série pour une fin décevante

Toru Fujisawa nous offre ici un manga mêlant action pure et dure, serial killer et autres maniaques qui font les beaux jours des thrillers. Pourtant, “Rose Hip Rose” commence plutôt comme un shonen humoristique, avec notre photographe spécialisé dans les petites culottes de filles voyant sa combine ruinée par une petite peste. Mais les enquêtes de Rose Hip ne sont pas de simples parcours de santé mais bien les cas ultimes sur lesquels la police classique ne peut rien. Et les images de corps démembrés, de cervelles volantes – d’accord, juste un haut de crâne- explique que “Rose Hip Rose” a été interdit aux mineurs au Japon. Fujisawa nous offre à nouveau des personnages hauts en couleurs, un scénario tordu à souhait et autant d’hémoglobine que d’humour et de magnifiques dessins riches en détails et en qualité du coup de crayon.

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L’avant-dernier volume de Rose Hip Rose va achever la première partie de l’affrontement entre Asakura et ses anciens coéquipiers du groupe Alice, comme une fin de première saison. Mais c’est surtout un goût d’inachevé qui persiste car nous savons pertinemment qu’il n’y aura pas de seconde saison. L’auteur passe même à d’autres histoires dans la seconde partie de tome et dans le 4ème. On ressent la même frustration que celle ressentie en lisant le troisième volume de “Tokko”. Nous ne pouvons que regretter que Toru Fujisawa ne soit pas allé au bout de ses idées sur ces deux titres dont il maîtrise définitivement le style à la perfection.


Rose Hip Rose (T1 à 4)
- Auteur : Toru Fujisawa
- Traducteur : Vincent Zouzoulkossky
- Éditeur français : Pika
- Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 176 pages noir et blanc par tome
- Date de parution : janvier à août 2008
- Numéro IBSN : 2-84599-817-9, 2-84599-841-4, 2-84599-868-1, 2-84599-907-7
- Prix : 6,95 €


© Edition Pika - Tous droits réservés




Frédéric Leray
10 novembre 2008




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