Henri Bademoude : Chère Jeanne-A (à écrire passe encore mais à dire...Imaginez si elle s’appelait Marie d’abord)
Quelle est la pommade que tu as utilisée pour tes chevilles après cette double récompense, et l’avais-tu prévue dans ta valise ?
Jeanne-A Debats : Pas besoin de pommade, mes amis sont là pour me dire :
a) n’oublie pas que tu es mortelle
b) ta braguette est ouverte
Mais vraiment quand j’ai envoyé cette novella à Griffe d’Encre, je ne m’attendais pas, mais alors pas du tout à monter deux fois les marches de la salle Shayol avec elle, pour les raisons que tu cites ainsi que la jeunesse de ma Maison d’Edition. En fait, pour moi le roman qui allait m’apporter un peu de reconnaissance des lecteurs est encore à paraître. Il devait sortir en novembre 2009, ce ne sera sans doute pas le cas, pour des raisons indépendantes de la volonté de l’éditeur, le Navire en Pleine Ville.
Je savais que je travaillais honnêtement, c’est tout. Je m’attendais à avoir des lecteurs, pas des récompenses, en tout cas pas si tôt.
H.B. : Tu avais déjà publié des nouvelles mais pas des masses, genre 2 ou 3, alors comment tu expliques que ce premier roman ait convaincu tous ces jurés ?
J.-A D. : Je ne l’explique pas.
Je n’en ai pas la moindre idée.
H.B. : Cite, s’il-te-plait, 2 ou 3 auteurs pour toi incontournables et, si ce ne sont pas les mêmes, ceux qui t’inspirent ?
J.-A D. : Shakespeare, Hugo, Garcia Marques, Isaac Asimov, Racine, Diderot, Neil Gaiman, Robert A Heinlein, Robert Merle, Elisabeth Vonnarburg, Raymond Queneau, liste non exhaustive, tous les auteurs que j’ai lu (et même les plus daubesques que je n’ai pas cités ici) ont contribué à me former en tant que personne et en tant qu’écrivain, ils m’inspirent toujours dans les deux domaines.
H.B. : Ton prochain bouquin au Navire, il a un titre ?
J.-A D. : Le titre du bouquin n’était pas fixé, nous en étions à “Plaguers”, c’était de euh la « sf ecolo métaphorique » je dirai ;).
Je ne l’avais pas écrit pour les jeunes mais Hélène Ramdani l’avait jugé accessible pour les grands ados.
De toute façon, l’un de mes objectifs en tant qu’auteur est d’être accessible pour un grand nombre de gens, la sff - toutes les littératures d’ailleurs- selon moi ont vocation de vulgarisation au moins ET entre autres.
H.B. : Et bien, merci beaucoup Madame Jeanne-A, et à une prochaine revoyure en haut des marches du Palais. Lequel ? Celui de Nantes, de Cannes ou du Prince de Cendrillon, l’avenir nous le dira.
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