Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Assassin royal (L’) (T1)
Gaudin & Sieurac
Soleil (Collection Cherche Futurs)

Fitz est le fils illégitime du prince Chevalerie. Il est confié au maître des écuries tel un rejeton bâtard de peu d’importance... Pourtant il est remarqué par le Roi Subtil qui souhaite faire de lui son assassin personnel. Il le confie alors à Umbre, le maître assassin. Il va, ainsi, entreprendre une longue initiation et se confronter aux tromperies du pouvoir.



Être le bâtard d’un prince est une situation assez peu enviable, surtout si le dit prince ne possède aucun héritier mâle. De plus, Fitz dispose d’un don un peu particulier : il peut pénétrer l’esprit des chiens. C’est ainsi que Fitz arrive chez son père, où plus exactement à Castelcerf. S’il ne peut se mélanger aux nobles, il attire vite l’attention de Subtil, le roi et son grand-père. Le souverain destine Fitz à une toute autre destinée que celle de suzerain : il lui propose celle d’assassin. Il est confié à Umbre, homme énigmatique, au visage ravagé. C’est surtout un maître tueur et il va prendre sous son aile le jeune bâtard.

JPEG - 28.1 ko

Plus besoin de faire l’éloge de cette écrivaine de génie qu’est Robin Hobb. Et adapter son œuvre majeure, “L’Assassin Royal”, était un défi lourd à lever.
Jean-Charles Gaudin a relevé celui-ci pour le scénario et Laurent Sieurac pour les dessins. Et franchement, chapeau bas messieurs ! L’œuvre entre nos mains est une grande réussite.
Pour le scénario, la base était tellement solide que c’est un régal de retrouver le jeune Fritz sur papier glacé. Suspens, action, histoire d’amour, tout se retrouve ici. Le premier tome prend le temps d’installer les personnages et nous suivons le jeune bâtard avec la même délectation que dans le roman.

Mais attention, je vois déjà arriver les salves de fans invétérés de Robin Hobb, hurler devant les coupes par rapport au roman. Alors je leur dis franchement : arrêtons le sectarisme exacerbé des porteurs d’évangile. Oui, Gaudin a simplifié mais quelle adaptation, BD ou même cinéma, reprend point par point un roman – a-t-on vu Tom Bombadil dans les adaptations du “Seigneur des Anneaux” de Peter Jackson. Soyons réaliste, une adaptation ne sera jamais l’exacte réplique de l’œuvre originale et admettons que Gaudin ne s’en sort pas mal.
Contrairement à ce que l’on pourrait craindre, même les non initiés à l’œuvre de Robin Hobb peuvent entrer et savourer cette BD. Moi-même, loin d’être un fervent lecteur de l’écrivaine, n’ai eu aucun problème de compréhension. Et si celle-ci peut être erronée, qu’importe, c’est justement là le succès d’un scénario que de donner le droit au lecteur de se faire sa propre idée sur l’aventure.

Coté graphismes, les dessins old school de Sieurac rendent une bonne atmosphère, malheureusement atténuée par les couleurs trop informatisées pour donner toute sa splendeur au crayonnage. On regrette presque de ne pas le lire en noir et blanc. Il fallait bien que je mette moi aussi un bémol.

L’Assassin Royal” est une œuvre phénoménal qui nous laisse présager moult lectures en perspective. Et si les couleurs s’améliorent dans les prochains tomes, on pourrait avoir une belle série en perspective.


(T1) Le Bâtard
- Série : L’assassin royal
- Scénario : Jean-Charles Gaudin
- Dessin : Laurent Sieurac
- Couleur : Fabien Alquier
- Couverture : Didier Graffet
- Éditeur : Soleil
- Collection : Cherche Futurs
- Dépôt légal : 24 septembre 2008
- Pagination : 48 pages couleur
- Numéro ISBN : 2-30200-299-9
- Prix public : 12,90 €


© Editions Soleil - Tous droits réservés




Frédéric Leray
3 novembre 2008




JPEG - 50.7 ko



JPEG - 20.1 ko



JPEG - 22.2 ko



JPEG - 19.9 ko



Chargement...
WebAnalytics