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Invisibles (Les) Entropy in the U.K.
Grant Morrison, Phil Jimenez & Cie
Panini Comics

Attention ! Ce comics n’est pas tout public ! Certains dessins ou propos pourraient choquer nos plus jeunes lecteurs !

Jack Frost, leur nouveau membre, et sûrement le plus puissant, a disparu. Toute l’équipe est à sa recherche, tout comme leur adversaire, la Conspiration. Pour le trouver, celle-ci préfère interroger Lord Fanny et King Mob, 2 membres des Invisibles qu’ils ont capturés. On en découvre alors plus sur ces 2 personnages. Pendant ce temps, le reste des Invisibles se mobilise pour libérer leurs compagnons captifs et Jack Frost cherche à comprendre qui il est ou plutôt ce qu’il est devenu.



Je le dis tout de suite comme ça c’est fait. Je n’ai pas aimé “Les invisibles : Entropy in the U.K.”. Mais vraiment pas.

Ce qui m’a frappé en premier, c’est la qualité du papier. Terne, à la limite du papier journal, il m’a tout de suite rappeler l’époque des “Strange” et autres “Spidey”. Pour nos plus jeunes lecteurs, je précise qu’il s’agit de l’ancêtre des actuelles parutions Marvel en kiosque, ce qui nous ramène environ 20 ans en arrière.

Ensuite, ce sont les dessins qui, à coups de crochets et d’uppercuts aux yeux, m’ont violemment amoché. Disons-le franchement, c’est sûrement le comics le plus moche qu’il m’ait été donné de lire. Quelque part c’est assez normal parce que l’un de mes premiers critères pour lire un comics est le plaisir visuel et donc, quand je vois ce genre de planches, je repose « l’oeuvre » délicatement et j’essaie de l’oublier au plus vite. Dans le cas de “Les invisibles : Entropy in the U.K.”, je me suis dit qu’à la longue, je m’habituerai à ce style pour le moins fade, grossier, aux couleurs délavées, presque sales. Que nenni ! Bien au contraire, plus j’en lisais, moins j’aimais. Le comble fut quand j’ai découvert les autres dessinateurs qui avaient collaboré avec Morrison et Jimenez. Leur style, un peu différent, n’améliorait en rien les premiers chapitres, sauf peut être sur 2 chapitres, mais je vais y revenir.

Alors soit, me direz- vous, ce n’est pas du comics visuellement attrayant, mais parfois, comme, au tout début de l’ère des comics, le scénario rattrape le dessin, que je vais gentiment qualifier de « déplaisant ». Malheureusement, ce n’est pas vraiment le cas non plus.

L’histoire est intéressante, mais la construction est trop décousue. Imaginez un film qui, toutes les minutes, passe d’une histoire à une autre, puis à une autre encore, pour revenir sur la 1ère. “Les invisibles : Entropy in the U.K.”, c’est ça en comics, c’est à dire que toutes les 2 ou 3 pages, on change totalement de contexte, de personnages... Parfois, c’est au sein de la même page que tout se mélange. Alors quand on y ajoute les dessins « déplaisants », je vous laisse imaginer le « déplaisir » que j’ai ressenti à la lecture.

Personnellement, jusqu’à environ la moitié, je n’ai pas compris grand chose. Entre King Mob qui se fait « méchamment » interrogé, le transexuel brésilien qui se fait capturer lui(elle ?) aussi, le jeune ado rebelle superpuissant en cavale et recherché par les 2 camps, et leurs souvenirs, leurs visions, et leurs présents respectifs, j’avoue que je me suis perdu en route. Je me considère plutôt bon public mais là, honnêtement c’était un calvaire de poursuivre. Mais j’ai, tout de même, eu un peu de répit avec 2 récits : celui qui raconte un peu le passé de « Mec » et celui sur le retour de la « Division X ». Dans les 2 cas, l’histoire était bien menée, construite logiquement et les dessins ne sont pas trop désagréables, du moins ils collaient à l’ambiance du récit.

Alors oui, c’est original, c’est subversif, c’est hors normes. Mais c’est tellement chaotique et incompréhensible que le plaisir s’en trouve gâché. Je me suis demandé tout le long où voulait en venir le scénariste et je ne le sais toujours pas.

Pour conclure, je dirai que tous les goûts sont dans la nature. D’après ce que j’ai trouvé sur le web, certains ont adoré. Personnellement, “Les invisibles : Entropy in the U.K.” ne m’a pas laissé un bon souvenir, il m’a juste laisse un arrière goût désagréable.


Les invisibles : Entropy in the U.K.
- Genre : Comics
- Nationalité : Américaine
- Auteur : Grant Morrison
- Dessinateur : Phil Jimenez
- Éditeur : Marvel France
- Collection : Vertigo
- Date de parution : 21 aout 2008
- Format : Broché
- Nombre de pages : 300 pages couleur
- Prix : 29,00 €
- ISBN : 2-8094-0366-4


© Edition Panini - Tous droits réservés



OSJ \(^__^)/
28 septembre 2008




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