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Overman King Gainer (T1)
Yoshihiro Nakamura et Yoshiyuki Tomino
Asuka

Le monde n’est plus qu’une surface glacée. Les humains vivent repliés dans des cités, bercés par une apparence de liberté. Mais la révolte gronde car la survie de l’humanité est entre les mains de compagnies peu scrupuleuses. Dans ce monde post-apocalyptique, de jeunes héros vont tenter de faire renaître l’espoir.



Gainer Sanga est un petit génie des jeux vidéos, champion dans les combats de robots. Mais il se retrouve pris dans la folie paranoïaque des forces de sécurité des chemins de fer sibériens, une des compagnies tyrannisant les dernières cités humaines.

Emprisonné, il fait la connaissance de Gain Bijo, le véritable chef de fil de la rébellion. Ce dernier lui fait une offre difficile à refuser : s’évader avec lui, au lieu d’être exécuté pour trahison. Au cours de leur course vers la liberté, ils découvrent un robot, vestige d’une grande technologie, l’Overman. Dès l’instant où Gainer prend place dans le cockpit, la machine s’adapte au jeune homme. Dorénavant, Gainer n’a plus la possibilité de revenir en arrière, et l’enlèvement de la princesse Ana, fille du duc Médaille, seigneur de la ville d’Urgusk, n’arrange rien à ses affaires. Le jeune homme se retrouve aux premières loges pour l’exode de la ville et la chasse que vont lui donner le capitaine Yassaba Ginn et les terribles forces de combat des chemins de fer.

« Oveman King Gainer » est un manga « mecha », loin d’être d’une grande limpidité.
Tout d’abord, le scénario semble partir tout azimut et l’on peine un peu à se recadrer dans ce monde ayant subi une catastrophe encore inconnue, provoquant la prise de pouvoir par certaines compagnies et par la perfide Albion –la référence à un Gouvernement Central à Londres laisse supposer que ces maudits anglais sont encore dans les mauvais coups.

Au-delà du scénario, on peut regretter que les combats entre robots géants soient trop fouillis : le désir d’imprimer de la vitesse dans les duels rend la lecture des planches très complexes et les robots trop flous. Il n’est donc pas possible d’apprécier la qualité des allures des machines qui accompagneront nos héros. Ce qui est d’autant plus dommage que les graphismes des personnages et des décors statiques sont plutôt prometteurs.

« Overman King Gainer » laisse donc un petit arrière goût de regret, surtout que le scénario possède un potentiel intéressant car, sachons-le, ce manga est une adaptation, très libre soit, du roman-fleuve « La Compagnie des glaces » de G.-J. Arnaud.

Attendons les prochains tomes pour voir si Yoshiyuki Tomino calmera un peu son coup de crayon afin de nous offrir des combats dignes d’une telle saga.


Overman King Gainer (T.1)
- Scénario : Yoshihiro Nakamura
- Dessin : Yoshiyuki Tomino
- Traducteur : Satoko Inaba
-  Éditeur français : Asuka
- Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 192 pages
- Date de parution : 21 août 2008
- Numéro ISBN : 2-84965-461-3
- Prix : 7,95 €


© Edition Asuka - Tous droits réservés




Frédéric Leray
17 septembre 2008




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