Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Dr Horrible Sing Along Blog
Mini-micro web-série musicale de Joss Whedon
juillet 2008


Les séries américaines n’en finissent plus d’innover et d’expérimenter tous azimuts avec les réalisations les plus improbables.

C’est donc sous un format plus que mini qu’a vu le jour le nouveau projet de Joss « Firefly » Whedon, dans lequel on retrouve d’ailleurs le capitaine du « Serenity » en super-héros pompier et lourdeau.

Avec ses 3 webisodes, « Dr Horrible Sing Along Blog » ne dure guère plus qu’un épisode d’une série standard (et c’est bien dommage) et a été de surcroit diffusé exclusivement sur le net durant le mois de juillet 2008 (accessible aux USA seulement).

On comprend mieux ce parcours labyrinthique lorsqu’on sait qu’il s’agit d’une comédie musicale ayant pour toile de fond une satire de l’univers des super-héros.

L’histoire est centrée sur le blog-vidéo du Dr Horrible qui nous livre ses exploits (relatifs) afin d’intégrer la ligue des méchants super-méchants.

Et pourtant, si vous en doutiez, cet OVNI passe tout seul.

Humour, pastiche, suspense et incontournable histoire d’amour forment la trame de cette histoire, dans des décors alternants entre un garage hi-tech et le lavomatic du quartier…la sincérité et l’originalité font mouche.

Qui n’a jamais eu à subir la concurrence (implacable) d’un bellâtre infatué dans la course au cœur d’une belle ne peut pas comprendre.

Les autres s’identifieront immédiatement au Docteur Horrible, ce « super-méchant » malchanceux, sensible…et raté.

Prenez garde, le thème musical risque de s’inscrire dans votre mémoire sans que vous vous en rendiez compte…ni que vous puissiez le chasser.

Après les derniers épisodes de “Day Break”, les bonus de “Lost” et ceux de “Galactica”, diffusés exclusivement sur le web, le genre cherche manifestement le format adapté au public et à internet.

Loin d’encadrer la diffusion d’avis de poursuite du FBI et autres DRM, les séries de ce genre continuent a être diffusées gratuitement. Qui plus est dans ce cas avec une audience minime et donc des rentes publicitaires limitées.

Le secret de leur viabilité ?

Probablement le fait que ces séries au caractère éphémère, presque confidentiel, se transforment en évènements underground et s’inscrivent dans le long terme, le bouche à oreille, et surtout la création de produits dérivés, du T-shirt à la BO chantée.

L’œuvre, quasi-clip, devient sa meilleure publicité…et, au vu des maigres coûts de production et de diffusion, la série a toutes les chances d’être , sinon rentable, du moins amortie, et donc, possible.

Une magistrale leçon d’art autant que d’économie, ou comment conjuguer contraintes du marché télévisuel et créativité la plus débridée.

Machiavélique !

INTERNET

Sing-Along blog : http://doctorhorrible.net/


Maître Sinh
14 septembre 2008



JPEG - 15.6 ko



Chargement...
WebAnalytics