D’abord un constat. S’il y a une chose que nous apprécions chez Bragelonne depuis que la Yozone existe, c’est que nous avons des vues communes sur les mondes de l’imaginaire et ce qui peut le faire bouger : aborder le sujet sans ostracisme aucun et surtout sans complexe.
Il faut l’avouer, avec Bragelonne, nous sommes rarement déçus !
La maison lancée au départ sur une attaque frontale et ambitieuse du marché de la fantasy, n’a cessé depuis de franchir les frontières. Le fantastique, bien que nettement moins rémunérateur, y a trouvé sa collection, la SF aussi.
Et depuis cette année 2008, avec la naissance de la collection “Milady”, c’est tout bonnement le marché du poche et de la grande distribution qui est visé.
Chapeau bas !
Une assistance studieuse et nombreuse
Bref, passé ce court moment d’extase et de félicitations, voici les nouvelles les plus importantes que nous avons retenues de cette charmante soirée, parfaitement organisée.
Certes, le « bilan et perspectives » de Stéphane Marsan quoique parfaitement clair et structuré, était peut-être un peu long, surtout quand on avait eu le courage (comme votre vaillant chroniqueur) de ne pas se planquer et d’occuper le premier rang (l’endroit le plus éloigné du bar pour être précis), mais au moins c’était intéressant.
Les notions de passion, de plaisir et de prise de risque, sont souvent revenues dans la discussion, et avouons-le, c’est une approche que nous partageons à la Yozone.
Passé la phase de remise en mémoire de quelques faits méconnus ou oubliés des uns et des autres (6 millions d’euros de chiffre d’affaire, des tirages à plus de 100 000 exemplaires en quelques années pour certains recueils), Stéphane Marsan a attaqué le livre des révélations de Bragelonne.
Première nouvelle, dans sa toute nouvelle collection de poche, Bragelonne publiera des inédits et pas seulement des ré éditions d’ouvrages ayant fonctionné en grand format.
Deux : le principe de la triple édition (volume rigide et toile, édition grand format souple puis en poche) sera maintenu et étendu afin que des lecteurs aux bourses plus ou moins remplies trouvent chacun des livres en fonction de leurs moyens.
Trois : Bragelonne est à l’écoute des marché étrangers tant à l’export (Pierre Pevel va être traduit et publié en Angleterre, d’autres en Allemagne, etc) qu’à l’import. Ainsi, les nouvelles tendances du marchés américains sont surveillées à la loupe.
Quatre : Bragelonne restera fidèle aux auteurs qui suivent la maison depuis ses débuts (Gemmell, Nicholls, Goodkind, etc) et poussera l’expédition Robert E. Howard, grâce à Patrice Louinet, jusqu’à son terme.
Cinq : trois ouvrages vont être à suivre tout particulièrement dans les prochains mois.
Tout d’abord, restons Français avec le cycle de « La Légende des Tueuses -Démon » et son premier volume (« Le Grand Pays ») du duo prometteur Ange.
Ensuite, Jacqueline Carey et son « Kushiel » (tome un intitulé « La Marque ») va être un des chocs des prochains mois. De la fantasy, oui, mais plutôt torride et sensuelle !
Et enfin, l’arrivée de la « Bite Litt » (littérature qui mort ou mordante) à tous les coins de rue. Des romans ou Vampires, Loups-Garous et autres bébêtes étranges rôdent à nos portes sous forme de garagistes anonymes ou d’employés de la voirie pour des romans de pure distraction qui cartonnent aux US. Et là, il faudra lire le joyeux cycle de « Mercy Thompson » (« L’Appel de la Lune », tome un) de Patricia Briggs pour s’aiguiser les crocs !
Pour le reste, de discussions sympas en propos forts aimables, nous avons partagé un excellent buffet et quelques verres (Coca Zéro pour moi, j’ai des témoins !) dans une excellente ambiance.
Loin, très loin du microcosme du fandom, tout cela avait quelque chose d’énergisant et de revitalisant. Et c’était bien !
Longue vie à Bragelonne et ne molissez pas ! Paroles de Yonaute convaincu.
Stéphane Marsan a tenu à dresser un historique de sa maison avant de nous entretenir du futur.
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Milady (prochainement)
