Le Battle Club, un club un peu spécial
Mokichi va intégrer le club Shiratori, un club de lutte amateur un peu spécial car n’ayant comme membres que des filles à la plastique développée dans tous les sens du terme. Tamako est à peu près dans la même situation de Mokichi au sein du club : elle est la « bonne à tout faire » de la vice capitaine. Toutefois, elle est la fille de Tamami Kaneko, une figure de la lutte féminine. Sous des airs de petite naïve et de fille au grand cœur, c’est une athlète incroyable.
Higuchi, justement la vice capitaine, est le second membre du club que rencontre notre héros. Lutteuse hors paire, à tendance lesbienne prononcée, elle exerce une véritable tyrannie sur Tamako. Elle essaye de se cacher derrière des airs supérieures mais son combat contre la championne du lycée Kokuryu, une lutteuse au talent et à la poitrine surdimensionnés, révèle une grave faiblesse dans sa confiance. Cette dernière va éclater dans tous les sens du terme toute l’équipe et traumatiser la vice-capitaine par cette expérience.
Enfin, la capitaine… Euh… Le capitaine… Disons Taki pour simplifier. La puissance de ce dernier est encore inconnue mais son rang laisse présager de grandes surprises.
Ah ! N’oublions pas Mr. Tondemon, un entraineur aux allures de Tortue Géniale, et pourvu des mêmes défauts.
Le rituel du voyage initiatique
Dans tout bon manga sur l’art du combat, un héros digne de ce nom doit se confronter à un défi sous forme de parcours initiatique.
Suite à la raclée reçue par la championne du lycée Kokuryu, Tondemon leur offre une solution pour accroitre leur force et améliorer leur technique : se faire entraîner par le grand champion Bigger Gate. Mais ce dernier s’est retiré au cœur d’une montagne. Qu’à cela ne tienne, Tamako et Mokichi partent à la recherche de ce mythique entraîneur. Nos deux compères vont donc affronter diverses épreuves, affronter plusieurs gardiens aux pouvoirs surhumains : Jikoku, le premier gardien, insensible à la douleur, Komuku, le second gardien digne de la petite sirène, le mystérieux troisième gardien et enfin le quatrième gardien, le reflet de leur âme.
Cette saga va permettre à Tamako et Higuchi de vaincre leurs propres démons : la culpabilité d’avoir provoqué la mort de sa mère pour la première et sa peur d’un nouvel échec pour la seconde.
Un manga pour lecteur averti…
« Battle Club » ne va certainement pas plaire à tous. D’abord par le choix de la lutte comme technique de combat. L’originalité de ce choix nous change des arts martiaux classiques et une petite dose de german souplex ou de double nelson à la World Wrestling Entertainement ne fait pas de mal. Mais les combats peuvent paraître un peu répétitifs coté technique.
Les deuxième et troisième tomes s’inspirent de plus en plus de l’ambiance des premiers « Dragon Ball ». Tondemon prend un rôle à la Tortue Géniale, Mokichi, celui d’un Krilin et Tamako, celui d’un Sangoku au féminin, avec l’humour comme fil rouge.
La finalité des combats peut sembler n’être que de retrouver Tamako en très petite tenue, ce qui n’est pas totalement faux dans les faits mais un peu simpliste dans l’explication.
Au final, un manga clairement destiné à un public masculin et pas vraiment tout public, pour les amateurs de l’humour un peu lourdingue des premiers « Dragon Ball » et destiné à ceux qui s’amuseraient à lire un manga lâcherant un peu le classicisme des arts martiaux.
Battle Club (T1 à 3)
Auteur : Yuzi Shiozaki
Traducteur : Kudah Lanaille
Éditeur français : Asuka
Format : 150 x 210, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages par tome
Date de parution : mai et juillet 2008
Numéro ISBN : 2-84965-360-9, 2-84965-378-4 et 2-84965-442-2
Prix : 7,95 €
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