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Portes du Sommeil (Les)
Fabrice Bourland
10/18, Grands Détectives, policier fantastique, 252 pages, janvier 2008, 7€

Ce roman est le second des exploits d’Andrew Singleton et de son fidèle second James Trelawney.
Entre Nerval, les surréalistes, les métapsychiques, les élémentaires, les succubes, un Paris des années 30 et un vieux château autrichien, cette aventure échevelée et invraisemblable se révèle aussi plaisante que peu crédible.



Ce deuxième tome des aventures du héros narrateur canadien de Fabrice Bourland fait la part belle aux hommages littéraires. Comme le précédent, « Le Fantôme de Baker Street », était dédié à Conan Doyle et à son héros Sherlock Holmes et au spiritisme, celui-ci démarre avec un coup de cœur pour Gérard de Nerval (d’un autre calibre, la crème de la littérature française), se poursuit avec un hommage appuyé à André Breton et aux surréalistes et finit avec Sigmund Freud.
La palette est large, d’autant que l’abbé Montfaucon de Villars et son “Comte de Gabalis” sont également convoqués, plus pléthore de physiologistes, médecins et occultistes ayant travaillé, comme tous les précédents, sur ces fameuses “portes de corne et d’ivoire” qui nous séparent du monde du Rêve.

L’argumentaire est donc avant tout poétique mais on retombe vite sur une intrigue policière. Un ponte de la neurologie et un artiste surréaliste sont morts d’effroi pendant leur sommeil. La police française fait appel à notre héros de 25 ans (oublions le réalisme) pour débrouiller l’affaire. Aidés par un journaliste malin et les flics de la Sûreté, notre Canadien et son copain gros bras américain vont résoudre cette affaire extraordinaire. Andrew sera également secondé par une merveilleuse jeune femme blonde rencontrée en rêve et suivra son instinct et les préceptes surréalistes de « marche automatique » pour, finalement, sauver le monde d’un complot presque aussi terrible que le nazisme.

Les références sont incessantes, dans le texte et en notes de bas de page, pour démontrer l’ancrage de l’aventure dans les années 30 (et les recherches érudites de l’auteur que l’on n’est pas obligé de vérifier). Le trop est parfois l’ennemi du bien, surtout quand on écrit une littérature légère et distrayante.

Pourtant, même si on ne peut croire un seul instant à cette accumulation d’invraisemblances, l’ensemble se lit avec plaisir. Exercice réussi, au bout du compte.

Titre :Les Portes du Sommeil
Auteur : Fabrice Bourland
Couverture : photos Bettmann/Corbis
Éditeur : 10/18
Collection : Grands Détectives
Directeur de collection : Jean-Claude Zylberstein
Numéro : 4091
Pages : 252
Dépôt légal : janvier 2008
ISBN : 978-2-264-04503-4
Prix : 7€


Hervé Thiellement
8 août 2008


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