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X-Files : Regeneration (The)
Science fiction américaine de Chris Carter (2008)
30 juillet 2008


Genre : Science fiction
Durée : 1h44

Avec David Duchovny (Fox Mulder), Gillian Anderson (Dana Scully), Amanda Peet (Agent Dakota Whitney), Billy Connolly (Père Joseph Crissman), Xzibit (Agent Mosley Drummy), Adam Godley (Père Ybarra), Callum Keith Rennie (le kidnappeur), Mitch Pileggi (Walter Skinner), ...

Avec son pitch tenu au secret et ses slogans racoleurs (« Êtes-vous prêts à affronter la vérité ? »), ce second long-métrage de cinéma était parvenu (avant sa sortie) à relancer l’intérêt du public pour les deux agents du paranormal, Dana Scully et Fox Mulder. Les fans de la série espéraient probablement trouver des réponses aux nombreuses questions laissées en suspens, malgré les 9 saisons du programme.

Finalement, ce « X-Files 2 » aurait pu être sous-titré « Dégénération » en lieu et place de « Regeneration » ou alors « X-files : grandeur et décadence d’un mythe télévisuel ». Certes, il y avait des signes. Chris Carter et Frank Spotnitz avaient déjà tiré jusqu’au cordeau les intrigues à tiroirs de leur saga fantastico-paranoïde avant que la perte d’audience ne sonne le glas du show télévisé. Mais, on ne s’attendait tout de même pas à ce qu’ils se compromettent dans le vulgaire hold-up cinématographique. Car c’est bien ce dont il est question avec « The X-Files Regeneration ». Chris Carter a beau tenter d’expliquer, dans le dossier de presse, que contrairement à « X-Files : combattre le futur », « Regeneration » n’a pas été pensé comme un double épisode luxueux de la série télé, mais comme une histoire indépendante, capable de parler à une nouvelle génération de cinéphiles, trop jeune pour avoir suivi les enquêtes de Mulder et Scully sur la petite lucarne, on a beaucoup de mal à souscrire à cette argumentation.

La série à été retirée de l’antenne il y a seulement 6 ans, c’est donc un peu court pour parler de nouvelle génération de spectateurs. Quant au scénario du film, dont je ne vous ai pas encore parlé, trop emporté par la déception, il est tellement centré sur la vie de couple des deux ex-agents du FBI (oui, ils vivent ensemble maintenant) que l’on ne voit guère comment ce métrage soi-disant autonome et assurément sans rythme, cohérence ou enjeu, pourrait captiver les néophytes en affaires non classées.

Comme je le disais précédemment, Scully et Mulder ne bossent plus pour le FBI, mais sont restés très proches, puisqu’ils vivent désormais ensemble. Dana est naturellement revenue à son ancien métier, la médecine, et exerce dans le service de neurochirurgie d’un hosto un brin catho. De son côté, Fox, barbu, fait de la pub pour « Californication », la série produite par David Duchovny, et rumine devant une page blanche en plantant des crayons dans le plafond de son bureau. Bien évidemment, lorsque le FBI se casse les dents sur la disparition d’une de leurs agents et que sa seule piste sont les visions d’un prêtre médium anciennement pédophile, le bureau fait appel à l’unique personne en mesure de débrouiller cette affaire : Fox « I Want to Believe » Mulder. Toujours exalté mais néanmoins lucide, ce dernier accepte à l’unique condition que Scully soit aussi de la partie. Vont s’ensuivre 50 bonnes minutes de querelles de couple (j’exagère à peine) au cours desquelles Dana, la sceptique, et Fox, l’illuminé, confrontent leur point de vue, expliqués, vus, revus et décortiqués déjà durant 9 saisons, sur le surnaturel et les petits hommes verts. Et puis soudain, à l’heure de jeu, le match s’emballe : mafia russe, trafic d’organes, expériences frankensteinesques… Il faut bientôt sauver le soldat, heu pardon, l’agent Mulder. Scully, seule au monde, fait alors appel à Skinner, leur ancien chef, qui n’avait justement rien à faire et vient cachetonner dans ce très mauvais patchwork d’X-files où l’ennui vous a déjà poussé à regarder 3 ou 4 fois votre montre. Excès de cabotinage de nos agents très spéciaux, clins d’œil et caméos à gogo, Carter et Spotnitz ont rameuté, au grand complet, ou presque, les complices de leurs différentes créations télévisuelles. C’est ainsi que l’on retrouve, entre autres, Bill Roe à la photo, Mark Snow à la musique, Mark Freeborn aux décors, David Gauthier à la supervision des effets spéciaux ou encore William Terezakis à la conception des maquillatges, et que l’on aperçoit, si on est attentif, Sarah-Jane Redmond, la diabolique Lucy Butler de la série « Millenium ».

Au cas où les 10€ de votre place de cinoche ne seraient pas coincés au fond de votre gorge, le générique de fin venu, sachez que vous êtes un fan, un vrai, un tatoué ! Alors, n’hésitez pas à le visionner dans son intégralité, les coucous de nos deux héros sur le pont d’un yacht vous confirmeront que le ridicule ne tue pas. La preuve, j’ai vu Chris Carter, Gillian Anderson et David Duchovny tout à l’heure à la télé.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The X Files : I Want to Believe

Réalisation : Chris Carter
Scénario : Chris Carter et Frank Spotnitz d’après la série de Chris Carter

Producteurs : Chris Carter, Frank Spotnitz
Producteur exécutif : Brent O’Connor

Image : Bill Roe
Montage : Richard A. Harris
Distribution des rôles : Heike Brandstatter, Mindy Marin, Coreen Mayrs
Création des décors : Mark S. Freeborn
Direction artistique : Tony Wohlgemuth
Décorateur de plateau : Shirley Inget
Création des costumes : Lisa Tomczeszyn
Maquillage : Bill Terezakis
Effets spéciaux : David Gauthier
Effets visuels : David Alexander
Cascades : Tony Morelli

Production : Crying Box Productions, Ten Thirteen Productions, Twentieth Century-Fox Film Corporation
Distribution : Twentieth Century

Relation presse : Alexis Rubinowicz

YO-LIENS

  • The Vidéo-Files

    INTERNET

    Le site officiel : http://www.xfilesregeneration-lefilm.com


  • Bruno Paul
    30 juillet 2008



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