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Rédemption d’Althalus (La) : T. 1 & 2
David & Leigh Eddings
Pocket Fantasy, romans traduits de l’américain, 476 et 507 pages, janvier 2008, 7,20€ et 7,70€.

Althalus est un voleur, peut-être même le meilleur. Mais toute sa carrière de vide-gousset est bâtie sur un atout majeur : sa chance, sa chance insolente.

Un jour, il décide d’aller visiter d’autres lieux, histoire de se faire un peu d’or car, dit-on, les terres vers lesquelles il se dirige débordent de richesses. Mais à peine est-il arrivé que sa chance lui tourne le dos et que tout lui claque entre les doigts. Althalus décide alors de rentrer chez lui.

À son retour, un homme des plus étranges lui confie une mission qui l’est encore plus : aller dans la maison du bout du monde et y dérober le grimoire de Deiwos, le Dieu de la création.
Entrer dans cette demeure est une chose, en sortir une autre... Dans son malheur, Althalus rencontre une chatte qui lui donne la clef qu’il cherchait : il ne pourra quitter cet endroit qu’une fois qu’il connaîtra par cœur l’immense ouvrage qu’il était venu dérober...

La chose est difficile, d’autant plus qu’Althalus ne sait pas lire !



David et Leigh Eddings sont des auteurs aguerris ; bien loin sont les premiers tomes du « Chant de la Belgariade » et les épopées gigantesques qui s’étalaient sur dix tomes.
« La Rédemption d’Althalus » ne fait que deux tomes et c’est exactement ce qu’il faut pour mettre tout ce qui est nécessaire à leur récit commun sans qu’aucune longueur ne s’ajoute. Les évènements s’enchaînent, les profils de personnages sont approfondis et intéressants (surtout féminins, grâce au travail de Leigh Eddings, sans doute) et le mélange d’épique et d’humour, où les histoires de cœur interfèrent au milieu des batailles, fonctionne bien.

On relève un tic agaçant dans le fait que les auteurs s’évertuent à “caser” à tout prix les uns avec les autres -sur les sept personnages principaux, six finissent ensemble et le seul qui échappe à la mitraille de flèches décochées par Cupidon est un enfant (encore heureux) !
Néanmoins, la balance s’équilibre grâce à une idée intéressante qui consiste à attribuer à chaque protagoniste son envers dans “l’équipe des méchants”. Un regret tout de même, le manque relatif d’imagination de la partie adverse qui se révèle n’être qu’un ramassis de brutes sans cervelles (bien que cela ait aussi son charme).
Ainsi, les plans imaginés par Althalus et ses compères sont toujours incroyablement ingénieux alors que les contrepoids sont un peu absents. Les manoeuvres de l’adversaire qui devraient nous surprendre sont un peu primaires. Et, ce qui devrait être une partie d’échecs entre le bien et le mal est en fait une opposition de styles jouée d’avance.

Attention également, ces deux tomes ne sont pas a priori à la portée des plus jeunes. En effet, les rapports à l’espace et au temps sont complexes et il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois pour comprendre les théories du petit génie du groupe.
À ces réserves mineures près, on trouve presque trop courte la série de « La Rédemption d’Althalus ». L’œuvre est de qualité et ravira sans nul doute les fans du travail des Eddings tout comme ceux qui les découvriront.

Titre : La Rédemption d’Althalus (The Redemption of Althalus)
Tomes : , Les Yeux d’Émeraude (1), Les Trois Grimoires (2)
Auteurs : David & Leigh Eddings
Traduction : Isabelle Troin
Editeur : Poket
Collection : Fantasy
Site Internet : page roman T1 & T. 2
Pages : 476 & 507
Format : 10,8 x 17,7 (poche, broché)
Dépôt légal : janvier 2008
ISBN : 2-266-17917-9 & 2-266-17918-7
Prix : 7,20€ & 7,70€


Gianni Zablot
30 juin 2008


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Les Yeux d’Émeraude (Tome 1, janvier 2008, Pocket Fantasy).



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Les Trois Grimoires (Tome 2, janvier 2008, Pocket Fantasy).



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