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Pen Dragon (T2)
Mika
Les Humanoïdes Associés (collection Shogun)

Un jeune garçon du nom de Pen désire ardemment devenir chasseur de dragons, malheureusement, au cours de sa première chasse, il tue un dragon sacré, entraînant une terrible malédiction sur son village. Condamné à mort, il est secouru par un vieillard du nom de Merilun qui l’aide à obtenir la puissante épée X-Kalibur. Dans ce tome, Oud, un criminel recherché, va s’emparer d’X-Kalibur avant de se la faire dérober à son tour. Par le biais d’un odieux chantage, Merilun convainc Pen de partir à la recherche d’X-Kalibur. Pour ce faire, il doit se rendre dans la ville de Notiga.



Pen Dragon se voulait un mélange entre la quête du Graal et Naruto, dans une ambiance Dragon Ball. Sur le papier cela sonnait plutôt bien.

Pour ce qui est de l’ambiance Dragon Ball, après lecture de l’ouvrage ,c’est un fait avéré, aucun doute n’est possible sur les intentions et inspirations de l’auteur. Le trait est très proche de l’ambiance des premiers tomes de la saga de Toryama, surtout sur les décors naturels et architectures de bâtiments. L’humour aussi ressemble un peu à ce que pouvait faire, avec plus de finesse, Toryama dans les premiers tomes de Dragon Ball. Mais ce qui a fait le succès de ce dernier ne marche absolument pas pour Pendragon. Car le style Toryama a été exploité jusqu’à sa limite par celui ci (Dragon Ball compte tout de même 42 tomes, l’une des plus longues sagas en manga) et, ce qui a marché il y a une vingtaine d’années semble aujourd’hui rétro ou désuet. Face à des graphismes soignés et éminemment cinématographiques comme ceux du manga « Übel Blatt », Pendragon fait triste mine.

La reprise de la mythologie du cycle du Graal est assez grossière et manque clairement de finesse, mais mettons cela sur le fait qu’en tant qu’européens, nous sommes beaucoup plus familiers et sensibles aux aventures du Graal que les Japonais. Mais cela reste trop facile et n’apporte pas de réel intérêt au récit : l’épée de puissance s’appelle X-Kalibur, le vieillard Merilun et le manga Pendragon. C’est bien anecdotique et l’on se demande encore la raison de ce choix.

Cependant, pour modérer mes propos, Pendragon n’est pas un mauvais manga, loin de là. Il est juste regrettable qu’il ait voulu s’inscrire dans une ligne qui ne semble être qu’un argument marketing. Autrement, le manga se lit facilement, la trame est intéressante et quelques questions se posent sur la suite même si l’intrigue n’atteint pas la profondeur d’un manga comme « Übel Blatt ». De plus, deux arguments jouent en faveur de Pendragon : son prix très faible pour un manga (5.95€, pour comparaison, le tome 1 d’Übel Blatt coûtait 7.50€) et le très grand nombre de boni captivants (galerie de personnages, études de personnages et de décors, fiches de personnages etc., etc.). Enfin, pour ceux qui ont encore du mal avec le sens de lecture japonais, celui-ci se lit de gauche à droite.

Au final, je dirais que Pendragon est un manga de qualité si on ne s’attend pas à ce que le marketing nous promet (Pendragon n’est pas un mélange de Naruto et du Graal dans une ambiance Dragon Ball). Bien sûr, s’il n’est qu’un manga à choisir dans ce qui sort en ce moment, sautez sur Übel Blatt. Mais Pendragon reste un bon manga, surtout si c’est pour des enfants (car rappelons-le : si Übel Blatt est un manga d’une extraordinaire qualité, il reste pour un public averti contrairement à Pendragon, somme toute assez soft).


- PenDragon (T1)
- Scénario : Mika
- Dessin : Mika
- Éditeur : Les Humanoïdes Associés
- Collection : Shogun
- Dépôt légal :23 janvier 2008
- Pagination : 192 pages en noir et blanc
- ISBN : 978-2-7316-2124-2
- Prix public : 5,95 €




Gianni Zablot
24 avril 2008




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Pendragon (T2)



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Pendragon (T3) en sortie annoncée pour le 8 juillet 2008.



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Pendragon (T1)



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Un visuel dynamique de Pendragon par Mika.



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