Descriptif rapide :
Suite à une expérience militaire ratée, Jacques, lézard de son état s’est vu muté, acquérant parole, pensée et… taille hypertrophiée.
Autant dire que les personnes le croisant peinent à accorder leur confiance à un lézard géant… C’est la panique dans la ville !

À la lecture du titre, on pourrait penser à un livre pour enfant. A la vision des dessins, à un album pour adulte. A la lecture de l’histoire, on comprend que c’est pour les deux.
Jacques, le petit lézard géant est adapté à tout public.
Jouant sur différents degrés d’humour, le scénario offre plusieurs lectures. Sous l’histoire guillerette et légère de façade, on peut trouver une critique plus sérieuse de l’absurdité et la bêtise humaine.
Toutes les rencontres du lézard mutant avec des humains donnent lieu à des situations hautes en couleurs, où l’incompréhension domine.
Les rumeurs concernant Jacques augmentent et s’amplifient, et aucune version n’est semblable. Lâches et inefficaces, les autorités sont mal vues dans cet album et seule une petite grand mère rattrape les choses par sa tendresse proche du gâtisme.

La découpe de l’album relève plus du chapitrage que de réels épisodes séparés les uns des autres, rendant possible la lecture en continu de l’histoire.
Un peu trop caricatural par moment ou trop convenu, l’humour tombe parfois un peu à plat. C’est cependant un album léger et frais, qui peut plaire aux amateurs du genre.
Réalisés d’un trait nerveux, les dessins sont au service du scénario et sont aussi spéciaux que lui. Un chose est sûre : on n’achète pas l’album pour les contempler.

Un avis donc mitigé pour cette bande dessinée qui n’accepte pas les demi-mesure.
C’est tout ou rien : soit on accroche, soit on n’accroche pas…

Jacques, le petit lézard géant (T1)
 Scénario, dessin et couleur : Libon
 Éditeur : Dupuis
 Dépôt légal : janvier 2008
 Format : 21,5 x 30 cm
 Pagination : 48 pages couleur
 ISBN : 978-2-8001-4026-1
 Prix public : 9,20 €