« Nash », la série
Nash, ancien commando des forces spéciales, s’est reconverti en spécialiste de la traque. Quand sa fille Audrey est enlevée sans raisons objectives apparentes, il se lance tout naturellement à sa recherche. Pour la retrouver, il devra élucider les mystères qui entourent sa naissance. Mais il ignore que cette quête le mènera au cœur d’une lutte à l’échelle planétaire où manipulations génétiques et guerres secrètes sont monnaie courante.
« La 5° extinction »
La cinquième extinction est en marche ; l’humanité est condamnée. L’ultime mission de Nash a sonné et ne sera pas sans surprise… Cet épisode apocalyptique termine en apothéose cette grande série S-F. Suite à une pluie d’astéroïdes et au changement d’orbite de la lune de 2003 UB 313, le conseil de la NASA tient une séance d’exception. Toutes les stations sont désormais en code rouge. La cinquième extinction vient de commencer. Les Anges de l’Apocalypse ont pris corps. Seule la fille de Nash, Audrey, fruit d’une manipulation génétique, peut les contrôler, mais ses pouvoirs seront-ils suffisants ?
Amis lecteurs, entrons directement dans le vif du sujet. Le plus gros défaut de cette BD est son côté « déjà vu » dû à un scénario très influencé par les standards hollywoodiens des années 80’-90’. Oui, comme dans « Armageddon » la terre est en danger et seul un hétéroclite groupe d’humains peut la sauver.
Oui, même perdus au fin fond de l’espace, les héros trouvent tout ce dont ils ont besoin pour sauver la planète bleue.
Oui, comme dans « Alien » les extraterrestres voyagent sous forme d’œufs dans d’immenses hangars de leur vaisseau.
Oui, comme dans « Prédator », les entités viennent sur terre pour chasser et exterminer.
Oui, comme dans « X-files », les êtres venus d’ailleurs nous rendent des visites régulières (cf. « Roswell ») et destructrices.
Oui, oui, oui… Toutes ces grandes lignes sont bien présentes ici, mais je vous avoue que cela ne m’a aucunement dérangé. Bon c’est vrai que j’ai un petit faible pour ce genre d’histoire, et J.-P. Pécau a su bien monter son scénario. L’intrigue est proprement construite, les dialogues sont bons, l’action est au rendez-vous et l’ambiance reste bien pesante comme on aime. Bien entendu Damour et Fabrys contribuent fortement à cette atmosphère oppressante, avec des couleurs sombres et peu nombreuses qui font virevolter l’action au fil des pages. J’émettrai tout de même un petit bémol au sujet de la représentation des EBE (les aliens). Ils semblent trop rigides, nonchalants et inexpressifs, ils dénotent avec les autres personnages, ce qui est assez surprenant au vu de l’excellente qualité du reste des images.
Alors oui, c’est du classique, du basique, du commercial mais lorsque c’est bien fait, pourquoi s’en priver ?
La 5° extinction
Série : Nash (T10)
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessin : Damour
Couleur : Fabrys
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Dépôt légal : mai 2007
Format : 32 x 24 cm
Pagination : 48 pages couleur
ISBN : 978-2-7560-0321-4
Prix public : 12,90 €
