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Fille de l’Alchimiste (La)
Kai Meyer
LGF, Le Livre de Poche, roman, traduction (Allemagne), fantastique, 2008, 626 pages, 7,50€

Lorsque Christopher arrive dans sa famille d’adoption, ce n’est pas pour embrasser une vie calme et sereine. De secrets de famille en confrontations avec ses nouveaux frère et sœur, il cherchera à découvrir le mystère de son étrange beau-père, Nestor Nepomuk Institoris.

Lorsque ce dernier est assassiné, il se verra obligé de faire cause commune avec sa sœur d’adoption Aura, jeune femme au caractère bien trempé.
Cherchant le meurtrier de leur père, ils mettront à jour un conflit complexe et tortueux dont les racines remontent à plusieurs centaines d’années…



« La Fille de l’Alchimiste » commence par un style saccadé et bref, qui semble plus relever de l’écriture de scénario que du récit narratif. Si cette entrée en matière rend la lecture des premières pages un brin difficile, l’auteur l’abandonne ensuite pour un style plus fluide et ô combien plus coulant.
Et on ne peut que l’en remercier, car l’intrigue devient vite passionnante, et il aurait été dommage d’en être rebuté par une lecture rythmiquement laborieuse.

Le roman nous entraîne alors dans un récit mouvementé où les surprises ne manquent pas. De nombreux rebondissements et des personnages attachants à la psychologie recherchée et nuancée émergent.
En effet, bien que certains archétypes se retrouvent (le voyou à la beauté androgyne par exemple), leur comportement reste humain et crédible. Ils hésitent et évoluent, connaissent des revirements et ne sombrent pas dans le manichéisme. Leur plus grande force semble résider dans cette ambivalence, ce qui les rend à la fois plus complexes et plus vraisemblables.

Ce dernier élément semble particulièrement important, car Kai Meyer prend soin d’ancrer le récit dans un contexte historique précis, s’appuyant sur de nombreuses références, concrètes et vérifiables. Ceci constitue d’ailleurs un point fort de cet ouvrage.
Ainsi, l’alchimie et tout ce qu’elle implique en est le cœur. Traiter ce thème en ayant de réelles connaissances de ce qu’elle fut et en la reliant à certains faits historiques, renforce l’impact du récit et l’enrichit. L’auteur ne se laisse pas aller à la facilité ou au hasard, et c’est une réussite même si le sujet reste classique.

Les personnages et l’histoire qu’ils animent, deviennent rapidement captivants. On se laisse vite embarquer dans l’intrigue et le fait qu’elle soit concentrée en un seul ouvrage évite les temps morts, sans pour autant négliger les aspects essentiels d’un récit développé et réussi.

Titre : La Fille de l’Alchimiste (Die Alchimistin)
Auteur : Kai Meyer
Traduction (allemand) : Françoise Périgaut
Couverture (souple) : Marc Simonetti (illustration)
Éditeur : Librairie Générale Française
Collection : Le Livre de Poche, Fantasy
Site internet : fiche roman
Pages : 626
Format (en cm) : 17,5 x 11 x 2,8
Dépôt légal (1ère publication) : janvier 2008
ISBN : 978-2-253-11985-2
Prix : 7,50€

Première édition France : Éditions du Rocher, 2005


Myriam Bouchet
11 mars 2008


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