Après « Trekkies » qui exposait toute la démesure des fans américains, quel est exactement l’objectif de ce « Trekkies 2 » ?
Le but est d’explorer le phénomène de façon plus globale, d’élargir le panorama des témoignages et d’essayer de dégager les différences de perception du show et du comportement des fans sur un plan international. Alors que « Trekkies » se concentrait exclusivement sur les « dérives » du public américain, « Trekkies 2 » donnera aussi la parole aux fans européens, australiens et brésiliens.
Mais, vous même, quand vous avez accepter de jouer dans « Star Trek Next Generation » étiez-vous fan de la série ?
Oui, mais pas comme ceux de « Trekkies ». J’avais vu, bien entendu, tous les épisodes de la série classique. Pas au moment de sa première diffusion dans les années 60, j’étais trop jeune, mais plus tard quand le show est passé en « syndication ». A l’époque, la diffusion de l’épisode hebdomadaire de Star Trek était devenu une sorte de rituel, une institution de la culture populaire américaine, et quasiment tout le monde aux Etats Unis suivait les aventures de Kirk, Spock et du reste de l’équipage de l’Entreprise.
Pensez-vous que votre rôle de Tasha Yar a été important dans votre carrière ?
Oh, oui ! C’est indéniable. Déjà, c’était mon premier rôle régulier dans une série télévisée et cela m’a appris énormément de choses. Cela m’a donné de l’expérience et m’a apporté la notoriété vu que le programme était massivement regardé. De tout point de vue, ce fut extrêmement positif, même si, d’un autre côté, ce rôle m’a un peu catalogué dans le registre des femmes d’action. Par la suite, c’est vrai, il m’a fallut batailler et convaincre pour que l’on me propose d’autres types de rôles. Mais, bon, cette période est avant tout un excellent souvenir et une expérience très enrichissante.
Finalement, comment vous est venue l’idée de « Trekkies » ?
En fait, c’est une idée que j’avais depuis quelques années. Après ma participation à la première saison de la Nouvelle Génération, j’ai été invitée à de nombreuses conventions et là, j’ai pris conscience de l’ampleur du phénomène. Vous savez, l’engouement pour Star Trek aux USA est quelque chose de vraiment unique et, comme tous ces gens qui venaient me parler de mon personnage me fascinaient, j’ai eu rapidement envie de faire un documentaire à leur sujet. De leur donner la parole afin de comprendre leurs motivations, leurs intérêts et leur passion pour ce programme. Lorsque j’en ai parlé à Roger Nygard, avec qui j’ai travaillé sur « High Strung » en 1994, il a immédiatement été intéressé et nous avons profité des célébrations du trentième anniversaire de la saga, en 1996, pour tourner « Trekkies ».
D’un point de vue personnel, l’engouement des fans a-t-il nuit d’une façon ou d’une autre à votre vie privée ?
Non. Vous savez, les amateurs de Star Trek sont des gens passionnés, en total accord avec la philosophie de la série et très respectueux des acteurs et des personnages. Que ce soit à titre personnel ou professionnel, je n’ai jamais eu à souffrir de débordements particuliers.
Et vous, toujours à titre personnel, êtes-vous aussi en accord avec la philosophie humaniste de la série ?
Comment ne pas l’être ! Star Trek prône avant tout la tolérance, le positivisme en confrontant l’audience à des enjeux politiques, sociologiques et moraux de notre temps et traite intelligemment de problèmes et d’évènements que l’on rencontre un jour au l’autre sur le chemin de notre vie.
Et pour finir, puisque le reste de l’équipe de tournage nous rejoint, comment s’organise le tournage de « Trekkies 2 » ?
Et bien, comme vous pouvez le constater, nous sommes 6 (*). Nous sommes passés tout d’abord par l’Allemagne pour participer et rencontrer les fans allemands à la FedCon. Là, nous faisons escale trois jours en France avant de nous rendre à Londres. Ensuite, nous rentrons aux Etats-Unis pour assister à une convention en Arizona, avant de revenir en Europe avec l’Italie et la Yougoslavie. Ensuite, ce sera l’Australie puis le Brésil avant de conclure aux USA pour couvrir des conventions au Minnesota, Maryland et Californie.
Nous aurions bien aimé nous rendre également en Russie, où Star Trek rencontre un grand succès. Mais des impératifs budgétaires et calendaires ne vont pas nous permettre de le faire ajoute Roger Nygard, le réalisateur, avant de me prier de passer de l’autre côté du micro et devant la caméra pour répondre, à mon tour, au questionnaire de « Trekkies 2 ».
(*) Roger Nygard(Réalisateur), Denise Crosby(Producteur exécutif), Michael Leahy(Producteur), Gabriella Marti(Assistante de production), David Doyle(Directeur de la photographie), Bill Martel(Ingénieur du son)
Propos recueillis par Bruno Paul
(Remerciements à Unification et à la Coordination Star Trek France)
SITES INTERNET
Unification : http://www.unification-online.org
La Coordination Star Trek France : http://www.cstf.free.fr/
Le site officiel de Trekkies 2 : http://www.trekkies2.com/
BIOGRAPHIE
Petite fille du célèbre acteur et chanteur américain Bing Crosby, Denise Crosby naît le 24 novembre 1957 à Hollywood, Californie.
Après avoir débuté sur le petit écran dès 1965, dans la série « Des jours et des vies / Days of our lives », elle réapparaît en 1982 au côté d’Eddie Murphy dans « 48 Hrs » de Walter Hill. La même année, elle travaille avec Peter Sellers sous la direction de Blake Edwards, dans « A la recherche de la panthère rose », puis l’année suivante dans « L’héritier de la Panthère Rose » et finit par épouser le fils de Blake Edwards, Geoffrey Edwards.
En 1987, elle prend part à la nouvelle mission du USS Enterprise nouvelle génération.
Mais, son rôle de chef de la sécurité ne la satisfait pas complètement et au bout d’une saison de bons et loyaux services, Tasha Yar meurt sur une planète jusque là inconnue.
Si l’actrice n’en a pas fini avec Star Trek - elle reviendra à plusieurs reprises dans la série grâce à quelques dérèglements spatiaux-temporels mais également pour incarner le Commander Romulanais Sela - elle enchaîne les rôles à la télévision (Hunter, Flash, Dark Justice, Lois et Clark, Dianosis Murder, X-Files, et plus récemment NYPD...) et au cinéma (Jackie Brown, Deep Impact, Divorce : a contemporary Western, The Bus stop here, Legend of the Phantom Rider, ....)
Divorcée de Geoffrey Edwards, Denise Crosby a épousée Kenneth Sylk en 1995 avec lequel elle a eu un fils, August, en juin 1998.
Filmographie
2002 - Legend of the Phantom Rider
2001 - Bus Stops Here, The
1999 - Rockford Files : If It Bleeds... It Leads, The (TV)
1998 - Divorce : A Contemporary Western
1998 - Deep Impact
1998 - Chance of a Lifetime (TV)
1997 - Pumpkin Man (TV)
1997 - Jackie Brown
1997 - Executive Power
1995 - Dream Man
1995 - Mutant Species
1994 - Max
1994 - Relative Fear
1994 - High Strung
1993 - Il Ritmo del silenzio
1992 - Dolly Dearest
1989 - Tenessee Nights
1989 - Pet Sematary
1989 - Skip Deep
1988 - Arizona Heat
1988 - Crime Zone
1988 - Miracle Mile
1986 - Eliminators
1985 - Desert Hearts
1985 - Malice in Wonderland (TV)
1985 - Stark (TV)
1983 - L’homme à femme
1983 - L’héritier de la Panthère Rose
1983 - Cocaïne : One man’s seduction (TV)
1982 - A la recherche de la panthère rose
1982 - 18 heures
Apparitions séries TV
The agency, The division, JAG, Weakest Link, Judging Amy, X Files, NYPD Blue, The Drew Carey Show, Family Law, Snoops, Baywatch, Spy Game, Dr. Quinn, Diagnosis Murder, Sisters, Lois Clark : The New Adventures of Superman, Models Inc., Red Shoe Diaries, Les aventures of Brisco County Jr., Civil Wars, Johnny Bago, Jack’s Place, Dark Justice, Flash, Hunter, Mancuso, FBI, L.A. Law, Days of our lives
Production
1997 - Trekkies (coproducteur exécutif)
2004 - Trekkies 2 (producteur exécutif)