Depuis la nuit des temps, la paix entre les Nolyaks et les Stintler ne tient qu’à un fil.
Espérant la maintenir, ils s’affrontent au Traks, un sport de combat ultra violent. Dans chaque camp, un héros va naître malgré lui. Des héros que leurs peuples porteront aux nues et comme défenseurs de leur patrie. Mais pour ces deux hommes, la réalité est tout autre. L’esprit du sport résistera-t-il aux sirènes guerrières ?
Dès l’ouverture, le ton est donné. La violence est un élément central de cette nouvelle série. Tout d’abord avec les coups échangés lors de matchs de Traks. Habillés en gladiateurs, les combattants s’affrontent dans un style rappelant la boxe thaï et l’ultimate fighting. En gros, tout est quasiment permis du moment que ça saigne et que le public exulte.
Mais la violence est surtout présente avec les folies guerrières des hommes aux pouvoirs.
Chez les Nolyaks comme chez les Stintler, les relents de nationalisme et les appétits de pouvoir entraînent les dirigeants sur les pentes dangereuses de la manipulation politique.
Ce premier tome est une exposition des deux protagonistes centraux qui, comme l’expliquent les auteurs, vont montrer au monde que le sport est plus grand que la haine entre les peuples. On oscille donc entre combats très bien chorégraphiés et graphiquement puissants, et scènes de magouilles politiques à tout crin mais dont l’importance majeure donne le ton à ce qui va suivre.
C’est donc à la fois à la recherche de la paix que nous invitent les auteurs, mais aussi à une quête de liberté ainsi qu’à celle d’un père disparu et tant attendu par un enfant devenu adulte trop rapidement.
Tous ces conflits, intimes d’un côté et gigantesques de l’autre, donnent une envergure à ce premier album d’une série prometteuse.
Traks
Série : Lans Sirling (T1)
Scénario : Jean-Charles Gaudin
Dessin : Christophe Picaud
Couleurs : Pascal Quidault
Éditeur : Soleil
Dépôt légal : octobre 2007
Format : 24x32 cm
Pagination : 48 pages couleur
ISBN : 978-2-84946-969-9
Prix public : 12,90 €
© Illustration & BD : Soleil, Gaudin et Picaud (2007)
Critique : Michael Espinosa
Mise en scène : Fabrice lLeduc