Une prostituée assassinée, un gigolo devenu patron d’une des boîtes de nuit les plus branchées de Genève, un homme d’affaire au passé trouble qui fraie avec les requins africains… de quoi faire tourner en bourrique les services policiers internationaux. Mais c’est sans compter sur la BER (la Brigade des Enquêtes Réservées) qui permet de centraliser les efforts des forces de l’ordre. Pour les agents Etan Loeffel et Zoé Zemp, c’est une affaire à résoudre rapidement avant que les morts ne s’accumulent sur leur route…
Ok, récupérer une telle série à son tome 2 n’aide pas trop à la compréhension du tout. Mais, adorant les imbroglios politico-financier agrémentés d’un peu d’espionnage, c’est avec une très bonne volonté que je me suis jeté dedans. Les ingrédients du thriller « sauce soft » sont là avec des méchants qui convolent aux côtés des hommes politiques et des cols blancs de la finance, d’autres protégés par la force de l’argent maquillée sous la raison d’Etat, des gentils qui font ce qu’ils peuvent pour se dépatouiller des lourdeurs administratives et qui se doivent de respecter les lois sous toutes leurs formes même s’ils rêvent de se la jouer à la John McClane et de foutre un bon coup de latte dans la fourmilière. Oui, tout y est.
Mais l’ensemble est très bavard car peu alterné avec des scènes plus mouvementées, et le graphisme est assez statique. Le style réaliste est efficace pour ce type d’histoire mais les traits des personnages pêche parfois en qualité. Ce n’est pas de l’illustration mais de la BD me rétorqueront certains. Mais cela n’empêche pas d’aimer les dessins justes. Des postures de personnages sont agréables et bien senties, en revanche dans les visages, les décalages et les traits trop durs et parfois imprécis nuisent souvent.
Prenez l’exemple de la page 9. A la case 5, le profil de Zoé est plutôt sympa, de même que le personnage masculin. En revanche, la case 6, juste au dessous, choque avec des yeux trop écartés et un visage plus ramassé qu’en page 10 case 4. Et que dire de la dernière case de la page 9. Le point de vue est éloigné mais les imperfections choquent.
Je mégotte, certes, mais cela m’a gêné pour la lecture de cet album.
Donc, difficulté à tout suivre clairement plus un graphisme « comme il faut » mais sans âme, j’avoue ne pas avoir été convaincu par l’ensemble.
Nom de Code : Voltaire
Série : Confidentiel
Scénario : Ceppi
Dessin : Ceppi
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague Lombard
Dépôt légal : septembre 2007
Format : 22,2x30,5 cm
Pagination : 48 pages couleur
ISBN : 978-2-80362-269-6
Prix public : 9,80€
