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Code Amrita
Stephen Cole
Albin Michel, collection Wiz, roman (traduction), techno-thriller, jeunesse, 315 pages, 13,50€

Jonah, Tye, Patch, Connie et Motti, après quelques écarts, ont été recrutés par Nathaniel Coldhardt.
Chacun muni d’un talent qui peut servir le bien comme le mal, ces ados sont envoyés à la recherche des plus grands trésors à travers le monde. Mais quand ils se retrouvent sur les traces du code qui permettrait d’atteindre une sorte d’immortalité, les enjeux deviennent mortels…



L’époque veut que les groupes de pseudo-James Bond affublés de problèmes existentiels soient à la mode. Ici, les cinq héros ont les profils types des grands adolescents en mal de tout et mal partout. La société ne veut pas d’eux, qu’elle se rassure, ils ne veulent pas d’elle !
Et tous les chemins sont bons à prendre tant qu’ils sont funs, excitants et dangereux.

Pour ce qui est du bouquin même, malgré quelques passages bavards, on est dans une histoire qui se suit plutôt bien et se lit sans accrocs. L’humour des personnages durant des phases d’action dangereuses fait penser que l’auteur est un fan de comics où les héros sont capables de raconter leur vie entre deux coups de pompes dans le menton. On sent donc nettement les influences très “pop” qui donnent l’aspect sympathique au roman. Ca se lit “cool”, les pop-corns pas trop loin de la table de chevet.

On peut ensuite s’interroger, pour le plaisir, sur le sens de ces nouvelles séries qui s’enchaînent un peu toutes sur le même schéma (pour aller plus loin, la BD AKADEMY scénarisée par Julien Blondel touche au même propos).
Que fait donc la société de nos pauvres enfants ? Le “syndrome Nikita” est de retour en force et donne vraiment à s’interroger sur la vision qu’ont les auteurs de nos adolescents ou alors peut-être, la vision qu’ont nos adolescents sur le monde des adultes. Car ces personnages se transforment en véritables petits soldats qui donnent libre cours à leurs fantasmes d’être adultes, comme si ce passage donnait droit à toutes les libertés, quitte à pencher du côté obscur.
Évidemment, la fin de chacun des romans ou album fait apparaître un côté humain voire humaniste et tente de ramener nos chérubins perdus dans les pas de la bonté judéo-chrétienne. Ce qui est la moindre des choses pour des romans jeunesse.
Alors demandons-nous si les auteurs auraient été aussi conciliants avec le politiquement correct s’ils n’avaient pas eu la loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur le dos. Ne veulent-ils pas tirer un signal d’alarme sur le mal-être de nos ados tout en restant dans les marges de l’acceptable ?

Mais pourquoi en parler dans cette chronique ?

Pourquoi pas ? « Code Amrita » est un de ces nouveaux romans plein de punch avec ces bandes de voyous aux grands cœurs qui ne demandent qu’à être aimés et acceptés au sein de notre société qui préfère les rejeter en bloc sans les comprendre.
C’est avant tout, bien sûr, un roman de divertissement mais il m’a interrogé car il est celui “de plus” dans une longue série sortie dernièrement (« Alex Rider », « Young Bond », « Spy High », « Agents Spéciaux », etc).

Bonne lecture tout de même.

Titre : Code Amrita
Auteur : Stephen Cole
Traduction : Raphaële Eschenbrenner
Couverture : Djief
Éditeur : Albin Michel
Collection : Wiz
Site Internet de l’auteur : Stephen Cole (bibliographie)
Pages : 315
Dépôt légal : Janvier 2007
Format (en cm) : 14,5 x 21,5
ISBN : 978-2226173898
EAN : 2226173897
Prix : 13,50€


Michael Espinosa
12 janvier 2008


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