Comme chaque année, la nuit qui dure 30 jours s’apprête à tomber sur Barrow en Alaska. La femme du shérif vient de retrouver, brûlés, au fond d’un trou, les téléphones cellulaires volés ces derniers jours à la population. Une tempête approche et Eben, son mari, se voit forcé d’incarcérer un étranger qui annonce que le pire est sur le point de s’abattre sur la petite bourgade.

A la Nouvelle Orléans, une jeune veuve afro-américaine, qui veut prouver à l’humanité que les vampires existent, vient d’apprendre que le clan Marlow s’est donné rendez-vous pour un méga gueuleton d’un mois dans un bled paumé situé à l’extrême nord des Etats Unis et y envoie son fils, armé d’une caméra, pour filmer l’orgie monstrueuse.

Sur place, le massacre a déjà commencé. De caves en greniers, le shérif, sa femme et quelques rescapés tentent d’échapper à Marlow et à ses sbires aux dents affutées.
30 jours de nuit , dans le froid et l’obscurité, c’est déjà long, mais quand on est coincé et complètement isolé avec une bande de vampires ripailleurs à ses trousses, chaque minute se transforme en éternité.
Faute de service de presse, nous ne vous avions parlé du tome 1 de 30 jours de nuit lors de sa parution en version française dans l’excellente collection Contrebande chez Delcourt. Il faut dire qu’à l’époque, mars 2004, la zone YO-BD n’était pas ce qu’elle est devenue grâce au travail titanesque de notre spécialiste maison, j’ai nommé Fabrice Leduc. La sortie prochaine (le 9 janvier 2008), sur le grand écran, de l’adaptation de cette BD d’horreur d’exception est l’occasion, pour le fan de récits horrifiques que je suis, de corriger enfin le tir.

30 jours de nuit fait en effet partie de ces bandes dessinées qui donnent tout son sens à la formulation anglo-saxonne de Graphic Novel. Fruit de la rencontre entre le scénariste Steve Niles-, Master of Horror américain du 9e Art, et du dessinateur australien Ben Templesmith, jeune prodige encore inconnu ( 30 jours de nuit était sa toute première BD), ce roman graphique, sang pour sang crépusculaire, allie sur 88 pages un scénario implacable à un graphisme remarquable, dont le style, au premier abord brouillon tendance naïf, installe un climat glacial oppressant baigné dans une lumière entre chien et loup d’où émerge, au-delà des fausses approximations du trait, un univers pictural macabre des plus fascinants.
Une BD, un scénariste et un dessinateur à découvrir au plus vite, si ce n’est déjà fait, surtout avec la récente parution de 30 jours de nuit 2, jours sombres , toujours dans la collection Contrebande chez Delcourt, et la sortie imminente du film coups-de-dents de David « j’aurais du faire Blade III » Slade qui va ensanglanté les salles obscures en tout début d’année.

Dossier « 30 jours de nuit » : de la BD au ciné
30 jours de nuit
Série : 30 jours de nuit
Scénariste : Steve Niles
Dessinateur : Ben Templesmith
Traduction : Anne Capuron
Lettrage : Christophe Semal
Editeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Format : 175x264 mm
Pagination : 88 pages couleur
ISBN : 2-84789-2575
Prix public : 12,50 €
Parution : 24 mars 2004
© Guy Delcourt Productions (2004)