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Du besoin de soleil
Un texte de circonstance par Henri Dromadaire
Délices & Daubes n° 83


Bon, les aminches et les autres, j’hésite à prendre des vacances mais en fait, pour ce qui nous concerne, c’est impossible. Car je lis toujours autant. Mais je n’ai pas de chance. Après le brillant Bordage dont je vous causâtes il y a peu (D&D 82), j’ai entrepris trois romans d’auteurs bien de chez nous qui m’ont tous les trois fait bien suer.

Non je ne vous dirai ni les noms d’auteur ni les titres parce que je suis sûr que ce sont des gentils, des auteurs qui vivent leur passion d’écriture, des êtres a priori sympathiques. Et ce n’est pas de leur faute mais celle de leurs éditeurs s’ils publient ce que je juge illisible mais que d’autres vont adorer.

J’aurai pu ne rien dire, vous faire des vacances. J’aurai sans doute dû. Mais c’est si bon de s’exprimer. L’écriture est plus qu’une thérapie, c’est un plaisir pour l’auteur. Pour le lecteur, par contre, ce peut être pénible. À vous de juger.

Joyeux Père Noël Cola-Coca ! Joyeuse Saint Nicolas ! Joyeux Père Fouettard ! Et surtout Joyeux Solstice d’Hiver ! Joyeux Jours qui Rallongent !

Du coup je vous ressors un texte de Dromadaire, un copain à moi :

Du besoin de soleil

Et pourquoi du soleil tout le monde se languit ?
Quand vient l’hiver pourri, pluvieux et sombrissime ?
Pas que pour la chaleur
Quoique dans les confins du Haut Septentrion...
Pas que pour les rayons
Plus méchants que gentils, disent apothicaires
Quoique des élégantes aiment à bronziférer...
Non ! C’est pour autres raisons, mystiques diront les uns
Férus de traditions de Pérou ou d’Egypte
Mystérieuses et en ique diront certains autres
Recherchant autre approche, autres explicatifs
Eh bien, chers amis, et nonobstant lecteurs
Permettez que j’essaye, que j’ose et hypothèse
Sur ce sujet du jour mais aussi éternel,
En tout cas de longtemps et de pour un moment
Mon idée est qui suit, accrochez-vous aux branches :
Dans les temps très anciens du début de la Vie
Des êtres ridicules, micros et à flagelles
S’essayaient à survivre, dur était leur étant
Et parmi ces grouillants certains ont réussi
Non seulement à survivre
Mais aussi à permettre aux autres de le faire
En, mais c’est vraiment dingue, réussissant l’exploit
De faire de l’eau du sucre... avec de la lumière
(Du soleil, forcément, y avait pas l’électrique)
Alors je me demande si cette grave nostalgie
Qui affecte les humains des régions tempérées
N’est pas réminiscence ou bien reconnaissance
De ces quelques grands-oncles, grands-cousins ou belles-mères
Qui étaient, c’est pas vrai ? Tu crois ? C’est pas possible !
Des photosynthétiques
Et que le philosophe, le pensant, le pékin
S’étiole, ramollit et fait triste figure
Quand le Soleil nous boude, devient rare et discret
Car, comme on nous bassine
Avec notre cerveau en partie reptilien,
De facto se réveillent en de telles occasions
Nos gènes végétaux.

Henri Dromadaire


Henri Bademoude
20 décembre 2007


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Micrasterias radiata



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Anabaena sperica



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Snow Crystals de Wilson A Bentley (1931)



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