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Allez donc vous faire voir chez les Grecs !
Les Mémoires de Zeus de Maurice Druon - Seigneurs de l’Olympe de Javier Negrete
Délices & Daubes n° 81


Mon pote Thiellement a lu ces temps-ci des trucs sur la mythologie grecque. Pourquoi pas ? Lisez-donc ses critoques en tic ici et . Et, gentil comme il est, il m’a refilé les deux bouquins, un de Druon (a priori un gaulliste tendance réac) et un autre d’un espingouin fantasique Javier Negrete (jusque là inconnu au bataillon). Mais qu’est-ce que votre cher ou abhorré Bademoude a à faire avec la fantasy ? Ben, pas grand-chose. Mais il écoute ce que son collègue lui conseille. Car il n’est pas faux d’admettre que nous avons, lui et moi, Thiellement et Bademoude, des goûts communs.

Or donc, pour en finir avec ces préliminaires bien peu érotiques, je lis ce que me donne le Hervé. Les Mémoires de Zeus, Bragelonne, 2007, est tout à fait lisible. L’écriture est assurée et pertinente, simple et réfléchie, sobre et, au bout du compte, belle. Ça me fait mal au derrière de l’admettre mais c’est fichtrement bien écrit. Et, en plus ce qui ne gâte rien, ce n’est pas con du tout ni même « de droite ». Bref, c’est à n’y rien comprendre mais c’est remarquable, voire confinant au délice. Le plaisir de lecture est là, assuré et qui vous apprend des trucs et vous fait réfléchir sans vous prendre la caboche. C’est de la belle histoire bien torchée. De surcroît - et ça me surprendrait que je sois le seul - vous apprenez ou re-apprenez un nombre incroyable d’événements que vous aviez oubliés, concernant ces dieux et demi-dieux et quart-de-dieux qui ont, un jour ou l’autre, bercé votre prime ou moins prime jeunesse.

Bref, c’est dur à dire, mais « merci m’sieur Maurice », quand même.

Après, dans cet ordre conseillé par le collègue, je me tape Seigneurs de l’Olympe, de Javier Negrete, L’Atalante, 2007. Ça fait drôle. La même histoire - enfin un bout de cette immense histoire, la guerre entre Zeus et Typhon - réinterprétée avec des ajouts bizarres autant qu’étranges. Et voilà, fantasy oblige, les incontournables dragons. Et voilà t’y pas, ben oui, pourquoi pas, les miroirs qui communiquent dans l’espace-temps. Et voilà t’y en plus, on n’est pas à ça près, tant qu’à faire, une relecture toute personnelle de la mythologie grecque.

Selon Negrete - qui n’a pas peur de présenter des gonflements bizarres au niveau des chevilles, lisez donc sa postface - mieux vaut en rajouter quelques couches. Comme quoi « j’ai fait des recherches et j’ai travaillé dur, tellement que finalement je vous propose mon interprétation vachtement intelligente de comment comprendre la symbolique de ces (cons de) grecs. » Bon, il écrit propre Javier, mais faudrait qu’il fasse attention à ne pas trop se la jouer, vu qu’il a du mal à convaincre le vulgum pecus que je suis qu’il a raison et que les autres ont tort.

El señor Negrete est totalement tendance : il nous la joue cultivé grave qui a lu dans le texte les anciens grecs et qui nous en fait une uchronie mythologique. C’est nouveau et intéressant, il fallait l’inventer. Dont acte. Mais sans moi. Si vous avez lu les papiers du Thiellement, vous aurez constaté que nous sommes complètement raccord, au style près.

Lisez donc, ça me fait mal de le dire mais bon, le Maurice et ses Mémoires de Zeus. Le Negrete aussi, si vous aimez l’attitude de ceux qui, aujourd’hui, ont tout lu, tout compris, tellement qu’ils vous en font leur propre rata et en sont fiers.

Comment est-ce possible ? À vous de répondre...


Henri Bademoude
1er décembre 2007


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