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Rois de la Glisse (Les)
Film d’animation américain de Ash Brannon et Chris Buck (2006)
24 octobre 2007


Genre : animation 3D (Pingouins)
Durée : 1h28

Avec (VF-VO) Big Z-Geek (Pierre Richard/Jeff Bridges), Chicken Joe (Omar Sy/Jon Heder), Cody Maverick (Emmanuel Garijo/Shia LaBeouf), Lani Aliikai (Barbara Tessier/Zooey Deschanel), le journaliste (Nelson Monfort), Reggie Belafonte (Luc Florian/James Woods), Mikey Abromowitz (Yoann Sover/Mario Cantone), Le Broyeur (Gilles Morvan/Diedrich Bader), Edna Maverick (Evelyne Grandjean/Dana Belben), Glen Maverick (Pascal Casanova/Brian Posehn), etc.

Cody, petit manchot de la banquise passionné de surf, espère bien devenir la nouvelle légende de ce sport.
Malheureusement pour lui, sa mère, son frère et ses congénères pensent que cette activité est une aimable plaisanterie alors qu’il y a des choses bien plus sérieuses à faire comme... pêcher du poisson, empiler du poisson, trier du poisson, manger du poisson, etc.
Bref, c’est pas gagné même quand on est repéré par le plus célèbre impresario du métier.

Depuis, l’affrontement « 1001 Pattes »-« Fourmiz », on assiste régulièrement à des confrontations entre studios concurrents via des films aux situations similaires (cf. « Madagascar » vs « The Wild » et Cie). Après les manchots en folie de « Madagascar » qui mériteraient une anim’ à eux seuls, dix mois après le « Happy Feet » de la Warner, c’est Sony qui reprend les animaux à la mode depuis le phénomène « La Marche de l’Empereur ». Une animation à base jolies animaux venus du froid intitulée : « Les Rois de la Glisse (Surf’s Up) ».

Bonne surprise, Sony a donc engagé deux transfuges aux CV en béton : Ash Brannon from Pixar, coréalisateur de « Toy Story 2 » et Chris Buck, réalisateur du « Tarzan » version Disney). Le résultat final est à la hauteur des espérances : l’histoire se tient, les personnages sont sympas et marrants et la qualité technique au rendez-vous.
On s’extasiait, il y a peu sur les textures 3D de la neige ou des surfaces glacées de « Happy Feet », aujourd’hui, c’est l’océan qui en prend pour son grade dans de remarquables séquences aquatiques et de belles trouvailles de cadrages tout au long des épreuves de surf.

Bon, me direz-vous, « Les Rois de la Glisse (Surf’s Up) » et « Happy Feet » n’ont finalement rien à voir. Ce n’est pas faux... mais ce n’est pas juste non plus. D’un côté, nous avions un manchot roi des claquettes au pays des chanteurs un peu ringards et obtus de la caboche, de l’autre, un fana de surf dans la contrée des stakhanovistes de la pêche intensive et du travail bien fait.
Si « Happy Feet » proposait une approche narrative volontairement dédiée aux petits enfants, versant « Surf’s Up », c’est carrément une ambiance adulescente un rien déconnante qui transparaît -le surf, quoi !
Au final, approche marketing bien pensée et peu risquée, il s’agit quand même de deux histoires de petits gars pas à leur place et pas au bon endroit. Et derrière tout cela, la même idée centrale, l’éloge de la différence ou la montée en puissance de l’école de la philosophie Nike si bien résumée par l’adage Just do it !

Puisque Cody rêve d’être un surfeur, surfeur il deviendra et partant, le suspense est minime sur le sujet malgré les nombreuses gamelles qu’il accumule durant son apprentissage (passage à l’âge adulte ?). On s’en fiche un peu d’ailleurs, l’intérêt du scénario étant pour le coup dans l’approche sportive et philosophique du surf. Et foi de profane, ça paraît être du tout bon.
Fun, distrayant, compréhensible, un peu effrayant par moments, trois ou quatre personnages secondaires hilarants, « Surf’s Up » se concentre justement sur un ou deux objectifs et reste donc focalisé sur l’essentiel : raconter une histoire qui prenne la bonne vague sans trahir le sujet abordé. Faut dire que (Kelly Slater et Rob Machado en consultants surf, ça crédibilise et ça classe l’affaire !

Scénaristiquement moins ambitieux (et touffu) que « Happy Feet », mais beaucoup plus mature, on ne s’ennuie pas une seconde avec ces « Rois de la Glisse ». Bonne BO bien rock ou funky, délires en tout genre et franches rigolades au programme, plus quelques séquences de dézingages intéressantes (les impresarios mégalos, les journalistes sportifs, les fans en pamoison, etc). Vo concernée, VF au niveau, on pourra aussi faire son choix en toute tranquilité.

Et si à la fin, subsiste l’impression d’avoir un peu mieux compris l’esprit du surf grâce à un petit manchot nommé Cody, c’est qu’après tout, Ash Brannon et Chris Buck ont parfaitement su rider leur sujet.

Réjouissant et décontracté.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Surf’s Up

Réalisation : Ash Brannon, Chris Buck
Scénario : Christian Darren, Don Rhymer, Ash Brannon, Chris Buck, Christopher Jenkins

Producteur : Christopher Jenkins
Coproducteur : Lydia Bottegoni

Photographie : Andres Martinez
Musique : Mychael Danna
Chansons du film : Lauryn Hill
Supervisatrice musicale : Liza Richardson
Montage : Ivan Bilancio
Directeur artistique : Sylvain Deboissy
Décors : Paul Lasaine
Animation : David Schaub, Chad Stewart
Effets visuels : Rob Bredow
Consultants surf : Kelly Slater, Rob Machado

Production : Sony Pictures Animation (USA)
Distribution : Sony Pictures (USA), Sony Pictures Releasing France (France)

Presse : Anne Lara, Axel Foy

SITE INTERNET

Les Rois de la Glisse (site Français)


Stéphane Pons
20 octobre 2007



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