Genre : anticipation
Durée : 2h15
Avec Edward Norton (Le narrateur), Brad Pitt (Tyler Durden), Helena Bonham Carter (Marla Singer), Meat Loaf Aday (Robert Paulsen), Zach Grenier (Richard Chesler), Richmond Arquette, David Andrews, George Maguire, Eugenie Bondurant, Christina Cabot, Jard Leto
David Fincher se remet à l’ouvrage pour ce quatrième film encore plus déjanté que les précédents : Alien 3, Se7en ou encore The Game. Avec Fight Club, il nous présente une nouvelle facette de la nature humaine, dont je tairai le nom afin de ne pas dévoiler le film. Si le sujet traité n’est pas nouveau, c’est surtout sa méthode de narration qui est originale, surprenante , voir déconcertante. L’action se déroule dans un futur proche et l’on suit le parcours d’Edward Norton - « Larry Flint », « American History X » - qui interprète un personnage à l’identité ambiguë, puisque son rôle est crédité comme le narrateur.
Sans famille et sans amis, désabusé par la société de consommation dans laquelle il baigne, de son petit train-train de « col-blanc » carriériste, il commence à fréquenter les groupes de parole, à la recherche d’un sens à donner à sa vie. Tout y passe : Alcooliques, cancéreux, sidéens et bien d’autres.. C’est là qu’il rencontre Marla Singer - Helena Bonham Carter - qui, tout comme lui, arpente ces réunions, se nourrissant de la détresse des autres.
Mais c’est surtout avec Tyler Durden / Brad Pitt - « L’armée des 12 singes », « Rencontre avec Joe Black » - qu’enfin sa vie bascule. Tout d’abord l’incendie de son appartement l’amène à partager le taudis dans lequel Tyler végète. Sous l’ initiative de Durden, ils montent un petit club de boxe, ou plutôt de combat de rue, permettant aux jeunes de venir assouvir leur frustration en se cognant dessus.
Si dans un premier temps, cette collaboration amène le narrateur sur des voies où les règles de son ancien univers n’ont plus cours, rapidement la situation commence à le dépasser.
La popularité du concept de « Fight Club », dont l’une des règles le limite à 50 membres, entraîne la floraison, un peu partout dans le pays, d’autres clubs similaires.
La renommée de Tyler Durden, en tant que fondateur du mouvement, prend d’énormes proportions et il se retrouve rapidement vénéré comme une sorte de messie aux commandes d’une prodigieuse milice entièrement dévouée..
Mélangeant réalisme cru, humour - surtout dans la première partie du film - et violence, David Fincher nous fait montre, une fois de plus, de ses indéniables qualités de metteur en scène, ne laissant que très peu de répit au rythme de son récit.
Mais il ne faudrait pas oublier la qualité de l’interprétation qui est également à sur et souligner.
Difficile, afin de donner une meilleure idée du contenu de FIGHT CLUB, de ne pas évoquer des films aux sujets et aux ambiances aussi différentes que « Trainspotting », pour son réalisme, « Usual suspect » pour la tournure de son scénario, ou encore « L’armée des 12 singes », en raison de la prestation de Brad Pitt - qui devrait peut être faire attention de ne pas trop se spécialiser dans les rôles trop psychopathes.
Le résultat donne un film choc dont le qualificatif le plus approprié pourrait être « fou furieux ».
Hors normes, inclassable, que l’on aime ou que l’on déteste, FIGHT CLUB ne laissera, sans doute, personne indifférent.
A voir si vous aimez les films qui sortent des techniques narratives conventionnelles et si l’on est capable de supporter un direct au foie.
Personnellement, j’en reprendrais bien une seconde ration.
pour Imagivore : Les Imaginautes_
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : David Fincher
Scénario : Jim Uhls d’après le roman de Chuck Palahniuk
Producteurs : Art Linson, Cean Chaffin, Ross Grayson Bell
Producteur exécutif : Arnon Milchan
Photographie : Jeff Cronenweth
Montage : James Haygood
Décors : Alex McDowell
Son : Ren Klyce
Maquillages : Rob Bottin
Consumes : Michael Kaplan
Musique : The Dust Brothers
Production : LINSON FILMS
Distribution : FOX PICTURES REGENCY ENTERPRISE
INTERNET
http://www.fightclub.co.uk/index_frames.html
http://www.foxmovies.com/fightclub/