Genre :cyber-anticipation
Durée :1h36
Avec Jennifer Jason Leigh (Allegra Geller), Jude Law (Ted Pikul), Ian Holm (Kiri Vinokur), Don McKellar (Yevgeny Nourish), Willem Dafoe (Gas), Callum Keith Rennie (Hugo Carlaw), Christopher Eccleston (Levi), Robert A. Silverman (D’Arcy Nader), Sarah Polley (Merle), Oscar Hsu (Serveur chinois), Kris Lemche (Noel Dichter), Vik Sahay (L’assistant), Kirsten Johnson (L’assistante), James Kirchner (Landry), Balázs Koós (Le Volontaire), Stephanie Belding (La volontaire), Gerry Quigley (Le travailleur dans la ferme)
Dans un avenir proche, l’univers des jeux vidéos s’est énormément développé. Un grand nombre d’êtres humains sont équipés d’un bio-port leur permettant de se connecter, via la colonne vertébrale, à leurs interfaces de jeux, les « game-pods » : de petites masses organiques informes fabriquées à partir d’entrailles de batraciens mutants de ce futur sépia, déserté par les joueurs pour des régions moins réelles.
Au cours de la présentation du dernier-né des jeux « Anthena Research », « eXistenZ », la créatrice, Allegra Geller / Jennifer Jason Leigh (« Jeune fille chercherait appartement ... »), est victime d’une tentative d’assassinat, perpétrée par les membres du mouvement « réaliste ». Elle se retrouve fuyant en compagnie de Ted Pinkle, Jude Law (« Bienvenue à Gattaca »), employé au marketing de la compagnie « Anthena », et de son « rejeton », l’unique version du game-pod « eXistenZ ».
Leur course-poursuite les amènera, après une installation artisanale d’un bio-port sur Pinkle, qui en était démuni, à se projeter, en cascade, dans d’autres réalités.
Bien entendu, les délires sexo-gore du réalisateur canadien ne sont pas exempts de ce nouveau récit : l’apparence des « game-pods », amas de chair dont les joueurs tripotent les rondeurs afin de franchir les barrières de la réalité, les techniques d’éviscération et de tris des entrailles, nécessaires à leur fabrication, ne nous sont pas épargnées, jusqu’à la manière de se connecter en introduisant un cordon, organique également, dans l’orifice dorsal, après l’avoir préalablement lubrifié.
Mais heureusement, l’histoire n’est ici ni étouffée, ni désincarnée, par une avalanche d’effets spéciaux, si usités dans les productions actuelles, surtout lorsqu’elles explorent la réalité virtuelle.
Car ici, c’est la trame et la sobriété, relative, de sa mise en scène qui sont intéressantes.
C’est même avec une certaine réussite que David Cronenberg parvient à nous faire plonger, voir à nous intégrer, à l’image de ses acteurs, dans cette dimension où se mêlent étrangement et dangereusement virtualité et réalité : Est-on encore dans le jeu ou de retour dans la réalité ?
Hors des habituels courants et attitudes fantastico-SF, « eXistenZ » est une très bonne surprise, filmée de façon originale, au scénario intelligent et fort bien traité.
Du bon Cronenberg (si, si) surprenant et efficace.
Non, je vous assure, n’hésitez plus à vous lancer dans l’eXistenZ
_pour Imagivore : Les Imaginautes
FICHE TECHNIQUE
Titre original :eXistenZ
Réalisation :David Cronenberg
Scénario :David Cronenberg
Producteurs : David Cronenberg, Andras Hamori, Robert Lantos
Coproducteurs :Bradley Adams, Damon Bryant, Michael MacDonald
Producteur associé :Sandra Tucker
Musique originale :Howard Shore
Photographie :Peter Suschitzky
Montage :Ronald Sanders
Casting :Deirdre Bowen
Décors : Carol Spier
Direction artistique :Tamara Deverell
Décorateur de plateau : Elinor Rose Galbraith
Costumes : Denise Cronenberg
Maquillages : Stephan Dupuis
Production : Alliance Atlantis Communications, Natural Nylon Entertainment, Serendipity Point Films, The Harold Greenberg Fund, The Movie Network (TMN), Téléfilm Canada, Union Générale Cinématographique (UGC)
Distribution :UGC-Fox Distribution (UFD)
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INTERNET
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