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Morsure
Kelley Armstrong
Bragelonne, roman (traduction), fantastique, 424 pages, juin 2007, 22 €

Elena est une louve-garou par morsure. C’est la seule de son genre dans le monde où ne survivent que 35 loups-garous, la plupart héréditaires.
Cette propriété à se transformer (non pas à la pleine lune mais à volonté) n’étant génétiquement transmise que de père en fils, elle est seule de son espèce mais refuse son état et souhaite vivre une vie normale avec son petit ami humain compréhensif.




Mais la Meute qui l’a élevée a besoin de ses talents, en particulier de son flair extraordinaire, et elle va retrouver son « père adoptif » Jeremy, le mâle alpha, et son fils Clay, son ancien amant. Ils s’aimaient mais c’est Clay qui a mordu Elena. Depuis elle a quitté la Meute car elle veut le fuir mais elle l’aime et le déteste toujours. La Meute est mise en danger dans son fief par les « cabots », des loups-garous méchants qui n’appartiennent pas à cette meute.

Encore une “découverte”, une nouvelle venue dans cette maison d’édition. Selon la quatrième de couverture, il s’agit d’une auteure de la trempe d’Anne Rice. Comme chacun sait, les quatrièmes de couverture sont rarement fiables.

N’ayant pas reçu cet ouvrage en Service de Presse, je ne me sens pas tenu de le finir et j’ai arrêté ma lecture à la moitié. Les événements se succèdent sans surprises les uns derrière les autres. La langue est d’une extrême pauvreté. Là où Anne Rice excelle, dans la complexité psychologique de ses vampires, Kelley Armstrong n’est pas du tout convaincante. Son héroïne est soit une imbécile, soit une lectrice de romans de gare pour adolescents. Elle a pourtant eu une enfance horrible où elle a été abusée par ses pères adoptifs, ce qui n’a aucune incidence sur sa sexualité incontrôlable. Elle ne peut résister à Clay puis s’en veut et lui en veut.

Les vilains cabots sont d’abord un, puis trois, puis quatre (je me suis arrêté là), sont des sauvages sans cervelle puis deviennent astucieux et intelligents.
Finalement ce sont d’anciens membres de la Meute. L’absence de cohérence dans le récit est assez remarquable. Les nombreux retours en arrière où Elena se souvient de sa vie chez Jeremy ne mentionnent jamais ces individus devenus cabots mais que finalement elle a bien connus.

Les scènes d’action sont sans aucune ambiance et les paysages limités à une forêt avec des clairières et des orties, un motel et un entrepôt.

Bref, c’est franchement mauvais... Et franchement dommage car, je le répète, la lycanthropie est un mythe majeur de la littérature fantastique qui mériterait d’être plus souvent exploité et adapté à notre époque.

On est, avec ce roman, très très loin d’un Robert McCammon (L’heure du loup, Presses Pocket 1990), et à des années-lumière d’un Jack Williamson (Plus noir que vous ne pensez, Le Rayon Fantastique, 1961).

Titre : Morsure (Bitten, 2001)
Auteur : Kelley Armstrong
Couverture (souple) : Trinette reed/Stone/Gettyimages - montage FBDO
Traduction de l’anglais (Etats-Unis) : Mélanie Fazi
Collection : L’Ombre de Bragelonne
Directeurs de collection : Stéphane Marsan et Alain Névant
Éditeur : Bragelonne, 35, rue de la Bienfaisance, 75008 Paris
Site Internet : http://www.bragelonne.fr
Pages : 424
Format (en cm) : 23,8 x 15,3 x 3,3 (broché)
Dépôt légal : juin 2007
ISBN : 978-2-35294-084-5
Prix : 22 €


Hervé Thiellement
21 septembre 2007


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