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Guess Who ?
Doctor Who (2005), saison 3 (2007)
Délices & Daubes n° 67 spécial série télé


Tout french pur sucre que je suis, il m’arrive d’envier les Brittons. Je viens de voir en quelques jours la saison 3 de Doctor Who. Le dernier de l’espèce des Seigneurs du Temps (Time Lords), extra-terrestre de son état, est pourtant invraisemblablement angliche, sa dernière régénération ayant transformé Bernie Ecclecstone en David Tennant. Elégance vestimentaire (costard-tennis et long manteau), séduction naturelle, Q.I. au-dessus des normes (« brillant » dit-il de lui), capable de réparer n’importe quelle machine avec un tournevis spécial, ce type charmant sauve encore à de nombreuses reprises, dans cette saison, la Terre, ou carrément l’Univers, de tous les vilains intergalactiques qui peuplent l’espace. En particulier ses ennemis de toujours, les Daleks, qui s’humanisent sur 3 épisodes. Des fois, il ne sauve qu’un équipage aspiré par un soleil en 42 minutes.

Dans cette nouvelle mouture dite « Doctor Who 2005 », la compagne du Docteur dans son vaisseau spatio-temporel, le TARDIS (voir les explications de Thiellement) est d’abord Rose la blondie (Billie Piper) qui supportera la régénération et travaillera aussi bien avec les deux apparences du Docteur. Au point que ce dernier en tombe amoureux mais doit la laisser dans un univers parallèle à la fin de la saison 2.

Celle qui l’accompagne dans le TARDIS aujourd’hui c’est Martha Jones (Freema Ageyman), une blackie de Londres, avec une mère désagréable, un père brave mais coureur (quand on voit sa femme, on comprend !), une sœur Tish, bien introduite dans la société, qui l’aidera à combattre les méchants, dont un vieux dingue transformé en araignée de métal, et aussi un frère qui s’en fout. Mais surtout, la pauvre, elle a vite fait de tomber amoureuse du Docteur. Elle lui sauvera la vie à plusieurs reprises dans cette saison. Particulièrement rapide à la comprenette, elle est en stage pour devenir docteur en médecine. Son amour inconditionnel pour le Docteur n’est pas réciproque. Il reparle souvent de Rose. Quand il l’embrasse sur la bouche et qu’elle est aux anges, c’est pour lui coller un peu de son ADN extraterrestre et sauver la situation, pas plus. A la fin de la saison, Martha a compris et la porte est laissée ouverte pour une nouvelle compagne pour le Docteur.

La fin de la série est formidable : 3 épisodes décrivant le combat entre The Doctor et The Master, le seul autre de son espèce, un Time Lord fou dangereux (John Simm) qui veut jouer avec le Temps et les paradoxes. Le Docteur retrouve le captain Jack Harkness (John Barrowman), un bellâtre qui drague tout ce qui bouge. Rose avait choisi de le sauver dans la première saison, du coup il est devenu immortel, travaille pour Torchwood, la série spin-off, mais est toujours du côté des gentils Terriens. Alors bon, le Docteur le supporte. Dans cet épisode, The Master fait vieillir The Doctor - il a déjà 900 ans - mais sans régénération. Il finit en oisillon dans une cage. À voir absolument.

Martha Jones sera-t-elle là dans la quatrième saison ? À vrai dire on s’en fout un peu. Mais ça plait aux filles, les histoires d’amour. L’essentiel n’est pas là, mais dans le plaisir du dépaysement (on rencontre Shakespeare, des Londres parallèles horribles, des extra-terrestres vraiment extras) et de l’humour. C’est vraiment drôle, juste décalé ce qu’il faut. Subtil. Fin. Et english. Très.

Certainement une des meilleures séries de SF de tous les temps depuis tout ce temps (1963), c’est encore vrai aujourd`hui, à des parsecs des Battle Star Galactica et autres Star Trek ou Star Wars.

Bon, allez, y a pas tant que ça de séries à regarder à la télé. Si quand même ? Ben tant pis, faut faire des choix ! Essayez Doctor Who, vous risquez de l’adopter.


Henri Bademoude
19 août 2007


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Le TARDIS



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en 42 minutes



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des épouvantails



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Le Docteur



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The Master, alias Saxon



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évolution...



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Le Docteur et Martha



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Les Daleks



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Martha Jones



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