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Ceux de la Légion (T2) : Les Cométaires
Jack Williamson
Gallimard, Folio SF 285, roman (traduction Anglais, USA), Space Opera, 232 pages, 5,60€

Après le père, John Star, héros du premier tome, c’est au tour de son fils Bob (Robert) Star, de tenter de sauver l’humanité d’un double danger atroce.
D’une part, le renégat Stephen Orco s’est évadé de sa prison polaire de Neptune, bien décidé à se venger des hommes et d’autre part, il a trouvé des alliés extraterrestres de poids !
Rien moins que d’étranges monstres, quasi invisibles, et dotés d’une puissance énergétique incalculable.
Les bases planétaires de la Légion de l’Espace anéanties, l’arme ultime de l’humanité (l’AKKA) rendue impuissante par le traître, tous les espoirs de la Terre reposent sur les frêles épaules du jeune Bob Star.

Or, dans sa jeunesse, l’esprit de ce dernier a été conditionné par l’infâme Stephen Orco afin qu’il ne puisse jamais tuer !




Sauvé une première fois de méchantes méduses extraterrestres par la découverte de l’AKKA (cf. « La Légion de l’Espace »), l’arme ultime détenue par la belle Aladoree Anthar devenue sa femme, John Star assiste impuissant à l’arrivée d’une comète géante habitée par d’étranges êtres de lumières ou de pure énergie -on n’en sait rien, au début.

Dubitative un court instant, l’humanité comprend très vite les intentions guerrières de ces aliens. Ces “vampires de l’espace” d’un genre nouveau, ont pris pour habitude d’absorber les soleils, les planètes et les entités biologiques rencontrés tout au long de leurs voyages intersidéraux afin d’alimenter leur centrale énergétique et leurs propres morbides appétits.

Papa du space opera intelligent, Jack Williamson poursuit brillamment avec « Les Cométaires » son cycle consacré à « Ceux de la Légion ».
Reprenant les ingrédients habituels d’un genre qu’il a largement contribué à créer (cf. D&D 44), il réussit en 230 petites pages à dresser plusieurs portraits d’humains complexes, à nous faire visiter deux planètes, un astéroïde de rêve, un objet spatial incroyable qui préfigure la Sphère de Dyson* avec vingt-trois ans d’avance sur la théorie scientifique, à créer une puis plusieurs races extraterrestres crédibles et enfin, à passer en douceur de l’histoire du père John Star (cf. « La Légion de l’Espace ») aux destinées du fils, Bob Star.
Et on ne vous raconte pas tout !

Pour la petite histoire, on retrouve aussi avec grand plaisir les truculents protagonistes du premier volume, c’est-à-dire les trois légionnaires intrépides qui avaient accompagné John Star dans sa quête de l’AKKA sur la planète des méduses.
Passages jouissifs nombreux, le personnage du « pauvre » Giles Habibula (mon préféré !), sorte de modèle Rabelaisien, crocheteur alcoolique et infatigable de toutes les serrures de l’univers connu et inconnu, prend une ampleur encore plus importante, émaillant le récit de secousses humoristiques et humanistes assez étonnantes.

Faire simple, naturellement énergiser une histoire, créer des tonnes de rêves en quelques mots, savoir raconter une aventure attachante et non dénuée de sentiments comme qui rigole, il y a là, comme un modèle de roman SF à faire lire à tous les apprentis écrivains.

Publié en 1936, époque où les voyages spatiaux étaient tout aussi improbables que la rencontre avec des aliens de nos jours, « Les Cométaires » se lit en deux ou trois passes de 24h pour les plus fainéants ou se dévore d’une seul coup en quelques heures.

Bref, on en reste le cul par terre et la tête dans les étoiles !

PS : la présente et indispensable édition de poche Folio SF -couverture hors propos qui pose la question de l’utilisation du vert chez cette vénérable maison depuis quelques numéros (cf. « Un Jeu Cruel »)- reprend le texte traduit par A. Tranchant de l’édition française originale (Rayon Fantastique, n°104, 1950), justement revue et actualisée par Pierre-Paul Durastanti lors de la dernière réédition du cycle de « Ceux de la Légion » aux éditions du Bélial’ (n°29, 2004).
Un must, faut-il le préciser.

* Pour la petite histoire, le principe de la “Sphère de Dyson” a été théorisé par le physicien Freeman Dyson en 1959. L’idée serait née dans son esprit dès 1945, après la lecture du roman « Créateur d’Étoiles » d’Olaf Stapledon (publié en 1937).
Stapledon avait-il lu « Les Cométaires » de Williamson où s’agissait-il d’une coïncidence, rien ne permet pour le moment de trancher dans un sens ou dans l’autre (sources variés et Wikipédia).

Titre : Les Cométaires (The Cometeers, 1936)
Cycle : Ceux de la Légion (Tome 3)
Premier volume : La Légion de l’Espace (T1), Seul Contre la Légion (T3), Queen of the Legion (T4)
Auteur : Jack Williamson
Traduction : A. Tranchant
Révisée par : Pierre-Paul Durastanti (éditions du Bélial’, 2004)
Couverture : photo © Stocktret/Corbis
Éditeur : Gallimard
Collection : Folio SF N°285
Directeur de collection : Pascal Godbillon
Sites Internet : Folio SF, Gallimard, Le Bélial’
Pages : 232
Catégorie : F7
Format (en cm) : 10,8 x 1,5 x 17,8 (broché, souple, poche)
Dépôt légal : juin 2007
EAN : 9 782070 309610
ISBN : 978-2-07-030961-0
Prix : 5,60€


Stéphane Pons
19 août 2007


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Réédition du tome 2 de « Ceux de la Légion » chez Folio SF



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Le première édition : Rayon Fantastique, n°104, 1950.



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Première réédition en pcohe : Albin-Michel, n°24, 1974.



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L’intégrale du cycle : nouvelle édition, Le Bélial’, 2004.



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