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Catherine Dufour
Interview réalisée le 27 juillet 2007
Délices et Daubes n°64, Hors Série Spécial Interview

Pour ma première fois comme interviewer, j’ai posé des questions à Catherine Dufour, par e-mail secret et sécurisé.



Henri Bademoude : Ma Chère Cat (ben oui on est un peu intime quand même), tu as répondu ces derniers mois à de multiples interviews, sans doute à cause de tous les prix que tu as reçus pour « Le Goût de l’Immortalité » (voir D&D 40). Tiens, toi qui joue avec les majuscules, penses-tu que les titres de roman doivent être majusculés sur les noms ? Ou t’en fous-tu comme de ta première barboteuse à boutons ?

Catherine Dufour : Ma première barboteuse n’avait pas de bouton. Elle était en coton peigné blanc, avec un liseré bleu clair aux manches et au cou, et... ah si, 3 petits boutons pour l’attacher aux fesses, et 3 autres pour le dos. Des petits boutons en nacre, comme on faisait en ces temps lointains. J’étais très belle, là-dedans. Je ne comprends pas ce mépris pour ma première barboteuse à boutons.

H.B. : Et la réponse à ma question intelligente, elle est où ?

C.D. : Question trop intelligente : j’ai rien compris.

H.B. : J’ai lu récemment « L’immortalité moins six minutes » (en démajusculé)(voir D&D 60). C’est vrai que n’importe quel borogove en devient smouale. En tout cas j’ai adoré (un interviewer ne doit pas flagorner mais). J’avoue que je ne connaissais pas ces charmantes fées des bois car je n’ai pas lu les autres de la série. Sont-elles encore les héroïnes ? (question idiote de celui qui n’a pas pris la peine de s’informer) Redeviennent-elles amies dans leur futur antérieur ? Dans le prochain, le -1 si je ne m’abuse, pour dans quatre ans, seront-elles toujours avec toi dans ta tête ?

C.D : Ah oui, je les aime bien, mes fées. Dans les tomes rétroprécédents, elles sont toujours inséparables, et toujours occupées à s’engueuler. Dans « Blanche-Neige et les lance-missiles », on ne les voit guère. On croise seulement la fée Papillon, le regard fixé sur la ligne bleue de l’horizon, perpétuellement à la recherche d’un prénom moins stupide que Papillon. A la vue de l’astre absinthe s’abîmant dans l’océan au moment de l’Apocalypse, elle décidera de s’appeler Calme-bloc-ici-bas-chû-d’un-désastre-obscur, ce qui a plus de gueule.
Dans « L’ivresse des providers », on les retrouve en train de tapiner au Bois de Boulogne. Et dans « Merlin l’ange chanteur », elles sont essentiellement occupées à essayer de casser l’influence de Merlin à la cour du roi Arthur en arrosant les chevaliers de la table ronde de filtres d’amour cocasses.

H.B. : Ouah ! Je cours me les acheter.
Maintenant, finie la rigolade, tu bosses sur un truc sérieux, garanti sans sirènes ni autres cétacés à l’intérieur, est-ce que tu sais déjà de quoi ça parle, en gros ? Est-ce que tu as un plan ? C’est quoi le gros de la doc que tu accumules ? Est-que ça causera chinois ?( parce que c’est le seul truc qui m’a énervé dans Le Goût : par manque de culture)

C.D. : Ah oui, ça sera en Chine. Enfin, pas loin : dans les Conglins (ça veut dire « oignons », c’est une chaîne de montagne à l’extrême ouest de la Chine. En forme d’oignons.). Mais il est hors de question que je spoile à ce stade de la rédaction, tudieu !

H.B. : Oui mais bon, quand même , que se passera-t-il dans les Conglins ? Est-ce que tu le sais déjà ? Et comment tu travailles ? Tu fais un plan zoupa ?

C.D. : Bien sûr, je fais un plan. Et je travaille comme je peux, à peu près tout le temps. Et je fais des recherches partout, quoique j’ai du mal à trouver des dictionnaires translittérés persan/français. Mais quant au contenu du livre, je ne dirai rien. Sinon que ça a peu de chance d’être littérairement soutenu, les protagonistes ayant 60 mots de vocabulaire à eux tous.

H.B : Ce serait tout à fait étonnant de ta part. Et ton actu immédiate c’est quoi ?

C.D. : Je sors un opus de la série Club Van Helsing en septembre, nommé « Délires d’Orphée » : l’histoire d’un vieux harponneur de cachalots qui a besoin de sous pour recalfater son bateau. Du coup, il accepte de travailler pour Van Helsing, patron des chasseurs de monstres, qui l’envoie chasser un monstre mythologique. Il part en chasse avec son harpon, et là, paf ! il tombe sur une jolie fille nue. Il est très, très gêné.

H.B. : Ça a l’air cool. Est-ce que je pourrais l’avoir en SP ?

C.D. : Ca devrait être jouable. Faut demander à Xavier.
Et je sors un recueil de nouvelles au Bélial’ en novembre.

H.B. : Tu peux préciser ? Des nouvelles, oui, mais de quel genre, à part que c’est du Dufour ?

C.D. : Fantastique, un peu de fantasy, et de la SF. Il y a, à peu près dans l’ordre et sauf contrordre de l’éditeur et du dir’coll’ (Richard Comballot) : un gamin qui fugue mais c’est pas grave, il a un GPS sous la peau ; Kurt Cobain contre Dr. No ; la triste histoire du seul homme qui ne soit pas devenu un vampire et qui n’a aucune envie d’être une légende ; une révolte d’arbres dans un cimetière ; une femme qui tombe enceinte en mangeant des haricots verts ; un gamin emmuré dans une pile de pont ; une trafiquante d’objets d’art russes qui a la mafia au cul ; le fantôme d’une religieuse hantant une station d’épuration ; quelques considérations sur le génie pictural ; un troll amoureux d’une sirène ; Peter Pan face à son juge ; Alice fêtant ses dix ans de ce côté-ci du miroir ; pourquoi Bukowski était un poète ; les dernières minutes d’Edgar Alan Poe ; l’amour au temps de l’hormonothérapie génique ; un homme amoureux d’une statue ; et les ravages des jeux vidéo sur notre belle jeunesse.

C’est tout, les questions ? Eh bien merci de votre attention, et bonne rentrée !

H.B. : Merci Madame !

Interview réalisée le 27 juillet 2007

À lire aussi sur la Yozone :
Le Goût de l’Immortalité par Ketty Steward

Pour tout savoir sur la dame, visitez son site


Henri Bademoude
29 juillet 2007


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