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Le cyberespace de l'imaginaire




Samouraïs
Film français de Giordano Gederlini (2002)
19 juin 2002


Genre : cyber kung-fu comique des banlieues
Durée : 1h30

Avec Cyril Mourali (Marco), Maï Anh Le (Akemi), Yasuaki Kurata (Morio Fujiwara), Saïd Serrari (Nadir), Dara-Indo Oum (Nakatomi), Santi Sudaros (Shoshin Kodeni), Yusuke Hirayama (Katezo), Hidetoshi Nakahashi (Higa), Onochi Seietsu (le flic du labo), Ravindra Ngo (Kenji-X), Pascal Gentil (Nabil), Yousef Baghdary (Moktar), Omar Sy (Tyson)

Hum, hum... Ces dernières années, le cinéma français se lance de plus en plus dans le secteur du cinéma de genre, ce qui est de bonne augure, même si toutes les productions ne sont pas forcement de la même qualité que « Le Pacte des Loups », « Les Morsures de l’Aube » ou « Un Jeu d’enfants », par exemple.
Mais le problème auquel nous devons faire face est la profusion de réalisations sans moyens ni envergure, et surtout sans qualité, sensées surfer sur le succès des précédents... C’est le cas de « Samouraïs ».

Prenons tout d’abord le scénario :

Dans le Japon féodal, un démon du nom de Shoshin Kodeni sème la terreur jusqu’au jour où des guerriers samouraïs l’anéantissent. Bien des siècles plus tard, le démon refait surface sous les traits d’un grand mafieux japonais propriétaire d’une société de jeux-vidéos spécialisée dans les jeux de combats ultra-violents. Mais il est pourchassé par l’inspecteur Fujiwara, qui n’est autre que le descendant des samouraïs des temps anciens, qui le soupçonne de trafiquer les jeux-vidéos pour mieux régner sur le monde. Mais Kodeni meurt et son esprit va féconder Akemi, la fille de Fujiwara qui vit à Paris, afin qu’elle accouche de sa nouvelle incarnation. Dès lors, Fujiwara n’a qu’un choix, il doit tuer sa fille avant qu’elle ne donne naissance à un Kodeni encore plus puissant qu’auparavant, afin de sauver l’humanité. Mais c’est sans compter les serviteurs de Kodeni qui protègent le foetus jusqu’à l’accouchement, ni Marco et Nadir, les voisins d’Akemi, qui eux veulent seulement protéger leur amie.

Voilà donc le synopsis confus et légèrement bâtard de « Samouraïs ». Et le reste du film est de la même envergure. Il y a certes quelques bonnes idées, comme le dilemme du père entre la vie de sa fille et la survie du monde, ainsi que la bataille ancestrale entre Kodeni et la famille des Fujiwara, proche de celle de Dracula et des Van Helsing, mais tout tombe à plat à cause d’une réalisation sans souffle, totalement calibrée sur les films de séries B de Chuck Norris ou Van Damme, agrémentée de dialogues ridicules aux relents de langage « jeun’s » de la cité, de gags lourdingues que ne renierait pas le scénariste de « Taxi 2 », et pire que tout d’un jeu d’acteur inexistant, à peine meilleur que celui des séries AB comme « Hélènes et les Garçons », à l’exception de Yasuaki Kurata, impeccable mais dont on se demande pourquoi il s’est perdu dans ce casting...

Et ne parlons pas des effets-spéciaux qui frôlent le foutage de gueule, avouons le...
En bref, si on vous propose de voir ce film, de le louer ou qu’on vous l’offre, refusez avec fermeté et dites : NON, « Samouraïs » ne passera pas par moi !

Nicolas Sumien

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Giordano Gederlini
Scénario : Giordano Gederlini et Matt Alexander
Producteurs : Marc Missonnier et Olivier Delbosc
Musique originale : Kenji Kawaï
Musiques additionnelles : TNT, Passi, RCFA Sniper Bouga et Sadik Asken
Photographie : Pierre Aïm
Chorégraphie des combats : Philip Kwok

Production : Fidélité Production, Pathé Image Production, M6 Films, CP Médien et Telecinco
Distribution : Pathé Distribution


INTERNET

http://www.m6.fr/M6_statique/html/evenements/cinema/samourai/
http://www.allocine-cis.com/samourais/ _


19 juin 2002



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