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Demain les Chiens
Clifford D. Simak
J’ai Lu SF, nouvelles, traduction (USA), science-fiction, 320 pages, 4,80 €

Comme d’habitude pour les grands de l’âge d’or de la SF, ce roman est d’abord paru sous forme de nouvelles de 1944 à 1951.
Il reçoit le Grand Prix de la Science-Fiction à sa sortie en 1952.



Parce qu’il faut parfois ré étalonner son jugement des livres récents à l’aune des plus anciens considérés comme remarquables, il m’arrive de replonger dans ma bibliothèque et de remonter le temps. J’avais lu « Demain les chiens » il y a 40 ans, ça fait loin pour une mémoire qui n’a jamais été celle d’un robot...

Pas comme celle de Jenkins qui se souvient de l’ensemble de ces milliers d’années, au service de la famille Webster, puis détenteur de leurs souvenirs et surtout de leurs rêves.

Ce livre passionnant et foisonnant brasse tous les grands thèmes de la SF :
- la conquête spatiale, et la possibilité pour l’homme de se convertir en créature capable de vivre (et de quelle manière !) sur Jupiter, mais aussi le mal de l’espace insupportable à d’autres hommes, et le prix à payer !
- les extraterrestres intelligents et amis comme les Martiens dont la philosophie d’une logique mathématique peut faire gagner 100 000 ans d’évolution à la pensée ;
- les robots, au service des hommes puis des chiens, ou retournés libres à l’état sauvage, mais qu’une autre espèce pourrait reprendre à son service ;
- les mutants humains, surdoués tellement différents qu’ils se retirent, mais non sans avoir influencé l’avenir de la Terre, à l’écart des hommes puis des autres, pour partir ailleurs ;
- l’intelligence non-humaine, celles des animaux, des chiens d’abord, à qui un Webster a donné la parole et dont les robots seront les mains, et qui passeront ce don aux autres mammifères ;
- les mondes parallèles où l’on peut accéder : le passé n’existe pas, il est fait de ces mondes qui nous suivent ;
- les voyages vers l’au-delà sans technologie, par la pensée ou au travers de simples portes.

D’autres thèmes classiques sont abordés, tirant plus sur le fantastique, comme la télépathie, les fantômes (dénommés horlas, en hommage à Maupassant) et le sixième sens qui permet de les entendre.

Mais c’est surtout une formidable ode à la paix et à l’espoir de voir disparaître à jamais, non seulement les guerres, mais aussi les meurtres et toute violence.

« Cette série fut écrite en réaction contre le crime massif et la guerre », explique Simak dans l’introduction du CLA par Sam Moskowitz. « Mais aussi comme une sorte d’accomplissement de mes aspirations personnelles. J’y créais un monde que j’aurais voulu vrai. J’ai fait les chiens et les robots à l’image des gens avec lesquels j’aurais aimé vivre. Et le point capital est celui-ci : ce sont des chiens et des robots parce que jamais les humains ne pourront être cette sorte de gens ».

Les loups finiront par manger de la levure et des légumes ! Mais c’est à cette période, dans quelques milliers d’années, que les rares humains restés sur Terre, appelés websters par les chiens, redécouvriront l’arc et la flèche...

Ne vous fiez pas au premier chapitre, le seul qui, à certains égards, a mal vieilli. Il faut lire ce livre. C’est un grand classique, un chef d’œuvre incontournable de la SF.


Titre : Demain les chiens (City, 1952)
Auteur : Clifford D. Simak
Traduction de l’anglais(États-Unis) : Jean Rosenthal
Collection : Science-Fiction
Couverture (souple) : Christian Volkmann
Éditeur : J’ai Lu
Site Internet : fiche livre (site éditeur)
Pages : 320
Format (en cm) : 12 x 17 (broché)
Dépôt légal : septembre 2002
ISBN : 2-290-30859-5
Prix : 4,80 €



Hervé Thiellement
14 janvier 2009


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