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Bloody Mallory
Film français de Julien Magnat (2002)
17 juillet 2002


Genre  : Un Buffy à la française complètement raté
Durée
 : 1h34

Avec Olivia Bonamy (Mallory), Jeffrey Ribier (Vena Cva), Thylda Barès (Talking Tina), Julien Boisselier (Le mari), Adriá Collado (Père Carras), Ludovic Berthillot (Le molosse), Valentina Vargas (Lady Valentine), Perkins Lyautey (Inspecteur Durand), Yann de Monterno (Goule dominante), Laurent Spielvogel (Le pape), Sophie Tellier (Morphine)

Seconde production, après « Un jeu d’enfant », étiquetée « Bee Movie », l’anthologie bien nommée de Fidélité Production, « Bloody Mallory », premier long-métrage de Julien Magnat, se présente comme une sorte de « Buffy » à la française qui lorgnerait du côté de l’anime et des jeux vidéo.

Contrairement à l’héroïne de la célèbre série télévisée, c’est le jour de ses noces que Mallory (Olivia Bonamy) est confrontée pour la première fois aux forces démoniaques, son mari, un démon de second ordre voulant la sacrifier sur l’autel.
Depuis, la jeune femme, devenue membre d’une division des services secrets spécialisée dans l’élimination des entités maléfiques, traque les vampires et autres non-morts au volant d’un corbillard rose en compagnie d’une fillette télépathe, Talking Tina (Thylda Barès), et d’une Drag-Queen explosive, Vena Cava (Jeffrey Ribier). De retour d’une mission désastreuse, Mallory et son équipe, du moins ce qu’il en reste, sont chargés de retrouver le Pape (Laurent Spielvogel). Le saint père s’étant fait enlever à la barbe des services de sécurité du Vatican par un commando de .... goules.

Si l’idée générale de ce projet semblait en tout point séduisante et prometteuse, sa mise en forme est malheureusement un complet désastre. En effet, malgré les ingrédients de son scénario (très léger, mais quand même), une panoplie de monstres du meilleur effet et des personnages hauts en couleurs et talons, Julien Magnat ne parvient à aucun moment à insuffler un brin de dynamisme et de crédibilité à sa pellicule.

Humour potache, dialogues navrants, combats aussi mal filmés que montés, bande son erratique, l’ancien critique de « L’écran Fantastique » nivelle tellement sa mise en scène vers le bas qu’il en oublie de diriger ses acteurs et préfère, comme si le résultat lui importait peu, juxtaposer ses vignettes, véritables clichés, en une suite de tableaux sans saveur, cohésion, ni ambiance.
Parvenant même à nier les maquillages, plutôt réussis au demeurant, et la partition de Kenji Kawaï (« Avalon », « Ghost in the Shel »), qu’il utilise comme une musique de fond inappropriée, Julien Magnat, confirmant que n’est pas Christophe Gans qui veut, nous délivre un truc mal fichu et inconsistant, nettement plus proche de la série Z italo-mexicaine que du grand film de monstre français estampillé « Bee Movie ».

Juillet 2002

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Julien Magnat
Scénario : Stéphane Kazandjian, Julien Magnat

Producteurs : Olivier Delbosc, Eric Jehelmann, Marc Missonnier
Musique originale : Kenji Kawai
Image : Sophie Cadet, Nicolas Duchêne
Montage : Jean-Denis Bure
Création des décors : Grégoire Lemoine
Maquillage : Dorota Okulicz
Directeur de production : Laurent Sivot
Assistant réalisateur : Marco Cravero
Son : Franz Gonzales
Cascades : Cyrille Hertel

Production : Alquimia Cinema, Fidélité Productions, Film Office, Mars Films


Bruno Paul
17 juillet 2002



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