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Cité Interdite (La)
Film Chinois Hong-Kong de Zhang Yimou (2006)
14 mars 2007


Genre : Action, aventure, romance
Durée : 1h51

Avec Chow Yun-Fat (Empereur Ping), Gong Li (Impératrice Phoenix), Chou Jay (Prince Jai), Liu Ye (Prince Wan), Ni Dahong (Médecin impérial Jiang), Qin Junjie (Prince Yu), Li Man (Chan Jiang), Chen Jin (Mrs Jiang)

De retour dans son palais après des batailles dans la Chine du Xème siècle, l’empereur Ping (Chow Yun-Fat) est fraîchement accueilli par sa femme, l’impératrice (Gong Li) et ses trois fils : le prince héritier Wan (Liou Ye), le prince Jai (Jay Chou) et le jeune prince Yu (Qin Jounjie). L’atmosphère est lourde. L’empereur oblige sa femme à boire une boisson composée par le docteur Jiang (Ni Dahong) qui la détruit. Mais elle prépare sa vengeance en secret.

Les historiens vont encore hurler car il paraît que cette « Cité interdite » du titre n’a été construite que trois siècles après le règne de l’empereur Ping (Chow Yun-Fat, grandiose) dont il est question ici. Mais qu’importe ! On ne va pas au cinéma comme à un cours d’histoire. Le film permet de découvrir une famille impériale qui se déchire, l’impératrice (Gong Li, magnifique), montrant sa haine pour son tyran de mari en tentant de s’appuyer sur ses fils et beaux-fils, les trois princes.

Le résultat est époustouflant, une tragédie digne d’un Shakespeare ou d’un Kurozawa inspirés, les scènes intimes dans le palais succédant aux batailles grandioses, aussi belles que les deux sagas historiques du même Zhang Yimou : « Hero » et « Le secret des poignards volants ». Ces scènes de batailles sont en fait peu nombreuses, l’essentiel du film montrant les intrigues de palais et la haine que les personnages se vouent tout en feignant une attitude digne.

Dès le départ, on sent qu’un lourd secret pèse sur cette famille déchirée. Ce secret n’est dévoilé qu’au bout d’une heure et demi de film et c’est terrifiant, justifiant la bataille finale, un moment d’anthologie.

Ce film marque le grand retour après douze ans de séparation, du réalisateur chinois Zhang Yimou et de sa muse, Gong Li, partie aux USA tourner des superproductions Hollywoodiennes, comme « Mémoires d’une Geisha » ou « Miami vice : Deux flics à Miami ». Son retour en Chine lui permet de retrouver un rôle proche de celui qu’elle avait dans « L’empereur et l’assassin » de Chen Kaige. Elle forme ici avec Chow Yun-Fat (l’autre méga-star asiatique) un couple diabolique qui se déchire.

Mais les jeunes ne sont pas pour autant négligés. Les trois princes sont interprétés par des vedettes en Chine, en particulier Jay Chou (le second fils, Jay), véritable phénomène de la scène pop asiatique. Il est beau comme un dieu.

En fait, tout est beau dans ce film flamboyant : les costumes d’or (le film était nommé aux oscars), le palais reconstitué, les milliers de chrysanthèmes (aussi beaux que le champ de jonquilles dans « Big fish » de Tim Burton), les acteurs, l’intrique et les batailles où, cette fois, on voit (enfin !) les fils des combattants qui luttent dans les airs et qui sont déroutants pour les occidentaux que nous sommes : le film nous est donc plus accessible que les autres films de bataille asiatiques.

C’est mon premier choc cinématographique de cette année 2007. Je lui mets volontiers la note maximale : cinq étoiles (il n’y a que deux ou trois films par ans qui méritent cette récompense).

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Zhang Yimou
Scénario : Cao Yu

Producteurs : Kong William, Zhang Weiping, Zahng Yimou

Musique originale : Umebayashi Shigeru
Image : Zhao Xuadding
Création des décors : Huo Tingxiao
Création des costumes : Yee Chung Man
Son : Tao Jing

Production : Beijing New Picture Film Co., EDKO Film Ltd., Elite Group Enterprises, Film Partner International, Standard Chartered Bank (financial support)
Distribution : SND (2007)

INTERNET

Site officiel : http://www.sonyclassics.com/curseofthegoldenflower/


Luc Landfried
18 mars 2007



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