Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Dreamgirls
Film américain de Bill Condon (2005)
Sortie nationale le 28 février 2007


Genre : Comédie musicale dramatique
Durée : 2h11

Avec Beyoncé Knowles (Deena), Jamie Foxx (Curtis Taylor, Jr.), Eddie Murphy (James « Thunder » Early), Danny Glover (Marty Madison), Keith Robinson (C.C.), Jennifer Hudson (Effie Melody White), Sharon Leal (Michelle Morris), Anika Noni Rose (Lorrell Robinson), etc.

Début des années 60, les « Dreamettes » participent à un concours de chant. Recalées, elles se font pourtant remarquer par un jeune manager, Curtis. Il leur propose de devenir choristes et de partir en tournée avec James Early. Rapidement, le groupe connaît le succès et écume les salles afro-américaines du pays. Curtis monte sa propre maison de disque et décide de faire voler les filles de leurs propres ailes. Mais les choses ne se passent pas comme l’aurait rêvé Effie, la voix du groupe. Elle ne supporte pas de ne pas être la leader du groupe et s’en fait évincer...

« Dreamgirls » n’est pas qu’une simple comédie musicale.
Le film retrace la naissance, l’apogée et la décadence d’un groupe qui perd son identité et sa force au fur et à mesure qu’il est confronté à la gloire. L’envers du décor a quelque chose de magique tout en détruisant le mythe.

« Dreamgirls » est une intéressantes radiographie du monde de la chanson à une période donnée dans un contexte sociale nerveux, les Noirs cherchant la reconnaissance. Le film s’inscrit dans une réalité et ce réalisme réussit à maintenir l’équilibre entre une comédie musicale et un film dramatique.

Comédie musicale dramatique, « Dreamgirls » est d’une étonnante efficacité. Parfaitement rythmé en alternant chansons et scènes chantées, le film retrace les destins tragiques de ces artistes prêts à tout pour devenir des stars.
Le long chemin qui y mène est tortueux. Le groupe peine à se faire un nom dans les charts dominés par les chanteurs blancs, les rivalités entre Effie et Deena provoquent des tensions qui conduisent à l’éviction d’Effie, les amitiés se brisent, les couples ne résistent pas et le mot famille n’est plus synonyme de soutien.

Curtis, dont le personnage est incarné par Jamie Foxx, est un jeune loup aux dents longues qui n’hésite pas à sacrifier sa petite amie pour arriver à ses fins : faire de la belle Deena un produit qui plaît au plus grand nombre et mener les Dreamgirls jusqu’au haut de l’affiche. Car sans en avoir l’air, le film est construit autour du personnage de Curtis car c’est lui qui insuffle l’action, qui crée les tensions, qui brise les destins. Manipulateur, il agit toujours en douce et ses faits n’ont d’incidence que plus tard... ou trop tard.

Le casting est très intéressant.
On découvre une nouvelle facette d’Eddy Murphy. Il incarne James Early, un chanteur de charme cantonné aux chansons grand public. Il ne rêve que d’une chose : chanter de la soul. Son personnage est bridé par Curtis, qui préfère s’occuper des filles. Il représente le faire valoir, celui dont le potentiel n’est pas exploité.
Dans ce dernier domaine, Effie lui ressemble. Avec une voix sublime, elle mène le groupe jusqu’à ce que Curtis décide de faire de Deena la leader du groupe. Cette trahison est représentée dans une double scène chantée d’une intensité rare au cours de laquelle Jennifer Hudson montre toute l’étendue de son talent.
Face au charisme neuf de cette jeune chanteuse dont on entendra parler, Beyoncé Knowles, l’actuelle star américaine du R&B, a un rôle beaucoup plus en retrait. Elle est effacée, méconnaissable pendant toute la première partie du film. Son personnage se dévoile petit à petit, jusqu’à la fameuse scène du studio d’enregistrement où elle prend enfin son indépendance. Cette chanson est d’ailleurs l’une des plus belles du film.

Inspiré d’une comédie musicale des années 80 qui retrace l’ascension de Diana Ross, la mouture finale a été de maintes fois retravaillée en amont. En associant une star internationale à une quasi inconnue, le pari était loin d’être gagné. Mais « Dreamgirls » fonctionne parfaitement. Les qualités de mise en scène, des décors et des chansons en font un film qui va marquer le genre de la comédie musicale.

« Dreamgirls » enchante par la beauté des chansons et par la force de ces scènes chantées. Porté par un casting qui confirme ou révèle, les prestations scéniques sont intenses et prenantes. Bien entendu, il faut mieux voir le film en VO sous titrée pour avoir la possibilité de lire les sous titres des scènes chantées et donc de comprendre les dialogues, sinon ces parties là sont incompréhensibles. _ Car les scènes chantées sont tout aussi importantes que les dialogues parlés. D’ailleurs, si la comédie musicale est un genre parfois un peu difficile à apprécier, je vous conseille ce film car il réussit à faire comprendre comment on bascule d’un dialogue à une chanson.
C’est toute la réussite de ce film : le naturel, la fluidité, le rythme et la magie de la comédie musicale.

Foncez, « Dreamgirls », c’est de la pure magie, de l’émotion.

ÉQUIPE TECHNIQUE :

Réalisateur : Bill Condon

Scénariste : Bill Condon
D’après l’oeuvre de Tom Eyen

Producteur : Laurence Mark
Coproducteur : David Geffen
Producteur associé : Leeann Stonebreaker
Producteur exécutif : Patricia Whitcher

Directeur de la photographie : Tobias A. Schliessler
Compositeur : Harvey Mason Jr.
Damon Thomas
Parolier (chansons du film) : Henry Krieger
Anne Preven
Scott Cutler
Beyoncé Knowles
Siedah Garrett
Willie Reale
Compositeur (chansons du film) : Henry Krieger
Anne Preven
Scott Cutler
Beyoncé Knowles
Monteuse : Virginia Katz
Décoratrice : Nancy Haigh
John Myhre
Costumière : Sharen Davis
Ingénieur du son : Willie D. Burton
Michael Minkler
Bob Beemer
Willie D. Burton

Production : DreamWorks Pictures, U.S.A.
Distribution : DreamWorks SKG, U.S.A.
Paramount Pictures France, France

Attachée de presse : Sylvie Forestier

L’album de la bande originale chez Columbia / Sony BMG est disponible depuis le 12 février 2007.
www.dreamgirls-lefilm.fr


Céline Bouillaud
24 février 2007



JPEG - 25.4 ko



JPEG - 8.8 ko



JPEG - 19.5 ko



JPEG - 19.6 ko



JPEG - 18.2 ko



JPEG - 11.4 ko



JPEG - 11.2 ko



JPEG - 25.1 ko



JPEG - 9.8 ko



JPEG - 17 ko



Chargement...
WebAnalytics