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Dragonwood
créé par Darren Kisgen, illustré par Chris Beatrice
Gamewright & Offline éditions, 9 février 2024

Oyé ! Oyé, aventurier.e.s de poils et d’écailles ! La forêt enchantée de Dragonwood vous offre ses branchages à dépaqueter afin que vous la débarrassiez de ses maudites créatures qui sèment le chaos : gobelins, trolls et autres fourmis de feu.
Récupérez tous les objets magiques nécessaires pour remplir votre mission et bannissez enfin les deux ignobles dragons d’eau et de feu qui répandent tristesse et désolation sur cette terre luxuriante.
La région compte sur votre bonne étoile ainsi que sur les cartes et les dés qui tomberont entre vos mains.
Le sort en est jeté !



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Sorti en 2015, auréolé, parmi d’autres prix, du Mensa Select et du Parent’s choice Silver Honor Award aux États-Unis, « Dragonwood » est un jeu de cartes et de dés (et d’audace rajoute le sous-titre) dans lequel vous devez abattre le plus de créatures magiques afin d’être déclaré le plus grand aventurier de la région.

Ce sont les éditions Offline, branche éditoriale de jeux de société (« Kyudo », « Ramba Zamba », Frantic ») de l’entreprise Offline distribution, originellement fabricant de pistes de dés et de tapis de jeu de très belle qualité Made in France, qui décident de relancer « Dragonwood » sur le marché français cette année.

Sans en modifier la couverture très classique, voire un peu datée, Offline vient apporter une touche de qualité de matériel supplémentaire à « Dragonwood » avec un ensemble de cartes toilées au chaud dans des boîtes en carton qui donnent un caractère supplétif à l’ensemble. Amateurs de sleeves, passez votre chemin ! Vous vous consolerez avec la très jolie piste dans laquelle vous pourrez lancer des dés opalins vermillons gravés or.

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Doté de cet écrin, le joyau brille-t-il ?

À l’aide de cartes tirées au hasard, vous devez composer des équipes d’aventuriers en les regroupant selon des combinaisons de type poker pour capturer d’autres cartes, créatures ou améliorations. Le jeu propose 3 façons de chasser ces cartes. Les frapper avec une suite chiffrée, les piétiner en rassemblant un maximum de cartes du même nombre ou leur hurler dessus avec des cartes de même couleur.
Trois manières plutôt étonnantes et non conventionnelles d’attirer les augures. Surtout lorsqu’il s’agit de récupérer des artefacts comme une épée magique. Vous viendrait-il à l’idée de piétiner une licorne censée vous aider dans vos combats à venir ? Bizarre, vous avez dit bizarre…

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L’idée même de réalisme, ancré dans un monde médiéval fantastique très classique, reste une vision bien lointaine. La carte de l’humour est clairement privilégiée par la présence d’animaux loufoques aux noms évocateurs et au graphisme éloquent.

Bien que le jeu soit une très classique mécanique de pose de cartes pour remporter d’autres cartes à effets, il bénéficie grâce à la conjugaison de ses optimisations d’un fort coefficient sympathie. D’ailleurs, les deux Dragons à vaincre qui permettent de mettre fin au jeu sont des Big Boss de fin de niveau au rendement très relatif. Ils peuvent être difficiles à vaincre et il est parfois presque plus rentable de combattre des créatures de plus bas niveaux mais de les écraser plus souvent. Les points s’accumulent et c’est bien le but du jeu.

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Il faut pour cela évidemment bénéficier de beaucoup de chance aux dés.
Lors de chaque combat, vous posez une combinaison de cartes. Mais votre force dépend du nombre de cartes posées, chacune comptant pour un dé avec un maximum de 6 dés. De plus, chaque dé donne des résultats de 1 à 4, les 2 et 3 étant gravés sur 2 faces. Il vous faudra bien évaluer vos chances de succès avant de lancer vos aventuriers dans la bataille.
Une défaite permet de récupérer vos aventuriers… presque en totalité, l’un ou l’une d’entre eux tombera au combat.
Une victoire se dessine et vous capturez la créature ou récupérez l’artefact, mais tous vos aventuriers retournent à la taverne où vous les avez recrutés. Cruel dilemme.

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« Dragonwood » demande de la finasserie et de ne pas hésiter à tenter sa chance dès que possible.
Il peut paraître opportun de piocher une carte à chaque tour afin d’avoir une véritable force armée pour abattre les créatures les plus puissantes, mais pendant ce temps vous laissez vos adversaires collectionner les plus petites bestioles et cumuler des points. Et ainsi faire tourner le paquet de cartes et amener les fameux Dragons sur le champ de bataille pour précipiter la fin de partie.

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Le hasard est la base de ce jeu. Et plus il y a de joueurs, plus le chaos est présent.
Grâce à sa thématique humoristique, son matériel qualitatif, ses règles accessibles et cette fortune qui sourira aux audacieux et aux chanceux, il se joue et se sort facilement. Il est agréable et facétieux à tout âge.

« Dragonwood » est un sympathique jeu familial qui s’apprend en un clin d’œil, se prend juste pour ce qu’il est et a la capacité de créer une ambiance agréable autour de la table. De bons moments en perspective.


Dragonwood
Mécanique(s) : cartes, dés
Âge : 8 ans et +
Nombre de joueurs : 2 à 4
Durée d’une partie : environ 20 minutes
Auteur(s) : Darren Kisgen
Illustrateur(s) : Chris Beatrice
Éditeur : Gamewright & Offline éditions
Date de sortie : 9 février 2024


Illustrations © Chris Beatrice & Gamewright & Offline éditions


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