Genre : Aventure épique
Durée : 2h18
Avec la participation de Rudy Youngblood (Patte de Jaguar), Raoul Trujillo (Zero Loup), Dalia Hernandez (Sept), Jonathan Brewer (Emoussé), Morris Birdyellowhead (Ciel de Silex), Carlos Emilio Baez (Course de Tortues), Ramirez Amilcar (Nez Courbé), Israel Contreras (Crapaud Fumant), Israel Rios (Feuille de Cacao), etc.
Le village de « Patte de Jaguar » a été dévasté par de sanguinaires guerriers Mayas lors d’une attaque surprise et sanglante. Les plus jeunes enfants sont abandonnés, les adultes qui n’ont pas été tués sont capturés afin d’être vendus comme esclaves ou seront sacrifiés (mais ils l’ignorent encore).
“Patte de Jaguar” ne se résigne pourtant pas à son sort et va tenter de s’évader afin de retrouver sa femme et son fils qu’il a réussi à dissimuler lors de la razzia.
Émotions et suspense au programme.
Voici donc que s’avance, tel un félin un tantinet bruyant au cœur de la jungle Amazonienne, le dernier film réalisé par Mel Gibson. La civilisation Maya en toile de fond, de gentils sauvages en victimes expiatoires, l’amour et la rage en guise de sentiments exacerbés et le grand spectacle sur grand écran en accroche populaire et cinématographique.
Et à par ça ? Ben, rien de spécial ; pas de quoi fouetter un chat ! Ultra professionnalisme et réalisme des décors, des maquillages et des costumes, des acteurs physiques et énergiques dans des rôles demandant une bonne dose d’efforts, utilisation de la langue Maya (le Yucatèque) pour crédibiliser l’histoire, une tendance certaine à plutôt bien filmer les séquences épiques et les mouvements de foule, une ultra violence dénoncée à l’avance et finalement bien light par rapport à ce que l’on voit régulièrement ailleurs, un maniérisme pas nécessaire ou pas toujours convaincant dans l’utilisation secouée de la caméra numérique HD « Genesis », quelques scènes « too much » dont Mel Gibson semble raffoler (un accouchement “live” sous l’eau, par exemple).
Au total, 2h18 de cinéma à grand spectacle où l’on ne s’ennuie pas une seconde et où on en a pour son argent (si, si !).
Bon, ceci posé, on sent bien qu’une grande partie de la presse (Télérama et associés, on le jurerait) va s’énerver sur l’objet avec tout un filet, copieusement garni, d’arguments fallacieux. Un bref résumé ? Allons-y !
Vision blanche et rétrograde d’une grande civilisation juste « différente », erreurs historiques flagrantes sur la période, un manichéïsme évident des personnages (les bons, les méchants et rien au milieu) et puis surtout, fait chier ce Mel Gibson avec ses films que l’on descend et qui cartonnent quand même au box office !
Comprenons bien le problème. Mel Gibson n’est pas John Ford, ne le sera jamais -même s’il souhaiterait bien le devenir- mais arrive à enchaîner les succès et obtient la reconnaissance du public. À contrario, une grande partie de la presse le déteste cordialement, tout en soutenant hypocritement des tartufferies cinématograpiques à peine visibles, juste pour la beauté du geste ou pour montrer qu’elle aussi peut aimer des films “bourrins”.
À franchement parler, cet « Apocalypto » se supporte dix fois plus que les trois derniers et funestes épisodes de « La Guerre des Étoiles » et toute la palanquée des productions grands publics qu’Hollywood nous envoie régulièrement. Osons même les grands mots, « Apocalypto » est artistiquement légitime et franc du collier. Faut juste pas chercher à y trouver ce qu’il n’y a pas !
Persiste et signe : un bon film d’aventure et d’action, une œuvre épique et guerrière, où le spectateur n’est pas pris pour le gogo de service. Le reste n’est que débats futiles de critiques ayant du temps à perdre.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Apocalypto
Réalisation : Mel Gibson
Scénario : Farhad Safinia, Mel Gibson
Producteurs : Bruce Davey, Fahrad Safinia, Mel Gibson
Photographie : Dean Semler, ASC, ACS
Décors : Tom Sanders
Musique : James Horner
Son : Sean McCormak, Kami Asgar, Fernando Camara
Costumes : Mayes C. Rubeo
Coiffure et maquillage : Aldo Signoretti, Vittorio Sodano
Effets visuels : Ted Rae
Effets spéciaux : Jesus « Chuco » Duran
Montage : John Wright
Production : Touchstone Pictures, Icon Productions (USA)
Distribution : Quinta Communications (Paris, France)
Presse : Vanessa Jerrom, Vanessa Fröchen, Claire Vorger (Paris, france)
SITE INTERNET
Le site officiel : Apocalypto