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Le cyberespace de l'imaginaire




L’uchronie, renouveau de la SF ?
Pour une approche non exhaustive du sujet
Dossier Uchronie


Étymologie :

Car il faut bien commencer par le commencement

Au XIXe siècle, Charles Renouvier, philosophe de son état, publie un essai mâtiné de fiction baptisé « L’Uchronie » (dernière édition chez Fayard). Dans cet ouvrage présenté comme un vrai-faux document, le narrateur, supposé vivre à l’époque des Guerres de Religions, entreprend de réécrire l’histoire par touches minimales, depuis l’empereur Julien jusqu’à la recherche d’un monde meilleur...
Pour y parvenir, Renouvier modifie la vie de l’empereur Constantin, qui contrairement à ce qu’il fit dans la réalité historique, ne décrète pas la religion chrétienne religion officielle et unique de l’Empire Romain.
À partir de cette divergence, l’enchaînement des causes et des conséquences permet aux différentes tendances du christianisme naissant de prospérer, jusqu’à la Renaissance puis à l’époque moderne, nous épargnant l’Inquisition et les Guerres de Religions... Bref, cette réécriture de l’histoire permet l’avènement d’un état laïque ou pluriconfessionnel, plusieurs siècles avant l’heure.
L’uchronie, ce « temps qui n’existe pas », fille naturelle de l’utopie, était née, ou du moins baptisée, sous la plume de Charles Renouvier. Le genre, pas très ancien, n’est donc pas non plus une nouveauté.

Cependant, l’exploration des possibles et des (im)probables historiques a vraiment émergé depuis une quinzaine d’années, en devenant rapidement une tendance forte des littératures de l’imaginaire. Les récits de SF se sont très vites taillés la part du lion sur ce créneau.
Depuis lors, le genre a la vent en poupe et une multitude de présents alternatifs ont été dépeints : des mondes où Christophe Colomb n’a jamais entrepris son voyage vers les Indes, où la Seconde Guerre Mondiale a vu le triomphe du Troisième Reich, dans lesquels la France est une monarchie constitutionnelle, etc.
Le principe de l’uchronie est considéré comme appartenant à la science fiction car la démarche créative est la même : une recherche des possibles via des univers fabriqués par l’imagination. Phénomène de mode ou mutation profonde des thématiques SF, l’uchronie soulève bien des questions.

Pourquoi tant d’uchronies, ici et maintenant ?

Vie et mort du futur

Tout amateur de SF vous le dira : ce n’est plus “comme avant”. Sur les rayonnages des libraires et autres agitateurs de livres, les couvertures à petits sorciers malins et princesses à fortes poitrines ravissent les espaces graphiques naguère dévolus aux “croiseurs galactiques” et autres “vaisseaux à propulsion ionique” si parfaitement transposés par l’artiste Manchu. Bref, la “Fantasy merveilleuse” l’emporte sur sa grande sœur, la “Scientifiction”.

Un siècle après sa naissance dans les années 20, le futur ne fait plus recette. À l’homme se rêvant inséminateur du cosmos a succédé la critique des années 60, puis le pessimisme des années 70, avec son cortège de catastrophes écologiques et d’apocalypses nucléaires, etc. Le futur envahissant sans cesse notre réalité de plus en plus vite, le courant Cyberpunk des années 80 se projetait déjà moins dans l’avenir que vers un quasi-présent. Aujourd’hui, que les prédictions les plus désenchantées se sont largement réalisées, que reste-t-il de nos amours ?
La SF a été la littérature du vingtième siècle, nulle autre n’a reflété à ce point les espoirs, les craintes et les doutes de l’homme moderne. L’effondrement des grands courants idéologiques et les soupçons émis à l’encontre des effets bénéfiques du progrès, paraissent bien clore un siècle, une époque et un chapitre de l’histoire de la littérature : celui d’une certaine science-fiction franchement optimiste et d’humeur scientifique.

La recherche des possibles, d’un monde meilleur (ou au moins différent) ne se fait alors plus dans l’avenir... mais dans notre passé. Ce n’est donc pas un hasard si le genre uchronique émerge fortement dans la SF de la fin des années 80, au moment même de l’effondrement historique de l’URSS (Union des Républiques Socialistes et Soviétiques pour les plus jeunes).

Des œuvres fondatrices ?

Dans « La Porte des Mondes » (Livre de Poche), court roman de Robert Silverberg publié initialement en 1977 (en France), le lecteur est précipité dès la première page dans un univers familier et différent à la fois. L’étrangeté ne vient plus de paysages insolites et grandioses situés à l’autre bout de l’univers, mais d’un choc frontal. On découvre que ce monde étrange est bien le nôtre... ou pourrait l’être.
Le protagoniste principal est un jeune anglais s’apprêtant à embarquer pour les Hespérides à bord d’un navire turc, l’ancienne puissance colonisatrice de l’Europe. À cela, il y a une raison rationnelle : au XIVe siècle, la Peste Noire a touché plus durement encore le “vieux continent”, qui n’a opposé aucune résistance aux envahisseurs ottomans. Toute l’histoire s’en est donc trouvée réécrite.
« La Porte des Mondes » est un roman fondateur car il contient tous les éléments qui définissent le genre. Autre intérêt, la remise en question de notre réalité historique nous renvoie plus que jamais à notre présent, ce qui permet à Silverberg de poser implicitement la question du rôle (positif ?) de l’Europe dans l’histoire.
Robert Silverberg sera d’ailleurs un auteur prolifique et en avance sur son temps, avec une série de nouvelles récemment recueillies au sein du cycle de la « Roma Æterna » (Robert Laffont), (où, comme le laisse supposer le titre, comment l’Empire Romain a perduré jusqu’à aujourd’hui).
Ainsi, si la SF posait les questions de son temps à travers des extrapolations futures, l’uchronie pose les questions de notre époque, celles qui font mal, en doutant du sens de l’Histoire.

Les thèmes clefs

Preuve supplémentaire, s’il en était besoin, de la vitalité du genre, de nombreux thèmes récurrents surgissent régulièrement et en viennent à constituer des sous-genres.

Quantitativement, les uchronies basées sur le “Troisième Reich” sont parmi les plus nombreuses. Dans ces mondes quasi cauchemardesques (des dystopies, en fait), l’Allemagne Nazie a vaincu les Alliés. Philip K. Dick s’est illustré dans le genre avec le vertigineux « Maître du Haut Château » (J’ai Lu) ainsi que Robert Harris avec son « Fatherland » (P. Pocket), qui donna naissance à un film du même nom. Dans ce dernier roman, situé dans les années 60, le Führer vieillissant s’apprête à rencontrer le Président Kennedy, sur fond de polar noir et de secrets bien « enterrés »...
Beaucoup moins sinistres, les fictions fantastiques au cadre victorien, retournant à la source de la SF (celle de H.G. Wells, Jules Vernes) connaissent une popularité croissante : vilains « archétypaux », technologie à vapeur, mondes perdus et gentlemen héroïques réalisent un cocktail à la fois familier et exotique.

« La Machine à Différence » de Bruce Sterling & William Gibson (Livre de Poche), fondateurs du mouvement cyberpunk, y est certainement pour quelque chose. Ce roman pose le paradigme selon lequel la SF, et en particulier le courant cyberpunk, attachés à montrer l’influence de la technologie sur la société, peut se dérouler dans un tout autre contexte que celui de notre futur proche.
Ainsi, le premier ordinateur historiquement avorté, la machine à différence de Lord Babbage, est dans le roman de Sterling et Gibson le point de départ d’une révolution de l’information contemporaine de la révolution industrielle. Du Cyberpunk, on a lentement glissé vers le Steampunk (une SF « à la Jules Vernes » plus l’utilisation d’un monde industriel dominé par la vapeur -« steam » remplaçant le « cyber »... Ce genre “rétro”, formellement uchronique, tendant par son importance à devenir autonome).

Les français ne sont pas en reste, avec une prédilection pour Le Second Empire, plus ou moins “diabolisé”. Plusieurs bandes dessinées (les séries « Empire », « Hauteville House » (Delcourt)) et romans s’illustrent déjà sur le thème, parmi lesquels un récit dépaysant et baroque, « La Lune Seule le Sait » (Mnémos et Folio SF), de Johan Héliot dans lequel Napoléon III a pactisé avec un peuple extraterrestre maîtrisant la technologie biomécanique, qui a apporté au tyran la suprématie sur Terre... et sur la Lune (trois volumes, série en cours chez Mnémos et publication en poche chez Gallimard-Folio SF). Exemple rare voire inédit, d’une série de romans uchroniques créée par un écrivain français.

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« Anti-ice », de Stephen Baxter (inédit en Français, étrange lacune éditoriale) reprend l’époque et le thème (le voyage lunaire), avec la découverte d’une matière aux propriétés énergétiques (merci « Les Premiers Hommes dans la Lune » de H.G. Wells), l’antigel, permettant la construction de machines volante et d’arme de destruction qui vont donner au Royaume-Uni une suprématie totale, et créer bien des frustrations en Europe .

Mais le genre uchronique est un continent immense...

L’uchronie : les cas limites

L’uchronie est à la mode. Nul doute que les opportunistes s’y pressent bientôt.

Tout comme Renouvier, qui avait fabriqué un néologisme avec le suffixe « chronie » (le temps, en grec) et le préfixe privatif « U », il est possible de classer les fictions temporelles en les nommant d’une manière similaire.

Car toute fiction est potentiellement une uchronie, en cela qu’elle écrit des évènements qui pourraient être et rentrent en interaction avec le passé (plus ou moins) proche

Les fictions habituelles, sténochronies, se situent dans un quasi-présent implicite, passé récent (hier), ou un futur immédiat (demain). Ainsi, n’importe quel récit est emmené à altérer la réalité.
Mais cette altération ne concerne guère que la vie des protagonistes, et quelques faits isolés qui ne modifient en rien l’Histoire, même s’ils y sont inclus, et bien que des personnages de fiction (ou non) peuvent être emmenés parfois à croiser des personnages historiques, comme Forest Gump rencontrant Kennedy dans le film de Robert Zemeckis.

Les Pseudochronies se déroulent dans un passé imaginaire vaguement déterminé (comme c’est le cas dans les récits d’heroic-fantasty), ou une période historique traitée de manière plutôt lapidaire... le genre ayant le vent en poupe, au travers de véritables Fairychronies, ou l’uchronie parfois réelle vient renforcer le merveilleux, comme c’est le cas dans Les Chroniques d’Alvin le Faiseur (L’Atalante) d’Orson Scott Card, qui prend place dans un nouveau monde uchronique.

Les Panchronies sont aussi vaguement ancrées dans le temps, mais volontairement. Elles ne se référent pas à une période précise, mais à un « esprit » de l’époque, une synthèse délibérée. C’est le cas du film « Brazil » de Terry Gilliam qui se déroule « quelque part au XXe siècle ».
Les voyages dans le temps, sous-genre bien connu de la science-fiction depuis H. G. Wells (littéralement Transchronie), peuvent aussi créer des uchronies.
Les protagonistes sont en effet souvent emmenés à modifier le cours des évènements...et donc, de retour, de faire face à un présent altéré. De par leur seule présence, ils apportent aussi des anachronismes en confrontant des éléments de diverses époques (cf. « Nous Nous Reverrons... Hier » du duo Fabrice Nicolas chez Nuit d’Avril).
Ainsi, parfois, la manipulation tourne à l’affrontement, comme dans « La Brèche » (Pocket) roman de Christophe Lambert, dans lequel les plages du débarquement sont le théâtre de la lutte entre représentants de notre futur, et de ceux d’un axe victorieux provenant d’un futur uchronique, par « Méchas » interposés.

Attention aux faux amis

Un lecteur averti en vaut deux, dans la grande foire aux uchronies, il est bon de faire preuve de discernement en manipulant l’Histoire.

Les bouquinistes regorgent de retrochronies, ces ouvrages de politique-fiction se projetant dans un futur très proche (pour leurs auteurs !), et devenus rapidement obsolète.

Pierre Boule, dans le « Le Jardin de Kanashima » (Livre de Poche) réalise en 1964 une fiction sur la course à la Lune ou le Japon l’emporte. Ces fictions plus ou moins désuètes décrivent une Histoire différente et souvent peu crédible, car trop marquée par leur contexte.

Flirtant souvent avec l’uchronie, l’histoire secrète ou cryptochronie révèle des aspects peu connus de l’Histoire -ou considérés comme anecdotiques. Des pages « étranges » de l’histoire qui semblent porter en elles les germes d’autres possibles. Citons les réalisations des Grecs de l’Antiquité dans le domaine des machines (notamment la première machine à vapeur de Héron d’Alexandrie), la découverte des manuscrits « gnostiques » remettant en question les fondements du christianisme à travers des révélations sur Jésus, les récits d’explorateurs chinois du XIVe et XVe siècle, par mer ou par terre jusqu’aux portes de l’Europe...

Ce qui peut conduire à la paranoïa ou à la mystification pour le lecteur trop crédule. Ainsi le révisionnisme, une phobochronie, s’attachent à nier des faits (régulièrement les mêmes) et symétriquement, les mélachronies ne s’appliquant à relever que les faits négatifs. Relevant de la même démarche partisane, elles s’attachent à « refaire » l’Histoire, non telle qu’elle a été, mais comme leurs auteurs croient (ou veulent nous en convaincre), qu’elle est réellement.

Un pied au-dehors :

Quand l’Académie Française s’y met

L’uchronie sert de cadre exotique, plus ou moins romanesque, à bon de nombre de fictions se déroulant dans un présent ou un passé “alternatif”. Dans de nombreux cas, l’auteur est moins préoccupé du processus historique que de justifier à posteriori le cadre fictionnel qu’il s’est fixé.

Mais pour certains auteurs, faire dérailler l’histoire est une fin en soi. À partir de la modification effectuée, le romancier en tire les conséquences. On a affaire littéralement à de l’histoire alternative (alternate history, alternative history, ou encore allohistory).

Littérature marquée par son temps, renouveau de la SF, l’uchronie, en déborde largement. Roger Callois, Alain Dutour, Jean d’Ormesson, et bien d’autres grands noms de la Littérature (avec un L) ou de l’Esprit (avec un E), tels des Monsieur Jourdain de la SF, se sont essayés à l’uchronie, sans le savoir.
Le « Ponce Pilate » (Gallimard, l’Imaginaire) de Roger Callois pose ainsi la question de la liberté, du libre arbitre. Celle des “Grands Hommes” supposés faire (ou défaire) l’Histoire. Confronté à un illuminé qui se prétend roi de Judée (Jésus-Christ), l’administrateur romain tend vers l’indulgence, devant un homme visiblement incohérent et inoffensif. Malgré les pressions, il optera finalement pour lui laisser la vie, changeant l’histoire, mais n’évitant pas sa propre déchéance.

Alain Dutour lui se plait à imaginer le destin de Napoléon sans la Révolution française. L’ambitieux se serait tourné vers l’Autriche, seule capable d’offrir des opportunités de carrière à sa mesure. Il serait devenu le « Le Feld Marechal Von Bonaparte » (Flammarion)... Une démarche pamphlétaire qui, tirant logiquement les conséquences de l’absence de révolution, montre les conséquences néfastes pour la France de la rupture révolutionnaire avec l’ancien régime, que ce gentil réac de Dutour imagine se réformant à l’anglaise, évitant pêle-mêle la terreur, la perte de la Louisiane, la saignée démographique guerrière provoquée par l’Empire, etc.

« La Véritable Histoire du Dernier Roi Socialiste » (Actes Sud, Babel) reprend la même démarche ab absurdo. Les révolutions utopistes du début du XIXe siècle ont triomphé en Angleterre, en France, puis se répandent dans le monde à travers leurs colonies (en particulier l’Inde, d’où le terme de roi-socialiste, bricolage terminologique permettant de sauvegarder l’unité de l’Empire).
Le capitalisme et l’argent sont abolis au profit d’une économie agrarienne et collectiviste. Mais Roy Lewis démontre par l’absurde, avec malice et un soupçon de misogynie, que la tentation de la consommation de masse et des sirènes du confort finissent par faire s’effondrer cette société comme un château de cartes...

L’exploration des possibles ne fait que commencer...

Références :

SITE INTERNET

Pedro Mota, la porte des mondes

Une étude sur le sujet

- Titre : Panorama de l’uchronie sous toutes ses formes
- Auteur : Eric G. Henriet
- Éditeur : Encrage-Les Belles lettres (Novembre 1999)
- 226 pages.

Quelques classiques (par point de divergence) :

Uchronie (1876)
Charles Renouvier
Collection : Corpus des Oeuvres de Philosophie en langue française
Date de Parution : 21/09/1988
Date de la divergence : IIIe et IVe siècle après J.C.

Roma Æterna (2003)
- Robert Silverberg
- Traduit par Jean-Marc Chambon
- Édition : Robert Laffont
- Collection : Ailleurs & Demain
- Date de la divergence : -1270
Une obscure tribu de nomades sémites ne s’installe pas en Palestine... L’empire Romain ne connaîtra jamais le christianisme et ne s’effondrera jamais. Une compilation de nouvelles qui retrace, tableau par tableau, l’histoire de l’empire sur plus de 2000 ans

De Peur que les Ténèbres (1949)
- Auteur : Sprague de Camp
Traduit par Christian Meistermann
- Les Belles Lettres-Le Cabinet noir n°28
- 288 pages.
- Date de la divergence : 450 après JC
Un Américain à Rome se retrouve propulsé dans l’antiquité, aux derniers âges de l’empire romain. Par ses connaissances, il entre en politique et prend les choses en mains pour éviter la chute

Pavane
- Keith Roberts
- Traduit par Frank Straschitz et Dominique Defert
- Le Livre de Poche n° 7019 (1987)
- 52 pages
- Date de la divergence : 1588
L’invincible Armada porte bien son nom : elle soumettra les Anglais et mettra un terme à la liberté religieuse et au développement scientifique de la perfide Albion. Les siècles passent et l’histoire continue -chef d’œuvre ! NDLR.

La Véritable Histoire du Dernier Roi-Socialiste
- Roy Lewis (1990)
- Traduit par Christine Le Bœuf
- Pocket n°3255 (1994) et Actes Sud, coll. Babel (2007)
- 283 pages
- Date de la divergence : 1848
La seconde vague de révolution “radicale” est un triomphe en Angleterre et en France et abolit le capitalisme ainsi que la propriété. Un régime principalement agraire et collectiviste survit jusqu’à notre époque sur toute la planète. Mais il doit affronter bien des contradictions

La Machine à Différences (1991)
- Bruce Sterling & William Gibson
- Traduit par Bernard Sigaud
- Le Livre de Poche n° 7231 (2001)
- Date de la divergence : 1855
Lord Babage met au point sont fameux ordinateur. La révolution industrielle prend un tout autre tour...

Le Maître du Haut Château
- Auteur : Philip K. Dick,
- Traduction : par Jacques Parsons
- Éditeur : J’ai Lu n° 567 (1970, 1992, 2001)
- Pages : 346 pages
- Date de la divergence : 1945
Les forces de l’Axe ont triomphé et se sont partagées les USA. En Californie, sous protectorat japonais, un homme se met en quête d’un auteur et d’un livre décrivant une réalité alternative, véritable “bombe” politique qui raconte la victoire des anciens Alliés...

Le Feld-Maréchal Von Bonaparte
- Auteur : Alain Dutour
- Pages : 175 pages
- Éditeur : Flammarion (1 novembre 1998)
- Collection : Fiction Française
- Langue : Français
- Date de la divergence : 1789

La Lune Seule le Sait, T.1 (Mnémos 2005 et nouvelle édition revue, corrigée et augmentée de la nouvelle originelle parue dans la revue Bifrost, 2007) + (édition en poche chez Folio SF sans la nouvelle)
- Auteur : Johan Eliot
- Collection : Icares (Mnémos) et Folio SF (Gallimard Poche).
- Langue : Français
- Dates des divergences : T.1 : 1850/70 - T.2 : 1920/40 - T.3 : 1950/60.
Grandeur et décadence du Second Empire allié à des extraterrestres après que des utopistes exhilés et prisonniers sur la Lune, aidés par Victoir Hugo et bien d’autres écrivains célèbres, aient fomenté une grande révolte.
Dans un univers uchronique finalement assez proche, lire absolument les séries graphiques « Empire » et « Hauteville House » (Delcourt).
Suites de la série :
La Lune n’Est Pas Pour Nous, T.2 (Mnémos puis Folio SF)
La Lune vous Salue Bien, T3 (Mnémos, 2007)
Nouvelle créatrice du cycle in revue « Bifrost »

La Vénus Anatomique
- Auteur : Xavier Mauméjean
- Éditeur-collection : Le Livre de Poche (2006)
- Langue : Français
Les aventures de Julien Offray de la Mettrie s’apprêtant à participer, en compagnie de Vaucanson, de Fragonard l’anatomiste, frère du peintre, et de Casanova, à une grande œuvre : fabriquer une Vénus Anatomique, une femme artificielle.

Ponce Pilate
- Auteur : Roger Caillois
- Éditeur : Perrin (19 mars 1998)
- Collection : Histoire
- Langue : Français
- Date de la divergence : 33 après JC

Anti-Ice (inédit en français)
- Auteur : Stephen Baxter
- Date de la divergence : Guerre de Crimée

Et encore :

L’Empire du Baphomet de Pierre Barbet (excellent).
Voyage de Stephen Baxter
L’Univers en Folie de Frédéric Brown
Chroniques des Années Noires de Kim Stanley Robinson
Le Seigneur des Airs - Le Léviathan des Terres de Michael Moorcock
Autant en Emporte le Temps de Ward Moore
Caroline, ô Caroline de P. Van Herck
Rêves de Fer de Norman Spinrad (provocateur et volontairement psychanalytique)
La Séparation de Christopher Priest
Revues :
Bifrost n°34, numéro spécial sur l’uchronie (2004)
Phoenix n°58, numéro Spécial Uchronie (2003)

Remerciements et gratitude de l’auteur et de la Yozone à tous les anthologistes, spécialistes, érudits, sites internet, sans qui, rien de tout cela n’aurait été possible...

Dans la mesure du possible, les références des recueils signalés indiquent l’édition courante ou la plus facilement disponible (erreurs possibles et avec toutes nos excuses...).

Informations et données complémentaires :
Stéphane Pons

Corrections, relectures, compléments :
Hervé Thiellement et la rédaction de la Yozone

DOSSIER UCHRONIE



- L’uchronie, renouveau de la SF ? (Maître Sinh)
- Interview exclusive de Johan Heliot (Stéphane Pons & Hervé Thiellement).
- « La Lune vous Salue Bien » (T3) chez Mnémos (Hervé Thiellement et Stéphane Pons)
- « La Lune n’est pas Pour Nous (T2) » (Folio SF) (Stéphane Pons)
- « La Lune n’est pas Pour Nous (T2) » (Mnémos) (Hervé Thiellement)
- « La Lune Seule le Sait » (Mnémos et Folio SF) (Hervé Thiellement)

Dossier conçu et proposé par :


Maître Sinh
2 novembre 2007


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