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Le cyberespace de l'imaginaire




Terminal (Le)
Film américain de Steven Spielberg (2004)
15 septembre 2004


Genre : conte moral
Durée : 2h 08

Avec Tom Hanks (Viktor Navorski), Catherine Zeta-Jones (Amelia Warren), Stanley Tucci (Frank Dixon), Chi McBride (Mulroy), Diego Luna (Enrique Cruz), Bary Shabaka Henley (Thurman), Kumar Pallana (Gupta Rajan), Zoë Saldana (Torres), Eddie Jones (Salchak), Jude Ciccolella (Karl Iverson), Benny Golson (lui-même), etc,.

Viktor Navorski (Tom Hanks) est apparemment un touriste comme les autres qui s’apprête à débarquer à New-York. Venu d’une petite république d’Europe Centrale, il ne pouvait prévoir que, durant son voyage, un coup d’état mettrait son pays au ban des nations, lui interdisant toute entrée sur le sol américain. Son passeport et son visa étant devenus de fait inutiles, il se retrouve le plus légalement du monde coincé dans la zone du terminal international de l’aéroport new-yorkais de JFK. Impossible de rentrer, impossible de sortir ! Commence alors une longue attente, ponctuée de rencontres improbables et teintée d’un humanisme inattendu. C’est qu’à travers l’absurde de sa situation, Viktor Navorski a une mission à remplir et qu’il ne lâchera pas le morceau aussi facilement.

Il ne s’agit pas d’un film de SF (quoique ?), ni d’un film fantastique mais du dernier Spielberg et c’est quand même pour cela que nous nous devions de vous en parler aujourd’hui.

Inspirée directement par l’histoire d’un immigré Iranien qui vit depuis 12 ans dans la zone internationale de l’aéroport Charles-de-Gaulle à Paris, le thème du « Terminal » intéressait Spielberg depuis longtemps. Il en avait ainsi acquis les droits depuis plus de trois ans. Fable humaniste diront les uns, conte moral diront les autres, du Spielberg pur jus pourra-t-on penser. Il y a néanmoins dans « Le Terminal » quelques ingrédients qui flirtent allègrement avec la littérature d’anticipation contemporaine. Le personnage principal, remarquablement interprété par Tom Hanks -mais est-ce une surprise ?- vienent d’une république inconnue et imaginaire dont le nom sort tout droit des meilleurs Tintin (« La Krakozie » !), les allusions à Star Trek et aux Conventions SF sont plus qu’appuyées et on fait même référence à « La Quatrième Dimension » et à « Au-delà du réel ». Loin de renier son passé et ses passions pour l’imaginaire, Spielberg insiste encore fortement dessus tout en continuant d’aborder ses thèmes de prédilection : l’importance des racines, la fidélité aux valeurs morales, la nécessaire empathie des humains entre eux, le sens du devoir, une critique raisonnée de la société US et plus largement occidentale, etc,. On dit des grands romanciers qu’ils écrivent toujours le même livre, il faut croire que Spielberg filme toujours le même scénario. Seuls les décors, les acteurs et les situations diffèrent sensiblement. On pourrait même, au petit jeu des ressemblances, trouver quantités de similitudes entre Viktor Navorsky et un gentil extraterrestre paumé en Californie.

Beaucoup y verront un aveu de faiblesse ou un manque d’imagination de sa part, j’ai plutôt tendance à reconnaître là le parcours d’un créateur obstiné. Quand en plus, le scénario, les acteurs et les dialogues tiennent la route et que la caméra virevolte suffisamment pour éviter la somnolence qu’engendre obligatoirement sur mon cerveau reptilien la froideur technologique d’un terminal d’aéroport, il y a là plutôt de quoi à se réjouir qu’à s’attrister.

Ceux qui n’aiment pas Spielberg ont peu de chances de changer d’avis, les autres, moins obtus ou bouchés des émotions, savoureront un très agréable moment de cinéma, non dénué d’une philosophie pleine de bon sens. Bien sûr, la critique parisienne risque de parler d’une œuvre mineure, à moins qu’elle ne succombe au charme du récit -et de Tom Hank. Mais c’est bien connu, il ne faut jamais faire confiance aux critiques cinéma !

Mesdames, il ne vous reste plus qu’à convaincre vos compagnons, amateurs de sensations fortes et d’ambiances plus musclées. Ils râleront peut-être un peu au début avant d’avouer au creux de votre oreille que « c’était bien » !

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Terminal

Réalisation : Steven Spielberg
Scénario : Sacha Gervasi Jeff Nathanson d’après un sujet original de Andrew Niccol et Sacha Gervasi

Producteurs : Walter F. Parkes, Laurie MacDonald, Steven Spielberg
Coproducteur : Sergio Mimica-Gezzan
Producteurs exécutifs : Patricia Whitcher, Jason Hoffs, Andrew Niccol

Musique : John Williams
Image : Janusz Kaminski, ASC
Montage : Michael Kahn, A.C.E.
Décors : Alex McDowell
Costumes : Mary Zophres
Chorégraphe : John DeLuca
Distribution des rôles :. Debra Zane, CSA.

Production : DreamWorks Pictures, Parkes-MacDonald
Distribution : United International Pictures (UIP)

Relations Presse Publicité : Agence Lumière (Paris)


INTERNET

http://www.uipfrance.com (en français).


Stéphane Pons
9 septembre 2004



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