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CityZen
Jain, Léa Galice, Damien Perez, José Robledo et Marcial Toledano
Dupuis

La WWW – la World Weather War – a bien failli faire la peau à la Terre entière. Écrasé de pollution, le monde était proche de l’effondrement quand un petit génie scientifique, Tuba, l’a sauvé grâce à la découverte révolutionnaire d’un arbre capable de recycler la pollution pour la réinjecter dans le sol sous la forme d’hydrocarbures. Ainsi va naître CityZen, une ville éco-responsable protégée de l’atmosphère délétère de son proche environnement par une barrière d’arbres roses qui protègent ses habitants et où on envisage de restaurer la Terre. Place à la première BD scénarisée par la chanteuse Jain qui développe une aventure sur fond d’urgence écologique, en plaçant des adolescents face aux réalités d’un monde qu’ils pensent idéal mais qui génère aussi ses parts d’ombre, de violence, d’injustice.



Une histoire qui fait réfléchir

Car “Cityzen”, c’est le dernier espoir de l’humanité, dans un monde post-apocalyptique imaginé par Jain, associée à sa sœur Léa Galice, notamment pour la justesse technologique, sous la supervision de Damien Perez, journaliste de presse BD déjà croisé sur des scénarios comme “I.N.R.I – L’enquête” (Glénat) ou la série “L’ordre du chaos” (Delcourt). C’est lui qui avait sollicité Jain, en 2018, pour qu’elle se lance le défi de la BD. Il apporte son regard sur la construction, la mise en forme et le fonctionnement des dialogues autour d’un creuset d’idées fort dense apporté par les deux sœurs. À la réalisation graphique, on retrouve le duo espagnol José Robledo et Marcial Toledano, auteurs de l’excellente série “Ken Games” (Dargaud).

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On suit ainsi Amal, une lycéenne modèle, injustement renvoyée de son lycée le jour où l’on découvre dans son cartable un oiseau provenant de l’« extérieur » et donc pollué. Certainement un signe d’une sœur ainée disparue, sans doute pour rejoindre la DicNature, une bande d’activistes souhaitant détruire CityZen. Pour l’adolescente, tout bascule à une vitesse sidérante et se posent alors des questionnements terribles liés à l’amour qu’elle porte à sa sœur, à ses convictions écologistes et aux valeurs et obligations imposées aux habitants de Cityzen. Qu’il est difficile de choisir, surtout quand toute vérité est tronquée !

Un album punchy aux ambiances bien travaillées

Dessiné par Toledano et Robledo, “Cityzen” est un album bien travaillé, avec des cases variées et un découpage qui rendent le livre fluide et dynamique. L’encrage très dense amplifie la présence des personnages par rapport aux décors et la couleur, bien maîtrisée avec des couleurs simples, se répète en fonction du lieu, des émotions ou des actions menées par les acteurs d’une fiction aux intentions souvent contrariées. Les personnages sont élaborés et on voit qu’il y a eu de la recherche que ce soit pour les vêtements ou les expressions. Un travail qui valide un scénario de base simple, bourré d’idées, et qui finalise une histoire plaisante dans laquelle on plonge aisément et dont on ne veut pas sortir avant la dernière case. Dans cette BD, les lecteurs passent par plusieurs émotions comme la tristesse pour les personnages ou bien le stress car on s’attache à Amal et au autres adolescents.

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“Cityzen” peut plaire à un public large, qu’il aime la science fiction, s’intéresse au sort de la planète ou tout simplement qui part à la découverte d’un album frais et coloré, à l’image de la musique de Jain.


CityZen
- Scénario : Jain, Léa Galice et Damien Perez
- Dessin : José Robledo et Marcial Toledano
- Couleurs : Marcial Toledano
- Éditeur : Dupuis
- Pagination : 128 pages couleurs
- Format : 19,6 x 25,2 cm
- Date de parution : 7 octobre 2022
- Numéro ISBN : 979-10-34751-23-5
- Prix public : 16,50 €


Illustrations © José Robledo, Marcial Toledano et Éditions Dupuis (2022)



Fabrice Leduc
13 avril 2023




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CityZen - Dupuis



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