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Open Water, en eaux profondes
Film américain de Chris Kentis (2003)
11 août 2004


Genre : Angoisse (suspense aquatique)
Durée : 1h20

Avec Blanchard Ryan (Susan), Daniel Travis (Daniel), Saul Stein (Seth), Estelle Lau (Estelle), Michael E. Willimson (Davis), Christina Zenarro (Linda), Jon Charles (Junior), 50 requins et quelques méduses, etc.

Un couple qui bat de l’aile décide d’aller prendre des vacances en faisant de la plongée sous-marine. Pas de chance, organisation bancale et joyeux souk se conjuguent pour provoquer une horrible tragédie. Susan et Daniel sont oubliés et abandonnés en plein océan... Commence alors une longue attente dans des eaux infestées de requins. « En Eaux Profondes - Open Water » est l’archétype du film précédé d’une réputation flatteuse obtenue dans des festivals indépendants type Sundance. Bref, une œuvre à petit budget, dotée d’un scénario inspiré et promettant une ambiance étouffante à souhait. Le constat est-il le même après son visionnage ? Rassurez-vous, globalement oui.

Chris Kentis ficelle une histoire qui tient la route, basée sur des faits réels (plongeurs oubliés en pleine mer en Australie, au Sri Lanka, etc.,) et distillant un climat plus angoissant qu’horrifique. De ce point de vue, le réalisateur renoue avec une longue tradition de suggestion de la terreur souvent plus efficace que de longues démonstrations sanglantes. Ainsi, on perçoit et on ressent beaucoup plus le drame de la situation vécue par notre pauvre couple qu’on ne voit les requins en action. Ceux qui attendaient un « Dent de la mer 2004 » seront déçus. Il s’agit ici de nouer les tripes du spectateur en « collant » au plus près du réel. L’utilisation d’une qualité d’image type caméra DV, esthétiquement utile pour son rendu réaliste dans les scènes de pleine mer mais produisant un effet « film de vacances » que l’on suppose souhaité par le réalisateur, fatigue un peu sur la durée. Ainsi, les vingt premières minutes, axées sur les préparatifs de vacances et l’arrivée dans l’hôtel où rien de la vie d’un couple ne nous est épargné (brossage de dents, scène d’amour ratée, etc.,), peuvent paraître un peu longuettes. Peu de chose cependant, tant la dernière heure proposée est dense et tendue en comparaison. L’ambiance oppressante est parfaitement rendue tant du point de vue humain (une engueulade mémorable en pleine mer) que du point de vue du scénario, avec une stressante scène de nuit, éclairée par les intermittences lumineuses d’un orage.

Autre point fort du film, aucun sacrifice scénaristique classique n’est concédé à une vision politiquement correcte de l’histoire et l’aspect saisissant du résultat final en est ainsi renforcé. Au finish et même s’il ne s’agit pas d’un chef-d’œuvre absolu, cet « En Eaux Profondes » s’avère être une belle réussite et un bon premier film d’auteur. On devrait très vite reparler de Chris Kentis qui a gagné ici et haut la main, ses galons de réalisateur scénariste à suivre.

A voir sans aucun doute.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Open Water

Réalisation  : Chris Kentis
Scénario
 : Chris Kentis

Producteur : Laura Lau
Producteur associé
 : Estelle Lau

Monteur : Chris Kentis
Directeurs de la photo : Chris Kentis, Laura Lau (sa compagne)
Son : Tom Ozanich

Production : Lions Gate Films Inc, Metropolitan Filmexport
Distribution : Metropolitan Filmexport

Presse : François Frey (KINEMA Film - Paris)

INTERNET

http://www.metrofilms.com


Stéphane Pons
11 août 2004



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