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Overbooking
créé par Filippo Landini, illustré par fiore-gmbh.de
Huch ! & Atalia, 28 octobre 2022

Les grandes fêtes du Roi s’annoncent et l’on ne compte plus les sujets désirant s’y rendre. Mais nombre ont préféré attendre le dernier moment pour réserver des chambres, espérant ristournes et ripaille.
Malheureusement, l’offre d’hébergement n’est pas pléthorique. Et à la veille des événements festifs, il sera de votre devoir de Chambellan du royaume de trouver un lit pour tout un chacun grâce à vos talents de négociateur.
À vos ruses, prêts, bluffez !



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C’est quoi ce jeu ?

« Overbooking » est un jeu de bluff avec des cartes dont la thématique médiévale n’est que prétexte à des illustrations humoristiques. Vous devez placer des cartes avec ruse, soit pour leur type d’invité, soit pour un pouvoir spécifique qui change la règle d’accueil de l’hôtel concerné, en vous aidant d’informations distribuées avec beaucoup de parcimonie.

Dans la boîte

Sans être particulièrement attirante, la couverture de la boîte version « gros-nez » a le mérite de donner le ton : on ne se prendra pas au sérieux !
Les illustrations des personnages sur les cartes sont sympathiques tout en conservant une ambiance légère propre au jeu. Ces cartes au format classique sont au nombre de 96, réparties en 4 paquets de 24 cartes aux couleurs des joueur.euse.s avec des armoiries de tailles et de types différents.
Les hôtels, avec leurs caractéristiques d’accueil, sont imprimés sur des tuiles cartonnés, comme les points de victoire.
Le tout rangé dans une boîte carrée, qui aurait pu contenir le matériel dans un format plus modeste. Mais il faut bien se faire repérer sur les étals des ludicaires. On a beau dire que la taille ne compte pas…

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Comment on joue ?

Vous possédez un deck de 24 cartes que vous allez mélanger pour en faire une pioche.
Les cartes représentent moine, marchand, femme de chambre, noble, soldats et ouvrier. Chaque personnage exige un certain nombre de lits et rapporte un certain nombre de points de victoire s’il trouve une place dans un hôtel. Il possède aussi un pouvoir personnel au bas de sa carte.

Au milieu de la table sont posées les cartes hôtels correspondant au nombre de joueur.euse.s. Ces cartes indiquent d’une part la capacité maximum en lits de l’hôtel, d’autre part les caractéristiques d’accueil. Certaines donnent la priorité à tel ou tel type de personnage, d’autres obligent à poser certaines cartes face visible, n’acceptent que les petits ou grands groupes …

En début de partie, vous piochez 9 cartes. Dans une manche, vous en poserez chacun votre tour jusqu’à 5 maximum à côté des hôtels, toutes face cachée, sauf si l’hôtel indique le contraire. Soit à droite pour trouver un lit pour ses invités, avec un maximum de 4 cartes, soit à gauche pour utiliser le pouvoir de la carte personnage, avec un maximum de 2.

Vient ensuite la phase de vérification. Toutes les cartes d’un hôtel sont révélées. On applique d’abord les pouvoirs rectificatifs des cartes qui peuvent changer la donne d’accueil. Puis, en commençant par le personnage exigeant le plus de lits, on va vérifier qui pourra en disposer. Ceux trouvant une couche rapporteront des points, les autres reprendront leurs baluchons et quitteront la Cité sans festoyer.

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Une nouvelle manche est préparée en changeant les hôtels et le.la premier.e joueur.euse. Vous piochez 5 nouvelles cartes et repartez pour un booking serré.

Après 4 manches, on compte les points de victoire ainsi que les bonus octroyés par les armoiries réunies.

On en pense quoi ?

Au premier abord, l’esthétique « à l’allemande » très années 90 n’est pas des plus engageantes. Et l’on peut se dire « bon, ben je vais poser des cartes et puis on compte, et puis voilà. »

Mais dès le deuxième tour, après avoir compris les différents mécanismes en jeu, on se prend à anticiper ses placements, à bien observer les poses des autres joueur.euse.s.

La présence d’indices au dos des cartes permettant d’envisager ce qu’ont pu poser vos adversaires est un mécanisme malin qui invite à une forme de déduction. Et lorsqu’on a bien saisi le nombre de cartes par armoirie dans le jeu des autres, et donc dans le sien, on peut commencer à envisager quelles cartes arrivent dans les hôtels et croire que l’on va pouvoir calculer les probabilités de pose (si, si, nous sommes sûrs que certain.e.s pourront le faire !). Mais la surprise est toujours au rendez-vous, même si elle diminue au fil des manches.

Elle est d’abord bien présente avec les cartes posées à gauche et qui modifient les règles de l’hôtel. Il peut même y avoir 2 modifications, certaines pouvant s’annuler l’une l’autre. Et il n’est pas rare d’avoir cru à un bon coup et se retrouver le bec dans l’eau à cause cette fois des cartes invités posées à droite.

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Car il est indispensable de bien penser sa pose d’invités prêts à remplir les lits de l’hôtel. Puisqu’on commence par les cartes qui demandent le plus de places, il est souvent inévitable de s’en faire souffler car notre carte n’est pas la plus forte, mais pas non plus la plus faible. Et en posant par exemple une femme de chambre qui prend 4 places et qu’après le passage d’un ouvrier et de soldats, il ne reste plus que 3 places, on peut se retrouver jetée dehors pour céder les lits à un marchand qui aura sournoisement réussi son coup pour placer ses 2 demandes.

Autant dire que les dents grincent souvent face aux multiples retournements de situation. Le facteur chance intervient dans la pioche de cartes et il va falloir faire avec sa main, tout en interprétant le type de cartes que peuvent avoir les autres joueur.euse.s grâce aux fameux indices sur les dos de cartes. La tactique est indispensable, mais pas d’analysis paralysis ici, on reste dans un jeu de bluff et d’ambiance.

Car, oui, après une première phase de pose presque studieuse, avec quelques râleries tout de même car il ne reste plus d’endroits où poser ses cartes, il va y avoir un peu d’ambiance lors de la vérification. Mais pourquoi a-t-elle posé ce pouvoir qui diminue le nombre de lits et empêche, pour une place, de faire entrer mon noble ? Et ce satané moine qui n’hésite pas à passer par la porte de derrière pour se jeter sur un lit douillet !

Et plus vous serez autour de la table, plus ça va swinguer. En effet, même s’il est indiqué de 2 à 4 joueur.euse.s, il est clair que ce jeu ne s’apprécie qu’à 3, et nous dirions même que 4 est la configuration obligatoire pour bien se taquiner.

Pour passer un bon moment de bluff et de petites vacheries amicales, aux parties rapides tout en restant tactiques, « Overbooking » est un petit jeu qui se prend pour ce qu’il est… un bon jeu d’ambiance facilement sortable.


Overbooking
Thème : installez vos invités dans les hôtels bondés… quitte à passer par la porte de derrière
Mécanique(s) : bluff, programmation
Âge : 10 ans et +
Nombre de joueurs : 2 à 4
Durée d’une partie : 30 min environ
Auteur(s) : Filippo Landini
Design) : fiore-gmbh.de
Éditeur : Huch ! & Atalia
Date de sortie : 28 octobre 2022


Illustrations © Huch ! & Atalia


Michael Espinosa
Christelle Espinosa
21 janvier 2023



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