Genre : drame
Durée : 2h15
Avec Brad Pitt (Richard), Cate Blanchett (Susan), Gael Garcia Bernal (Santiago), Koji Yakusho (Yasujiro), Adriana Barraza (Amelia), Rinko Kinkuchi (Chieko), Saïd Tarchani (Ahmed), Boubker Ait El Caid (Yussef), Elle Fanning (Debbie), Nathan Gamble (Mike) ...
« Babel » a remporté le prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes et le Prix du Jury Oecuménique.
Une région reculée du Maroc. Un père de famille achète un fusil pour faire fuir les chacals qui rôdent autour de ses brebis. Ses deux fils gardent le troupeau et par défi, tirent sur un bus de touristes, blessant la femme d’un américain. Leurs enfants sont gardés par une clandestine mexicaine qui retourne au pays pour le mariage de son fils. Au Japon, une jeune sourde muette qui ne se remet pas du suicide de sa mère recherche un homme à aimer...
« Babel » met en scène les relations parfois difficiles qu’entretiennent les membres d’une même famille quand celle-ci connaît un drame, comme la perte d’un enfant ou d’une mère.
« Babel » démontre que ces histoires sont universelles en les posant dans plusieurs continents. Cela permet au cinéaste d’explorer d’autres cultures. Les plus belles scènes concernent le mariage au Mexique, d’où est originaire le cinéaste. La tranche d’histoire concernant le Japon et la jeunesse nipponne est épatante. On découvre des ados libérés dans un pays attaché aux traditions.
Mais « Babel » n’est pas qu’un film sur la famille. Il traite aussi du dialogue et de la communication. S’il n’est pas toujours aisé de parler entre peuples, il est aussi parfois difficile de comprendre ses proches.
Le cinéaste fait aussi un clin d’oeil à la paranoïa américaine à propos du terrorisme et des relations diplomatiques houleuses entre les pays.
Innaritu signe une mise en scène proche du documentaire. Avec la caméra à l’épaule et sa proximité avec les personnages, on s’attache à eux, malgré les souffrances, les choix discutables, les désespoirs ou les quêtes d’un monde meilleur.
Toutes ces histoires avec des héros en sursis sont poignantes.
Comme dans « 21 Grammes », le montage tient une place dans la narration. Décomposé, le temps fait des bonds, mêle les destins. Mais à l’inverse de « 21 Grammes », le montage est plus lisible, plus fluide, on comprend mieux les relations entre les personnages, même si l’élément déclencheur n’est pas forcément celui qu’on croit.
A côté d’un casting international prestigieux, le cinéaste a engagé des non professionnels. « Babel » est un film aux multiples lectures. Avec un scénario intelligent, une mise en scène percutante et sa musique qui relaie parfaitement l’émotion, « Babel » vous poursuivra longtemps.
FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Alejandro Gonzalez Innaritu
Scénario : Guillermo Arriaga
Sur une idée de Guillermo Arriaga ; Alejandro Gonzalez Innaritu
Producteur : Steve Golin
John Kilik
Alejandro Gonzalez Innaritu
Co-producteur : Ann Ruark
Producteur associé : Raul Olvera Ferrer
Directeur de la photographie : Rodrigo Prieto
Compositeur : Gustavo Santaolalla
Monteur : Douglas Crise
Stephen Mirrione
Keith H. Sauter
Directeur artistique : Rika Nakanishi
Chef décoratrice : Brigitte Broch
Costumier : Michael Wilkinson
Exportation / Distribution Internationale : Paramount Pictures, USA
Production : Anonymous Content, USA
Zeta Film, Mexique
Central Films, France
Distribution : Paramount Pictures, USA
Mars Distribution, France