Livre Premier : le programme.

Lorsque pour désengorger la Terre, surpeuplée, l’homme envisage d’émigrer vers l’espace, ses solutions techniques sont au nombre de trois :
 la terraformation des planètes sélectionnées
 la construction de dômes
 la pantropie.

La première possibilité, la plus coûteuse et la plus contrôlable, a la préférence de l’Autorité, émanation du pouvoir commercial et politique, qui dirige le monde. L’adaptation des planètes à l’homme représente une nouvelle possibilité de taxes.

Le docteur Pullman, lui, met au point la dernière et part avec les hommes adaptés (des humains génétiquement modifiés) s’installer sur l’inhabitable Ganymède, un enfer glacé.
Il faut absolument les récupérer.

L’Autorité crée alors Sweeney, son propre homme adapté, et l’éduque dans un seul but : il doit ramener sur Terre les colons de Ganymède.
Résistera-t-il à la tentation d’intégrer un peuple qui pourrait être le sien ? Restera-t-il fidèle à sa mission alors que, pour la première fois de sa vie, il n’est pas regardé comme un monstre ?
Sweeney pourra-t-il contrecarrer le vaste « Projet » du docteur Pullman ?

Livres deux : Tellura

Tellura est une planète dont les habitants vivent au sommet des arbres. Ils ont un livre fondateur, le “Livre des Lois” qui explique comment les Géants les ont posés sur Tellura et affirme que ceux-ci reviendront leur apporter de nouvelles connaissances.

Honath, Alaskon, Mathild, Charl et Seth sont accusés d’Hérésie. Ils affirment que les Géants n’existent pas. Pour ce crime, ils seront punis de la pire façon : La descente en Enfer.

Descendus des arbres par un grand panier, ils vont devoir affronter la surface de la planète d’où personne n’est revenu, et vérifier par eux-même la véracité des rumeurs faisant état de démons et de dangers sans nom.

Sous ses apparences de conte, ce récit, assez drôle, est celui d’une adaptation de l’homme.

Livre trois : Hydrot

Encore une adaptation, plus radicale encore que la précédente.

Les membres de l’équipage du vaisseau d’ensemencement sont coincés sur une planète inhospitalière, couverte d’eau, à l’exception d’un petit continent. Privés, qui plus est de leurs banques de matériaux biologiques, ils prélèvent leurs propres cellules germinales et fabriquent des humains aquatiques, microscopiques, à qui ils laissent deux plaques gravées, à l’échelle, pour leur information future.
Comment, des siècles après, vivent les hommes d’Hydrot ?

Livre quatre : Ligne de partage

L’équipage de l“’Invincible” se compose d’humains primaires, des hommes non adaptés. Leurs passagers, en revanche ont l’apparence de phoques et, sous prétexte que légalement ils sont humains, les hommes adaptés se promènent à leur gré dans le vaisseau. L’équipage, de plus en plus mal à l’aise, menace de s’insurger.
Lorsque le capitaine décide de réagir, l’un de ses passagers lui fait des révélations qui risquent de changer, du tout au tout, le rapport de force.

« Semailles Humaines » de James Blish ne manque pas d’intérêt et les réflexions sur la différence sont intelligemment provoquées.

Ceci dit, chacune des trois premières parties semble n’être qu’un prétexte à tester par la fiction des théories scientifiques. Si l’on parvient tout de même à extraire de l’ensemble des récits sur l’humanité, c’est au prix d’une bonne épuration.

“Le Programme” déborde de données géographiques et de mesures en degrés Fahrenheit et centigrades, en millimètres de mercure et en années lumière.

“Tellura” croule sous les noms de plantes, quand “Hydrot” étale, bien entendu, les appellations scientifiques des micro-organismes de l’eau.

Dommage. On s’ennuie davantage et on s’amuse bien moins lorsque c’est la fiction qui est au service de la science et pas l’inverse !

Titre : Semailles Humaines
Auteur : James Blish
Traducteur : Michel Deutsch et Benoît Berthezene
Éditeur : Gallimard
Collection : Folio SF
n°248
Couverture : illustration © Meltin Seven / Comic House
Nombre de pages :330
Dépôt légal : avril 2006
Format (en cmm) : Poche, 11 x 18
ISBN : 2-07-032677-2
EAN : 9782070326778
Prix : 6,40€