C’est à l’occasion de l’inauguration du salon Paris Philex 2022, dédié aux timbres
et à la collection à Paris Expo, que l’œuvre originale de Françoise Pétrovitch a été
dévoilée au public le 23 juin par Philippe Wahl, Président-directeur général du
groupe La Poste, en présence de l’artiste.
Une Huile sur toile au format de 100 x 81 cm
Il y a une urgence du trait dans le travail de Françoise Pétrovitch, une urgence qui dit le monde. Son œuvre est foisonnante, protéiforme, elle s’incarne aussi bien dans la peinture que la sculpture, la gravure, la vidéo ou la danse, mais le dessin y sert toujours de ligne de force. Il guide la composition, les vides et les pleins, il introduit le moment où l’on se rend compte que l’on est sorti de la figuration pour entrer dans la couleur, dans l’abstraction.
Le monde de Françoise Pétrovitch est intime, ambigu, inquiétant parfois. Il est traversé d’imaginaires qui se répètent comme des obsessions, des animaux, des enfants, des personnages de contes, Peau d’âne, l’ogre, saint Sébastien. L’artiste invoque les « motifs-traits » qu’elle utilise pour naviguer entre l’intériorité et l’extériorité : les mains, les yeux fermés (ou masqués ou baissés), les figures étendues au sol, qui, elles aussi, reviennent et s’enchaînent jusqu’à la (con)fusion : de l’humain à l’animal, de l’enfance à l’âge adulte, de la présence à l’absence. Dans les dédoublements qui l’accomplissent, on sent l’écho de l’être qui glisse, sa fluidité. On sent aussi le dialogue que Françoise Pétrovitch entretient avec ceux qui, comme elle, ont ressenti l’urgence d’exprimer le monde, des peintres de la préhistoire à Nancy Spero, de Matisse à Marguerite Duras, des maîtres de la nature morte à Louise Bourgeois.
Quant aux histoires déployées dans son travail, elles ne se referment jamais, elles
s’ouvrent au contraire, elles laissent pénétrer les rêves, les fragments, les apparitions et les disparitions. On est toujours au bord d’un précipice, dans un monde où les femmes, la nature, l’enfance, le fragile, tout est soumis à la violence qui passe comme un grand vent. Et dans la peinture qu’elle a composée pour le timbre, on voit un jeune garçon et un lézard et, à travers eux, le grand et le petit, le moi et l’autre.
Là, le dialogue est un silence.
Liens utiles :
Le site officiel de Françoise Pétrovitch
La Poste Philatélie
Françoise Pétrovitch sur Facebook
Françoise Pétrovitch sur Instagram
© La Poste - Antoine Vigne - Tous droits réservés