Dragon Rapide : L’interview Mumbo Jumbo
Une interview exclusive Yozone du trio rock de Clermont-Ferrand 8 novembre 2021
A l’occasion de la sortie de « Mumbo Jumbo », un deuxième album qui fait suite à « See The Big Picture », arrivé en février 2018, Dragon Rapide, le trio rock de Clermont-Ferrand composé de Sylvain Dechet (chant, guitare), Jimmy Briou (basse, chant) et Pierre-Olivier Gustave aka POG (batterie), a répondu à nos questions ...
Bonjour Dragon Rapide, pour commencer pourriez-vous vous présenter ?
Salut ! On est le groupe Dragon Rapide, on vient de Clermont-Ferrand, et on fait du rock indé.
Comment est né votre groupe ?
On a monté le groupe en 2014, on se connaissait depuis pas mal de temps parce qu’on avait déjà joué dans des groupes ensemble. On a commencé les concerts en 2016 et sorti un premier disque en 2018 (« See the Big Picture »). Le deuxième, “Mumbo Jumbo”, est arrivé mi-septembre en numérique et la sortie en vinyle, cd et K7 est prévue pour le 26 novembre, avec un concert de release à Clermont.
Son nom, Dragon Rapide, fait il référence à un film d’art martiaux que je ne connais pas, au film aux 5 goyas de Jaime Camino qui se déroule durant la guerre d’Espagne, à l’avion civil britannique ou bien complètement à autre chose ?
À l’avion ! Je (Sylvain) suis fan de tout ce qui concerne l’aviation, l’espace, etc.
Balade, rock, pop avec souvent deux voix de tête qui se répondent, quelles sont vos influences musicales ?
Oui, les voix sont vachement importantes pour nous. En particulier dans le nouvel album, on a mis pas mal de chœurs. On est influencés principalement par ce qu’on écoute depuis qu’on est ados, pas mal de musique des 90’s : Nirvana, Pixies, Breeders, Beck, Built to Spill, etc. Et puis moi je suis un gros fan de REM et des B52’s.
Parlez-nous de vos procédés de création. Qui fait quoi dans le groupe et comment naissent et prennent forme vos morceaux ?
La plupart des morceaux sont composés par Jimmy ou moi, accords et lignes de chant, on bricole un peu sur logiciel pour trouver des idées, et puis après on répète ensemble pour que ça sonne en groupe. Les arrangements et les paroles, généralement ça vient après.
« Mumbo Jumbo » est votre deuxième album, est-ce que son titre est en rapport avec la photographie de la pochette ?
Ah non, pas vraiment ! L’expression veut dire ‘charabia’ en anglais, mais c’est surtout la sonorité du truc qui nous a plu. La pochette c’est une photo d’un “Black Indian” prise à la nouvelle Orléans pendant le carnaval de Mardi Gras. Un défilé traditionnel d’afro américains avec des costumes indiens. J’ai découvert ça dans la série « Treme », ça m’a bien marqué.
Comme sur « See The Big Picture », votre premier album, « Mumbo Jumbo » comprend une reprise. En l’occurrence, « Lost in Space » de Aimee Mann. Pourquoi ce choix ? Désirez-vous faire d’une reprise par album une tradition pour les albums de votre groupe ?
C’est une bonne chanson ! Aimee Mann fait toujours des super chansons et elle a l’air trop sympa. Et puis c’est lié à l’espace donc ça me parle. Pour la suite on verra, c’est pas exclu mais c’est pas une obligation non plus !
A la différence de « See the Big Picture », « Mumbo Jumbo » est moins brut, plus “arrangé”, avec plus d’instruments … Est-ce que cela résulte d’une volonté artistique de votre part ou est-ce une conséquence de la pandémie de COVID qui vous a libérée beaucoup de temps en vous éloignant de la scène ?
En fait tout était enregistré avant le COVID, donc ça n’a pas eu d’influence là-dessus. C’était une volonté d’aller vers un truc un peu plus arrangé, avec des percus, des instruments acoustiques, etc. Il y avait déjà quelques trucs sur le premier album mais on voulait aller un peu plus loin. Et puis ça a permis de faire jouer des potes super bons sur le disque, ce qui est toujours cool !
Puisque l’on parle de la pandémie, comment avez-vous vécu cette période et ses phases de confinement ?
Comme pour tout le monde, c’était bizarre… Pas aller au boulot au début c’était marrant, pas de souci là-dessus. Ah ah, j’en ai profité pour commencer à apprendre à jouer du banjo bluegrass. Et puis on a recommencé à répéter assez rapidement, pour préparer les concerts à venir pour le nouveau disque. Là où c’est plus chiant c’est que ça nous a mis un bon coup d’arrêt pour les concerts. On en a presque pas fait en 2020 et 2021, alors on va mettre le paquet à partir du printemps, on a vraiment hâte !
Vous avez également changé de maison de disque ?
Oui, le label de Clermont sur lequel on a sorti le premier a mis la clé sous la porte, trop compliqué économiquement. Pour le nouveau, on a l’appui de 3 labels : Atypeek pour le digital, Le Pop Club pour le vinyle et le cd et Ganache pour la K7. On est super contents, ça se passe bien et ça permet de toucher des gens en plus, dans des réseaux un peu différents.
Avec la sortie de « Mumbo Jumbo » et la reprise des concerts, j’imagine que vous avez déjà quelques dates de programmées et des projets de tournée en perspective ?
Oui, la release à la maison le 26/11 (le Fotomat) avec plusieurs groupes invités, des potes qui vont jouer avec nous, etc., ça va être top ! Après ça sera tout au printemps, on est en train de monter ça.
Vous ne le savez probablement pas, ou pas encore, mais outre la musique, la Yozone, notre site, parle également de cinéma, de bande dessinée, de littérature, de séries télévisées et de jeux. Avez-vous des groupes, films, BD, bouquins à nous conseiller, des coups de cœur (ou des coups de gueule) à partager, des œuvres qui vous auraient inspirés dans la conception de « Mumbo Jumbo » ?
La série « Treme » !
Au ciné, gros coup de cœur pour « Under the Silver Lake », qui est sorti il y a 2-3 ans. En groupe, Johnny Mafia, on vient de les voir à Clermont, concert de ouf.
Que souhaiteriez-vous ajouter pour conclure cet entretien ?
Merci pour l’interview et à bientôt en concert vers chez vous :)