Paul Lay est un Marvel du piano. Un super-héros des 88 touches. Il fait partie de cette génération mutante qui a grandi un pied dans le classique, un pied dans le jazz, et comprend la vérité inhérente à chacune de ces traditions. C’est ainsi qu’à la demande de René Martin pour son édition 2020 des Folles Journées de Nantes, le pianiste s’est penché sur les œuvres de Beethoven dont on célébrait le 250ème anniversaire. Et s’il est assurément risqué de s’attaquer à un tel répertoire, c’est là qu’être un super-héros fait toute la différence. En effet, ni la technique, ni les idées, ni le goût du risque ne font défaut à Paul lorsqu’il reprend ces thèmes inoubliables. Il les enfile au contraire avec l’aisance d’un jazzman et fait apparaître dans l’œuvre de Beethoven le mélodiste éblouissant qui ne demande qu’à être repris, dérivé, réinventé avec le temps qui passe sans rien lui retirer de sa modernité.
Un instant de musique tout simplement étonnant !