Photographe, Jin travaille pour un homme puissant qui l’envoie enquêter dans sa ville natale sur à un projet de route qui n’aboutit pas à cause d’un blocage de la part d’un habitant. Jin doit rentrer en contact avec Tadashi Eno, un citoyen apparemment ordinaire. Ce projet des « 3 périphériques » concerne l’aménagement métropolitain du Grand Tokyo. L’ossature partirait de trois autoroutes concentriques autour de la capitale et de neuf autoroutes radiales de dégagement. De nombreuses routes secondaires seront également construites en grande banlieue si Tadashi Eno ne leur met pas de bâtons dans les roues.
Jin retourne à Yodoyama, sa ville natale quittée 7 ans auparavant. Il découvre de suite des changements avec deux nouvelles petites sœurs illégitimes, vivant sous leur toit. Ayako, la petite dernière est le fruit de la liaison entre son père et sa belle-sœur permettant à son frère ainé de récupérer l’héritage des terres de la famille.
À contrecœur, Jin est de retour au pays où son père l’accueille avec ses mots à lui « Je ne veux plus voir ta gueule ! Fous le camp ! ».
Plus grand propriétaire terrien de la contrée, Gôki Tengé a légué une bonne partie de ses terres à Kazuma en échange d’un droit de cuissage avec la belle O-Ryô. Tout le monde connait les secrets du père et semble accepter son comportement déviant…
Alors que l’action originale du chef d’œuvre d’Osamu Tezuka se passait dans l’après-guerre, l’action de cette revisite est transposée de nos jours dans une ville imaginaire. Les noms des protagonistes ont également été changés, ainsi que leur fonction et personnalité. Le père Tengé est resté la même personne dégoûtante qui use de son pouvoir.
Beaucoup trop de coucheries dans ce récit avec des gros seins et de belles formes féminines qui attirent le regard mais qui n’amènent rien. Mais l’essentiel de l’histoire initiale est bel et bien présente avec les trahisons, les enfants illégitimes, les mystères et complots.
La couverture représentant Ayako avec une finition aux traits dorés est magnifique. Kubu Kurin nous offre de belles planches aux décors soignés et détaillés. J’ai découvert les deux premiers chapitres de “Ayako, l’enfant de la nuit” en lisant “Tezucomi (T1)”. Je trouvais la ré-interprétation plutôt intéressante, mais elle n’a finalement pas été à la hauteur de mes espérances.
Je pense être beaucoup trop attachée à l’œuvre initiale bouleversante, c’est dommage.
Ayako l’enfant de la nuit (T1)
Scénario et dessins : Kubu Kurin (d’après Osamu Tezuka)
Éditeur : Delcourt Tonkam
Collection : Delcourt Tonkam Seinen
Format : 13,3 x 18,3 cm
Pagination : 176 pages noir et blanc, sens de lecture original
Dépôt légal : 10 février 2021
Numéro IBSN : 9782413039365
Prix public : 9,35 €
A lire sur la Yozone :
Ayako, intégrale - Édition prestige
Dororo, intégrale (T1) - Édition prestige
Tezucomi (T1)
Illustrations © Osamu Tezuka et Kubu Kurin Editions Delcourt Tonkam (2021)
