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Arthur (T8) Gwenhwyfar la guerrière
Chauvel, Lereculey & Simon
Delcourt

Pendant les périodes de paix, les chevaliers qui accompagnent Arthur sont toujours prêts à se mettre en route pour un mystère ou une quête. Cette fois, c’est Owein qui se lance, alors que Gwenhwyfar est en deuil.



Arthur a vieilli, son fils est un beau jeune homme et la période est assez calme. Suite au récit de Kynon, Owein fils d’Hurien décide de partir en quête d’une mystérieuse fontaine et de son chevalier vert invincible. Après plusieurs mois sans nouvelles, Arthur décide de se lancer à la recherche d’Owein avec ses compagnons. Malheureusement, l’ennemi Lloegrien en profite pour lancer des raids et Arthur, malgré sa fatigue, doit encore et toujours combattre.

De son côté, Gwenhwyfar apprend une terrible nouvelle : son père est mort. Elle part immédiatement vers son pays natal pour désigner le successeur de Cgyvran Gawr. Malgré la tradition, son choix ne fait pas l’unanimité parmi les chefs pictes, et une guerre féroce se déclenche. Capturée, Gwenhwyfar vit dans l’angoisse de la mort mais fait preuve de très grandes ressources. Délivrée, elle mène ses troupes au combat.

Pour Arthur et Gwenhwyfar, ce sera un combat en solitaire pour assurer encore une fois la survie de l’union, kymrique ou picte. Malgré leur vaillance et leur force morale, la fin sera bien cruelle pour Arthur.

Deux histoires parallèles sans réel lien entre elles animent ce tome, entrecoupées des apparitions toujours énigmatiques de Myrddin. Le scénario est simple, sans réelle intrigue ni suspense, déroulant le fil de la légende. Le style de la série reste inchangé, avec un volume de texte très important, un récit de légende dans un graphisme minimaliste et un roi Arthur qui a souvent l’air d’un va-nu-pieds.

Le dessin est égal à lui-même, plus inspiré par les visages haineux que par les expressions amicales. Gwenhwyfar en colère est parfaitement laide, mais on ressent surtout un manque de chaleur, d’expressivité dans les personnages.

La saga arthurienne continue avec ce huitième et avant-dernier tome de la série. Arthur touche à la fin de son règne, Merlin est las de sa trop longue vie : un changement d’ère approche.

Note de Fab :

Quand deux Bretons se rencontrent, cela donne tout d’abord un énorme « Atchoum ». Non pas qu’il fasse froid ou qu’il pleuve et vente en Bretagne, ce ne sont que ragots de jaloux. Mais au début de leur carrière, David Chauvel (de Rennes) et Jérome Lereculey (de Saint-Malo) se retrouvent fréquemment au studio Atchoum (qui compte également dans ses rangs Fagès, Le Saëc, Bertho, Duval...)
Arthur n’est pas leur premier projet en commun puisqu’ils sont déjà auteurs de Nuit noire (3 albums), un polar contemporain bien glauque et surtout fort réussi, qui connaîtra une seconde vie en Intégrale Couleur, puis une troisième en Intégrale N&B.
Arthur est venu de la volonté de raconter le mythe de la façon la plus proche des textes originaux et, surtout, sans penser à une adaptation romancée. Le résultat peut sembler un peu abrupt, manquant de légèreté au niveau de la narration, mais comme je l’annonçais, la pure distraction n’était pas le but recherché. Lereculey s’en sort plutôt bien, provoquant chez moi une petite pointe de jalousie quand je le vois dessiner de si magnifiques dragons.
À réserver donc aux amateurs qui souhaitent s’abreuver à la source originelle de la légende.
Cette série s’achèvera avec le T9, prochain tome à paraître.

Fiche technique :
- Titre : Gwenhwyfar la guerrière
- Série : Arthur (T8)
- Scénario : David Chauvel
- Dessin : Jérôme Lereculey
- Couleurs : Jean-Luc Simon
- Éditeur : Delcourt
- Dépôt légal : Avril 2006
- Album : 24 * 32
- Pagination : 48
- ISBN : 2-84789-867-0
- EAN : 9-782847898675
- Prix public : 12,90 €

- Critique de Chris de Savoie
- Renseignements complémentaires et visuels Fabrice Leduc

Site Internet d’Achat proposé : Amazon- “ Arthur (T8) Gwenhwyfar la guerrière”, (cf. lien col. de gauche)



Fabrice Leduc
18 juin 2006




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Gwenhwyfar, égale d’Arthur



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Splendide dragon de Lereculey pour cette Édition spéciale en N&B du T7, « Peredur le naïf »



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« Gereint & Enid » pour le T6



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« Arthur le combattant », dans le T2.



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