Genre : Dystopie
Durée : 1h34
Avec Martin Dubreuil (Philippe), Romain Duris (Lester), Sarah Gadon (Helen), Reda Kateb (Hector), Cody Fern (Vendeur itinérant), Soko (Rosie), Buddy Duress (Concurrent), Luzer Twersky (Client)....
L’Histoire
Quelque part dans le monde, une guerre fait rage. Terrifié à l’idée d’être mobilisé, Philippe a fui Montréal pour se réfugier dans un Ouest américain aussi sauvage qu’hypnotisant. Il vit tant bien que mal de concours d’imitation de Charlie Chaplin. Mais la cruauté de l’humanité ne se limite pas aux champs de bataille, et Philippe ne va pas tarder à découvrir la face obscure du rêve américain.
Venez découvrir ce voyage au bout de l’enfer entamé par l’incroyable Martin Dubreuil. Philippe, déserteur, se grime en Chaplin pour survivre. L’atmosphère pesante du film permet au personnage de Philippe d’exister sans mal et de briller.
Le Déserteur est un film de quête. Quête de liberté, quête de sens, quête pour l’Humanité.
Le film de Maxime Giroux détient un casting incroyable. Martin Dubreuil porte, néanmoins à lui le seul le film. Il est époustouflant et criant de culpabilité. Les rencontres, qui émaillent son voyage de la honte, sont toutes plus étranges les unes que les autres et vont le conduire dans les méandres de l’âme humaine.
Très noir, le film dystopique livre une vision sombre de ce que peu être l’homme pour l’homme.
La palme de la noirceur revient ex-aequo à Romain Duris et Sarah Gadon.
Romain Duris interprète Lester, un maître des horreurs qui révèle la pire lie que l’homme a pu créer. Quant à elle, Helen cette femme manipulatrice et complètement folle est une vision de la surpuissance occidentale sur le monde.
Les personnages de Reta Kateb (Hector) et Soko (Rosie) sont des failles de ce nouvel ordre. L’un s’est perverti pour sauver sa peau et la seconde a été brisée à un niveau inhumain.
Le film laisse le spectateur avec peu de repères de temps et d’espaces. C’est un monde parallèle, un monde de cauchemar. Une guerre a lieu dans un coin du monde, les informations éparses nous communiquent à quel point cette dernière est intense.
Les images de guerres de toutes les époques viennent recouvrir l’écran. Elles livrent la cruauté des hommes et des armes créées pour détruire. C’est le retour de la loi du grand ouest, celle du western. Chacun pour soi.
Le Déserteur est néanmoins un film d’espoir. Philippe, notre fil rouge ne ploie pas. Il reste droit et continue sa quête de liberté. Il est un homme profondément bon, naïf, sincère, généreux mais peureux.
Cette peur, qui l’a conduit à déserter, va également le conduire à se battre pour le bien de tous.
La beauté des images et de ces lieux désertiques est à couper le souffle. L’immensité des espaces résonne avec la solitude étouffante de Philippe. Sa douleur palpable se perd dans l’immensité des paysages.
Une musique résonne dans le film comme de l’eau qui arrive en plein désert. Everybody hurts est l’hymne de ce très beau film qui emmène à la réflexion sur notre époque. La beauté de la photographie donne une atmosphère d’un nouveau monde inexploré.
Dénonciateur sur le peu d’entraide des Hommes entre eux, le Déserteur peut être par moment dérangeant, mais devient une œuvre questionnante sur notre monde.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Maxime Giroux
Production : Sylvain Corbeil, Nancy Grant
Scénario : Simon Beaulieu, Alexandre Laferrière, Maxime Giroux
Direction de la photographie : Sara Mishara
Conception visuelle : Patricia McNeil
Direction artistique : Sylvain Dion
Costumes : Patricia McNeil
Montage : Mathieu Bouchard-Malo
Son : Stephen de Oliveira, Frédéric Cloutier, Luc Boudrias
Musique originale : Olivier Alary
Direction de post-production : Mélanie Gauthier, Julien Tremblay
Production exécutive : Neva McIntosh, Eric Connelly, Maxime Giroux, Danelle Eliav
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Bande-annonce
Images © Ligne 7