Genre : Horreur
Durée : 1h40

Avec Devon Gummersall (Jack), Derek Richardson (Nelson), Tina Illman (Gretchen), Scott Whyte (Trip), Arielle Kebbel (Cookie), Michael Ironside (Henry), Eric Mabius (Radford), Marcia Strassman (Rose), David Hadinger (Reeker), ...

Victimes d’une fuite de carburant sur la route qui les conduit à la méga-rave de l’année, cinq jeunes gens rebroussent chemin vers la station service où ils venaient de se ravitailler. L’endroit, animé quelques heures plus tôt, semble avoir été abandonné dans l’urgence par le personnel et la clientèle. Le téléphone est en dérangement et la radio ne diffuse plus que des émissions brouillées où se succèdent messages d’urgence et appels de détresse. Coincés au beau milieu du désert californien, la bande décide de profiter des installations pour y passer la nuit. Mais à peine l’obscurité a-t-elle envahi les lieux que des fantômes atrocement mutilés entrent en scène.

Après une décennie d’errance dans le milieu (« Alien Terminator », « Les retrouvailles de la famille Adams », « Meurtres chez les Chippendales »), Dave Payne décide de prendre sa carrière en main. Avec l’actrice Tina Illman, il fonde « The institution » pour proposer une alternative à l’épouvante aseptisée des grands studios américains et aux productions bon marché qui polluent de leur médiocrité les rayons des loueurs ou revendeurs de vidéos. Leur premier long-métrage (écrit, réalisé et mis en musique par Dave Payne et interprété par Tina Illman) débute sur une séquence d’une « goritude » absolue.

Introduit comme un « road movie » particulièrement sanglant, « Reeker » prend ensuite un ton plus conventionnel pour plonger le groupe de ravers en pleine « quatrième dimension ». Une zone crépusculaire peuplée de visions horrifiques qui s’engage, un temps, sur le créneau du « slasher » fantastique façon « Destination Finale », puis, bascule dans celui du film de monstre.

Reeker, nouveau croquemitaine à l’odorat sensible (il porte probablement son masque à gaz pour se protéger la puanteur pestilentielle des cadavres qu’il sème) s’en donne à cœur joie et écharpe, broie, éviscère comme le fils illégitime de la grande faucheuse et du « Jeeper Creeper ».

Un bâtard surprenant qui transcende son pitch éculé (5 jeunes isolés confrontés au pire) et ses origines hybrides par un sens du rythme, de la narration et de l’humour qui confère une véritable originalité à la bande. Car, si Dave Payne surfe allégrement sur les vagues de l’épouvante, ses protagonistes ne sombrent ni dans le modèle beauf d’Eli Roth (« Cabin Fever », « Hostel ») ni dans la caricature outrancière chère aux productions du genre. Un quintette majeur, emmené par Tina Illman, qui s’avère attachant et rend parfaitement la réplique à Eric Mabius (« The Crow : Salvation », « Resident Evil ») et à Michael Ironside (« Starship Troopers », « Total Recall ») venus jouer les seconds rôles trouble-fêtes.

Un coup d’essai qui aurait pu se révéler un coup de maître si le cinéaste ne concluait son propos par un twist amusant, mais un rien facile. Reste un bon film qui comme « Horribilis » devrait ravir les inconditionnels du genre.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Dave Payne
Scénario : Dave Payne

Producteurs : Amanda Klein, Dave Payne, Tina Illman
Coproducteurs : Daniel Barone, Don Dunn
Producteurs associés : David Kitchens, Ben Zarai
Producteur exécutif : Ronnie Apteker

Musique originale : Dave Payne
Image : Mike Mickens
Montage : Daniel Barone
Distribution des rôles : Jamie Sparer Roberts
Création des décors : Paul Greenstein
Direction artistique : Mara A. Spear
Création des costumes : Nicole Abel, Marco Morante
Maquillage : Monster FX
Cascades : Kim Koski

Production : Afraid of the Dark LLC, Primal Pictures, The Institution
Distribution : Bac Films

Relation presse : Personality - Etienne Lerbret

INTERNET

www.bacfilms.com